Gaëtan réalise pour POA des essais auto « dans la vraie vie ». Il prend une voiture quelques jours, et il part à son volant, parfois avec femme et enfants. Ville, route, week-end, points de vue des copains, de la famille, des collègues... tout y passe. Aujourd’hui, il nous donne son avis sur le Renault Symbioz Full Hybrid E-Tech 145.
Essai Renault Symbioz E-Tech : une place à prendre

Écrit par
Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- SUV
- Marque
- Renault
- Année
- 2025
- Modèle
- Symbioz
- emission
- Essais auto
- Tags
- Les Modernes, France
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Lundi 28 avril 2025
Écrit par

Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement
Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.
Cela n'aura échappé à personne : les prix des voitures ont considérablement augmenté ces dernières années. C'est une réalité pour tous les segments, mais c'est encore plus impactant quand il s'agit d'acquérir des modèles à vocation familiale. C'est dans ce contexte que Renault dégaine le Renault Symbioz, qui promet un rapport prix/prestations bien ajusté, au sein d'une gamme de SUV pourtant déjà bien garnie (Scenic E-Tech, Austral, Espace). Le Symbioz vient en effet s'intercaler entre le Renault Captur, un peu juste pour les familles, et le Renault Austral, plus spacieux, mais dont les prix débutent tout de même à 41 800 euros. Alors, le Symbioz est-il juste encore un SUV de plus ? Il se pourrait bien que ce soit, au contraire, celui que le marché attendait.
Recette des familles
En réalité, si l'on prend le soin de regarder attentivement la gamme du constructeur français, on réalise assez vite que le Scenic "ancienne génération", archétype de la voiture familiale populaire s'il en est, n'a jamais été réellement remplacé. Le Scenic existe toujours certes, mais il a changé de positionnement : 100% électrique, et donc moins abordable, malgré ses indéniables qualités. L'Austral, tout comme le Renault Espace, eux, sont considérablement montés en gamme également. Il y avait donc une place à prendre : celle d'une voiture familiale polyvalente, à l'équipement sans failles, mais pour un budget qui permet de toucher plus de monde.
Pour ce faire, la marque au losange a pris un Renault Captur, et l'a rallongé de 17 cm. Un allongement qui bénéficie essentiellement au coffre, l'empattement n'ayant été augmenté que d'1 cm. Il en ressort un espace à bord relativement similaire au Captur. Si l'espace aux jambes et la garde au toit semblent suffisantes, c'est la largeur aux coudes qui marque le pas en comparaison avec le grand frère Austral. Rien qui ne pourrait entacher le confort d'une famille de 4 personnes. Ces derniers pourront par ailleurs profiter d'un coffre beaucoup plus grand que sur le Captur : de 434 l à 548 l, en fonction de la position de la banquette coulissante, qu'on retrouve avec bonheur, car pratique au quotidien.

Les bonnes cases
A l'intérieur, les possesseurs du Captur de dernière génération ne seront pas dépaysés : il s'agit exactement du même tableau de bord . Si la présentation n'est pas aussi soignée que celle de l'Austral (qui flirte, lui, avec le premium), l'ensemble présente bien, s'avère très ergonomique, et au final, agréable à l'usage. La qualité de fabrication est correcte, les rangements sont nombreux, et le confort des sièges à l'avenant. Si l'on pourra regretter une certaine austérité dans le choix des "couleurs", on pourra y apporter un peu de lumière en cochant l'option du toit panoramique opacifiant solarbay. Ce système ne semble pas aussi occultant qu'un vélum électrique, mais croyez-moi, il attire grandement l'attention des passagers.
Sur le plan technologique, le Renault Symbioz coche les bonnes cases. Dès l'entrée de gamme, le conducteur bénéficie sous ses yeux d'un écran numérique de 10,3 pouces, lisible et configurable à l'envie. L'écran centrale de 10,4 pouces fonctionne, comme sur les autres modèles de la gamme Renault, sur Android Automotive. Comme nous avons pu le constater sur le Scenic ou la Renault 5 E-Tech, Il s'agit d'un des meilleurs systèmes multimédia du marché : réactif, lisible, facile à utiliser, proposant des infos précises. En fonction du niveau de gamme choisi et des options cochées, il est possible de bénéficier des sièges et volant chauffants, de la conduite autonome de niveau 2, des sièges électriques, et d'un système Hi-FI Harman Kardon.
La douceur, pas la fureur
Sans surprise, on retrouve sous le capot du Renault Symbioz une motorisation hybride de 145 chevaux, bien connue puisqu'elle officie également sous le capot de la Clio, du Captur, ou encore de l'Arkana. Celle-ci associe une 4 cylindres 1.6 l atmosphérique de 94 chevaux, à 2 moteurs électriques, eux-mêmes alimentés par une batterie de 1,2 kWh. En ville, cette mécanique prodigue une belle fluidité dans son fonctionnement, grâce à des phases de roulage en électrique nombreuses et prolongées, et à des transitions vers le moteur thermique bien gérées.
Certes, parfois, le moteur thermique se réveille de manière inopinée, notamment quand il s'agit de recharger la batterie. Mais l'absence de vibrations du 4 cylindres, et l'insonorisation correcte de l'ensemble, font passer la pilule. Ceux qui apprécient une conduite plus dynamique pourront également pester contre la lenteur de la transmission à crabots, pas toujours pressée de passer le rapport supérieur. Un défaut qui n'en sera pas réellement un, si l'on s'en tient à une conduite de bon père de famille.
Pour le reste, la conduite en ville s'avère facile et agréable, grâce à des commandes douces, une bonne visibilité, et à un gabarit encore contenu (4,41 m de long contre 4,51 m pour un Austral par exemple).

Sur route : tranquille et rassurant
Sur route, le Renault Symbioz offre un comportement neutre et rassurant. La direction, à défaut d'être consistante, offre douceur et précision. Les réglages de suspension se veulent relativement fermes, mais le confort demeure bon, grâce à des sièges bien étudiés, et à des pneus à flanc hauts, sur notre modèle d'essai en finition Techno. Des prestations qui devraient convenir à la plupart des automobilistes. Tout comme la mécanique qui, malgré des reprises toujours pénalisées par la lenteur de la boîte, permet tout de même une certaine polyvalence. En termes d'accélération, Renault annonce un modeste 0 à 100 km/h en 10,6 s. Pour plus de punch, il faudra se tourner vers le Renault Austral et les 200 ch de sa mécanique hybride.
Sur autoroute, les aides à la conduite qui équipaient notre modèle d'essai se sont montrées bien calibrées, notamment le régulateur de vitesse adaptatif, qui brille par sa progressivité. On remarquera également la fiabilité du système de lecture des panneaux, et de la possibilité offerte, grâce à un bouton sur le volant, de facilement caler la vitesse du régulateur sur celle qui vient d'être détectée. On apprécie aussi la possibilité de désactiver facilement certaines aides (notamment l'alerte de survitesse) d'une simple pression sur le bouton MySafety, situé à gauche du volant. L'insonorisation s'avère correcte, malgré quelques bruits aérodynamiques au niveau des rétroviseurs.

Et la conso ?
En termes d'efficience, le Renault Symbioz a présenté des chiffres intéressants qui le rapprochent des productions japonaises, connues pour être performantes dans ce domaine. En ville, il est aisé de s'approcher des 4,5 l/100 km, voire moins, si l'on prend soin d'optimiser sa conduite, grâce notamment à l'usage du mode Brake, qui force la régénération de la batterie au freinage. Sur route, on pourra tabler sur 5,5 l/100 km, et environ 6,5 l/100 km sur autoroute à 130 km/h. Une utilisation mixte, sur le long terme, devrait faire atterrir la consommation moyenne à environ 5,5 l/100 km. Voire moins, si les trajets urbains ou péri-urbains sont majoritaires.
On achète ou on n'achète pas ?
Sobre, polyvalent, et sans fausse note en termes d'équipements, Le Renault Symbioz vise juste. Avec un prix de départ fixé à 33 400 euros, le SUV français, uniquement disponible en hybride, représente un compromis pertinent sur un marché qui tire en permanence les prix vers le haut. Si l'écart de prix avec son petit frère Captur n'est pas négligeable, le gain en polyvalence, notamment grâce à son coffre, ne l'est pas non plus. C'est en réalité la comparaison avec son grand frère Austral qui apparaît comme la plus éloquente. Certes moins bien présenté et moins puissant, le Symbioz offre une polyvalence finalement assez proche pour le conducteur lambda, le tout pour un tarif moins élevé. La version haut de gamme Iconic du Symbioz, quasiment toutes options ou presque, s'échange contre 38 400 euros. La gamme du Renault Austral E-Tech, récemment restylé, commence à 41 800 euros, avec un équipement loin d'être aussi fourni. Pour enfoncer le clou, Renault va doter son Symbioz, d'ici l'été, d'une nouvelle motorisation hybride de 160 chevaux, inaugurée récemment sous le capot du nouveau Dacia Bigster... prochainement en essai vidéo sur POA.
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1 commentaire au sujet de « Essai Renault Symbioz E-Tech : une place à prendre »
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Petit comparatif chiffré des suv Peugeot et Renault au 1er semestre 2025 en France :
2008 : 15.900 ex. hybride + électrique
3008 : 12.100 ex. hybride + électrique
Captur : 11.200 ex. hybride
Symbioz : 7.900 ex. hybride
Austral : 5.200 ex. hybride
5008 : 4.700 ex. hybride + électrique
Scenic : 4.400 ex. électrique
Arkana : 2400 ex. hybrides
Rafale : 2200 ex hybrides
Espace : 1900 ex. hybrides
Peugeot 32.700 ex. VS 35.200 ex. pour Renault. Ecart de 2.500 ex. avec 3 modèles "sochaliens" et 7 modèles de la "Régie" ...
Si on resserre sur le coeur du marché suv : 28.000 Peugeot (2008 et 3008 hybrides et électriques) VS 31.100 Renault (Captur, Symbioz, Scenic, Austral & Arkana) : Ecart de 3.100 ex. avec 2 modèles "sochaliens" et 5 modèles de la "Régie".
Vision client : plus de choix, plus de progressivité dans les tarifs avec Renault.
Vision constructeur : entre 7 et 10% de parts de marché supplémentaires, mais des coûts de développement & production plus importants pour Renault.
L'avenir nous dira si la plate-forme multi-énergie Peugeot avec moins de modèles sera gagnante...
Lundi 28 avril 2025 à 20h54