Par le Commandant Chatel.
Souvenirs d’Autos (447) je voudrais encore une fois découvrir la liberté en 103 Peugeot…
Écrit par
Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)
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- Souvenirs d'Autos
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Jeudi 6 juin 2024
Écrit par
Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel
Alias "Commandant Chatel" de POA.
13 juillet 1973.
Le jour de mes 14 ans, me voilà fier comme Artaban, chez Cycles Peugeot avenue de la Grande Armée à Paris.
Depuis que j’ai dix ans, je demande une mobylette. La réponse est toujours la même :
- C’est d’accord, mais tu te débrouilles pour la payer (ça valait 1000 Francs à l’époque).
Ce que la mère n’a pas compris, c’est que depuis 4 ans, j’économise chaque centime, chaque franc. Les 1000 francs, je suis arrivé à les accumuler (cadeaux de Noël, cadeau d’anniversaire, baby-sitting, vente du muguet le 1er mai).
Souci, je n’ai pas le budget pour le casque. Ma mère, quand même très sympa, le prend à sa charge (il n’était pas obilgatoire…).
Ce cyclomoteur 103 Peugeot représente la liberté.
La liberté d’aller voir mon père le week-end.
La liberté d’aller chez Fabrice, mon ami d’enfance.
La liberté d’aller à l’école le matin.
Et surtout, d’aller au Drug West, rue Quentin-Bauchart au coin des Champs-Élysées pour jouer au flipper en buvant un coca (à ne pas confondre avec le Drugstore ou le Newstore)
Je ne sais pas pourquoi je me suis entiché de ce lieu, squatté par des jeunes de mon âge (garçons et filles…)
Nous garons nos cyclomoteurs devant la porte en épi en nous prenant très au sérieux, puis, le casque sous le bras, nous déambulons dans les allées de ce pub reconstitué… Le long-métrage « La bande du Drugstore » retranscrit assez bien cette ambiance.
Pourtant, un incident me fera quitter les lieux pour toujours :
Un jour alors que j’avais posé mon casque (comme tout le monde) en haut du flipper et que je secouais cette machine infernale comme un fou, le casque en question est tombé et a éclaté la vitre.
Glurp.
Ni une, ni deux, je récupère mon casque, fiche le camp, monte sur ma chère 103, poignée dans le coin et salut le Drug West !
Quand je tente de revenir quelques mois le plus tard, le Drug West a disparu pour laisser la place à une pizza…
Une page était tournée.
Petit bonus : Après le 103 orange, il y aura un bleu… puis un 104 (qui me semblait le comble de la réussite), une Honda Amigo et tant d’autres avant de passer la « Licence » et accéder au luxe suprême avec la CB 125 Honda à 16 ans ! Puis, une Fiat 500 à 18 ans. Le début d’une longue histoire d’amour pour l’automobile… sans jamais oublier la moto.
Cette rubrique est aussi la vôtre !
Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion.
On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps…
Et si possible, joignez à votre histoire des photos….
On adore ça chez POA !
Merci.
L’avis des Petits Observateurs
8 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (447) je voudrais encore une fois découvrir la liberté en 103 Peugeot… »
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J'aime beaucoup ce parcours qui ressemble un peu au mien, Ciao, AV88, CB 125, 500 Four et abandon du 2 roues pour la voiture en 1975. Ce type d'histoire doit sans doute se retrouver chez de nombreux Petits Observateurs. Mais la phrase qui me marque le plus est la dernière "sans jamais oublier la moto". Je suis tellement d'accord malgré certaines voitures enviables que j'ai possédées. Jamais je n'ai eu de plus grandes sensations de conduite qu'avec mes différents 2 roues!
Vendredi 14 juin 2024 à 13h16
Pour moi, la première était une 104, loin d'être le comble de la reussite comme pour vous.......car je ne sais plus pour quelles raisons.....elle était une "alternative obligée" à la 103 qui me faisait rever!
Je garde quand même le souvenir du magasin Peugeot (de Boulogne je crois..) avec sa présentation des machines dans une espèce de rocaille, de la fausse herbe et des chemins autour, très chouette!
Avec cette bécane, ça été l'accés à Paris et les Champs-Elysées, mais pour aller au pub Renault et comme je l'ai gardé jusqu'à mes 18 ans......j'ai eu le temps de la modifier. Elle finie en sorte de 103 SP "de mauvais gout", bruyant, fumant avec guidon torsadé s'il vous plait!!
Merci commandant pour cette serie très sympa "je voudrais encore une fois.........."
Vendredi 14 juin 2024 à 15h27
En réponse à arnold N
Il y en a un qui suit !! Merci, Arnold.
Oui, cette mini-série "Je voudrais encore une fois..." m'inspire beaucoup. Je retrouve avec plaisir des bons moments...
Dimanche 16 juin 2024 à 07h15
En réponse à Commandant C
Je viens de terminer un "SDA" inspiré par cette serie........pour le titre, je me garderai bien de l'emprunter à l'illustre
auteur que vous êtes, m'exposant à un procès retentissant dans le petit milieu des "Droits d'auteur" de la communauté
POA! sourire!
Au plaisir.............
Dimanche 16 juin 2024 à 10h43
En réponse à arnold N
En voilà une bonne idée, cher Arnold.
Le titre est collégial, bien entendu !
Il y a tellement de chose que "Je voudrais encore une fois...."
Pourtant, il n'y a ni regret ni nostalgie. Au contraire, le plaisir de revivre un bon moment du passé.
Lundi 17 juin 2024 à 07h49
Une 103 orange, selle biplace d'occasion, puis une 103 beige neuve que je pilotais comme un fou dans les rues de la rive gauche de la capitale. Loden beige et casque rouge, pieds regroupés sur la petite plate forme derrière le réservoir, mes temps de parcours étaient imparables, personnes ne faisaient mieux, i was the king. Il m'arrivait d' emprunter les 125 puis plus grosses cylindrées des copains, sans jamais avoir ni appris ni bien sûr passer le permis. Je peux l'avouer aujourd'hui, je n'ai jamais regretté le deux roues une fois le permis auto en poche. Instinctivement je sais au fond de moi que je n'aurais pas survécu longtemps au guidon. Impossible de me contrôler, toujours poignée dans le coin, comme possédé par la puissance et la vitesse, passer "juste" entre deux voitures. Vous le dire ici, toute honte bue. Sur deux roues je suis un con et même si ça fait vingt ans que je ne suis pas remonté sur une moto, je sais au fond de moi que rien à changé. Mon fils a interdiction de me prêter la sienne et respecte cet engagement.
En voiture, je ne suis plus le même homme. Rapide et flegmatique, soucieux des autres, quasiment gentleman driver. C'est là que se dissimule ma schizophrénie😉
Samedi 15 juin 2024 à 09h41
En réponse à Chapman L
J'ai fait la même démarche, trop souvent à la limite de l'accident définitif. Entre 1972 et 1975, trois de mes connaissances ne s'en sont pas relevées. Je me souviens des runs entre Ris Orangis et Corbeil (pas de ronds points à l'époque) ou des mini courses organisées sur les parkings de ce qui allait devenir la ville nouvelle d'Evry. Bref, c'est tout simplement la peur qui m'a fait évoluer et pourtant je ne faisais pas partie des plus fous!
Samedi 15 juin 2024 à 15h09
Elle m'à échappé celle là, ou alors ma machine à souvenir a des ratés....Il est vrai que je suis passé directement du Solex aux autos de mes nouveaux copains Parisiens.
Avant 68, j'étais banlieusard, les cheminots et le prof de math roulaient en Motobécane bleue - clope au bec, béret et sacoche de cuir dans le dos - et mes potes du lycée ne parlaient (rêvaient?) que de Flandria où de Malagutti, quand a leurs "mobs" (il y en avait des oranges aussi, me semble-il) elles étaient toutes bricolées, à la mode du 91 qui allait du style "Monthléry" a celui "Far West" avec des selles à franges et des pots d'échappement qui pétaradaient pour affoler le voisinage!
...Je voudrais juste une fois moi aussi retrouver mes copains dans ce petit chemin le long des voies ferrées...
Lundi 17 juin 2024 à 14h35