Souvenirs d'Autos

Souvenirs d’Autos (491) Frayeur à Roissy

Écrit par (l’excellent et fidèle) Alain Lyard

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Vendredi 8 août 2025

C'était il n'y a pas très longtemps le 50è anniversaire de L'aéroport de Roissy Charles de Gaulle et cela m'a rappelé cette anecdote.

1973, Étudiant, je passe pas mal de temps avec un bon copain dont le père, qui gère le dernier manège de chevaux à Neuilly est le grand spécialiste des tournages historiques pour lesquels il loue des véhicules hypo-mobiles – de la simple calèche au carrosse Royal en passant par les voitures de poste et autres diligences, c'est aussi lui qui règle pas mal de scènes de cavalcades avec ses chevaux et attelages, bref, lorsqu'on va chez lui il y a souvent un projet de film en préparation.

Depuis l'été, il nous donnait un soir par semaine avec quelques copains, des cours de voltige, car il préparait un projet d'animation western à la mer de sable et avec nous il aurait des figurants gratuits! L'époque étant à la légèreté et aux rigolades potaches, nous prîmes cette nouvelle activité avec enthousiasme et dans la bonne humeur malgré de mémorables gadins.

Un week–end de Novembre nous nous retrouvons donc à faire les marioles à Ermenonville et en fin d'après midi, M. Debut nous demande de ramener sa 404, lui rentrant avec quelqu'un d'autre.

Profitant de l'aubaine, mon pote m'emmène visiter Senlis, décor naturel de pas mal de tournages, car en ville on ne voit aucune trace du monde moderne (panneaux et feux de signalisations, câbles aériens, tout est caché…)

Comme on est tout près, on décide d'aller visiter le chantier du nouvel aéroport de Roissy (qui sera inauguré le 8.03.1974). C'est une immense zone de travaux en rase campagne mais impossible d'entrer, il y a des clôtures partout, alors on cherche une faille en faisant le tour et on trouve parmi les champs de betteraves un chemin de terre probablement utilisé par les engins de chantier. Nous voilà parti à l'aventure dans la nuit, il doit être 22h passé, sauf qu'on ne sait pas trop où on est, alors on s'arrête à 50m d'un gros tas de terre dans la direction de ce qu'on suppose être le bâtiment nimbé par un halo de lumière qu'on aperçois au loin. On descend de l'auto et on grimpe pour mieux voir…

STOP! Halte! Que faites vous là? nous interpellent deux agents de sécurité armés, avec un chien qui surgissent de nulle part comme dans les films en braquant leurs lampes et leurs fusils sur nous. On leur raconte notre histoire, qu'on est étudiant en Architecture, qu'on s'intéresse au nouveau bâtiment etc.

Les gars ont l'air de nous croire et nous ramènent à notre auto en l'inspectant et nous demandant d'ouvrir le coffre dans lequel se trouve tout le bazar du père de mon pote, ne trouvant rien de louche ils nous escortent jusqu'à la route en nous demandant de ne pas revenir dans le coin…

De retour dans l'auto, mon ami était blême car sous des bâches et des grosses cordes il avait reconnu la boite dans laquelle était rangée la poudre, les mèches et quelques boulets du canon de Gribeauval de son père qui avait dû faire une démonstration…

Illustration - Souvenirs d'auto
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L’avis des Petits Observateurs

1 commentaire au sujet de « Souvenirs d’Autos (491) Frayeur à Roissy »

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On connait maintenant les circonstances du premier attentat manqué de Roissy qui fut, fort heureusement, déjoué in extremis.
Si les deux mastards étaient tombés sur la poudre et les boulets, les gars vous étiez bons pour le gnouf !

Un mot sur Paul Andreu disparu il y a peu, auteur de sa première grande œuvre, l'aérogare 1, à 29 ans. Même si le camembert brutaliste de béton brut a rapidement été dépassé par l'expansion du trafic aérien et l'augmentation de la taille des avions, il reste un témoin de la vision idéaliste que l'on portait sur l'avenir et l'intermodalité pendant les trente glorieuses. Les deux rampes d'accès qui s'enroulent à l'intérieur d'une soucoupe volante de transit en forme de cône tronqué, semble accélérer pour mieux redistribuer par extrusion le flux centrifuge aux sept satellites périphériques venant gaver les aéroplanes en instance de passagers pressés, courant après le temps... Symbole d'une époque bénie qui verra décoller les premiers vols supersoniques de Concorde, bien bel oiseau blanc lui aussi disparu.
Nabu ! 😉

Vendredi 8 août 2025 à 11h17

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