Élue Voiture de l'Année 1970, la Fiat 128 première traction avant de la marque italienne donna le jour en 1971 à un coupé proposé en deux cylindrées.
Fiat 128 coupé : c'était mes 20 ans !
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Coupé
- Marque
- Fiat
- Année
- 1971
- Modèle
- 128
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, Italie
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Lundi 24 novembre 2025
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
Les années 70 virent l'éclosion des coupés familiaux initiés par la Fiat 124 puis Ford Capri suivies par la Manta et des Renault 15/17 en France. Sous une silhouette plus suggestive, ils proposaient quasiment les prestations d'une berline avec quatre places afin de séduire une plus large clientèle familiale.
Bâti sur la base raccourcie de la berline 128, le Sport coupé remplaçait la 850 qui avait connu un formidable succès. Il offrait deux honnêtes places à l'arrière et un coffre non négligeable de 320 litres sous 3,81 m de long. Il était livré en deux cylindrées :soit 1100 cm3 de la berline poussé à 64 ch contre 55 ou le 1300 cm3 de la 128 Rally grimpant de 67 à 75 ch. Motorisation qu'on retrouvera bientôt à l'arrière de la future Fiat X1/9. Dans cette cylindrée, il pointait à 164 km/h avec d'attirantes accélérations tout en préservant un bon confort grâce à ses 4 roues indépendantes. Par rapport à la berline, sa suspension rigidifiée offrait encore une meilleure tenue de route qui était déjà l'une de ses qualités principales de la 128.
Réalisé sur la base de la berline 128, le coupé était plus court (3,81 m) et plus bas haut de 1,34 m seulement
La Berlinetta avait vu son arrière complètement redessiné, ceinture de caisse rectiligne, hayon, six feux rouges verticaux, pare-chocs plus massifs
Instrumentation assez succincte pour une sportive. Le petit 1300 acceptait de dépasser avec allégresse la zone rouge du compte-tours
Identique au coupé de ma sœur
Malgré un prix concurrentiel comme toutes les Fiat de cette époque et ses indéniables qualités, il ne rencontra pas l'accueil espéré. Son esthétique arrière jugée trop lourde et son absence de hayon ne firent pas l'unanimité. Voici pourquoi en juin 1975, Fiat dévoila une nouvelle version appelée 3 P Berlinetta redessinée. C'est ce modèle que possède le Petit Observateur Claude qui nous avait déjà présenté son Alfa Spider 2000 fin 2024. Comme pour de nombreuses personnes qui achètent une voiture ancienne, pour lui c'est pour remettre ses pas dans ceux de sa jeunesse.
"En 1979, ma sœur avait acheté un coupé Fiat 128 bleu série spéciale. Pendant mon service militaire, lors de mes permissions, elle me le prêtait car j'avais cassé ma Simca 1100. J'en avais évidemment gardé de magnifiques souvenirs. 30 ans après en 2010, j'ai trouvé dans un garage Renault un superbe coupé 128 1300 de fin 1979 qui n'avait que 55 000 km avec de nombreuses factures d'entretien. En souvenir de mes 20 ans, je l'ai acheté. Il s'agissait de la même série spéciale bleue Biarritz 447. Elle se reconnaissait à ses bandes adhésives noires, son becquet arrière en composite, le coloris du tissus des sièges et les pare-chocs noir plutôt que chromés".
Claude a vendu cette année son cabriolet Alfa 2000 présenté fin 2024 aux lecteurs de POA
On en distingue pas grand chose du 1290 cm3 à unique arbre à cames en tète par courroie crantée monté en position transversale
Roues en tôle bicolore de 13 pouces seulement chaussées de 145 de large, dimensions normales il y a 50 ans !
Elle est mes 20 ans
Comparé aux précédentes coupé avant 1975, la nouveau 3 P se reconnait à ses flancs rectilignes supprimant l'inélégant bossage, ses vitres latérales agrandies, enfin un hayon tant demandé, un arrière redessiné comptant six feux rouges au dessin original, une calandre revue ainsi que des pare-chocs plus épais. Presque une nouvelle voiture. Mécaniquement, la 3 P 1300 évoluait peu avec une légère perte de sa puissance redescendue à 73 ch ce qui ne changeait pratiquement rien à ses performances.
Elle était en excellent état et Claude l'a fait seulement fait revêtir d'un léger voile de voiture en conservant les autocollants introuvables aujourd'hui. "J'ai retrouvé toute l'ambiance de cette voiture, son excellente tenue de route de traction avant, son petit 1300 rageur qu'on retrouve dans la X1/9 que je possède également qui monte agréablement en régime. En plus j'adore sa ligne. Hélas, je ne roule pas assez avec car j'ai d'autres voitures. Cet article me donne l'envie de re-rouler de nouveau avec. C'est la voiture de mes 20 ans ! "
Sous la marque Fiat et Seat, le coupé 128 a été produit jusqu'en 1980 au chiffre intéressant de 331 800 exemplaires dont 130 000 versions 3 P. La mode des GTI emportera celle des coupés familiaux et Fiat attendra 13 ans avant d'annoncer un autre coupé sur base Tipo que vous nous proposerons un jour. Merci à Nicolas Delpierre pour ses excellentes (pléonasme) photos.
Cette série spéciale recevait un becquet en composite monté sur le hayon
Noir c'est noir. Heureusement que la sellerie spécifique donne une ambiance plus chaleureuse à l'habitacle où le plastique est roi !
Calandre redessinée comptant toujours 4 phares comme sur les premières versions en finition SL
Glace de custode agrandie grâce à une ceinture de caisse abaissée
Première génération de la Sport Coupé dont l'arrière jugé trop massif n'avait pas séduit

L’avis des Petits Observateurs
1 commentaire au sujet de « Fiat 128 coupé : c'était mes 20 ans ! »
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Au passage des années 80 j'ai pu apprécier toutes les qualités dynamiques de la version 1100 que possédait ma copine en comparaison de celles de la 1430 Sport Bocanegra qui m'avait fait saigner du portefeuille, pourtant plus puissante sur le papier... Au volant, la Fiat paraissait plus légère, plus agile, et son allonge offrait une plus grande vitesse de pointe. Elle était également plus économe en carburant et, bien que d'une présentation intérieure plus austère, mieux finie que sa rivale ibérique qui avait la fâcheuse habitude de laisser de temps à autre sur la route, l'un de ses composants...
Il n'était évidemment pour moi alors pas question de divulguer ces comparaisons qui auraient vite fait le tour des bals populaires et de me tailler une réputation d'incompétent (en un mot) en matière automobile. Ma copine qui ne s'intéressait pas du tout à la mécanique, n'en a jamais rien ressenti ni su, l'honneur du bagnolard en herbe que je croyais être, resta sauf !
Nabu-Hugh !
PS pour le Commanche : Je revendique, signe et confirme ce SDA sauvage qui m'est ici venu spontanément à l'évocation de l'article sur le Coupé 128 Sport de Maître Patrice, faute de rubrique adéquate sur notre site favori.
Lundi 24 novembre 2025 à 10h03