Il y a des voitures qui ensoleillent la vie comme la première Golf cabriolet qui a été produite près de 14 ans au chiffre étonnant de 389 000 exemplaires. Découvrons-la !
La Golf a 50 ans (épisode 6) : émoi sans toit….
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Cabriolet
- Marque
- Volkswagen
- Année
- 1978
- Modèle
- Golf
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Youngtimers, Allemagne
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Jeudi 7 mars 2024
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
On imagine mal, aujourd’hui, comme la Golf cabriolet révolutionna le marché des décapotables en chute libre en 1978. Dérivé de la berline, ce cabriolet offrait les mêmes avantages que celle-ci, ce, grâce à deux spécificités dont s’inspirèrent avec plus ou moins de bonheur tous ses futurs concurrents.
Avant la Golf cabriolet, la Coccinelle cabrio avait delà connu un beau succès produite jusqu'en 1979. En 1976, Karmann qui construisait déjà la Cox présenta au Directoire de Volkswagen un cabriolet développé sur la base de la Golf sans arceau de sécurité. Le responsable de la sécurité des véhicules Volkswagen lui opposa une objection de taille : « Pas sans arceau ! ». Karmann proposa alors un arceau fixe qui, en plus d’offrir une protection en cas de retournement, servait de support pour la capote en améliorant le guidage des vitres latérales.
En 1979, le cabriolet Golf dérivé de la berline, lança la mode du cabriolet familial
Son plus ? Une capote doublée très isolante avec une lunette arrière en verre dégivrante
La voiture des beaux quartiers
Accepté par le constructeur, le cabriolet Golf ne fut vendu à la clientèle qu'en mars 1979. Il proposait comme son aînée, une capote doublée et rembourrée par cinq couches successives offrant une excellente isolation au froid et au chaud. Quand la température chutait, il faisait moins froid que dans une berline tôlée à l’intérieur et moins chaud par temps chaud ! Sa glace en verre dégivrante lui donnait une bonne visibilité en ville notamment en marche arrière. Grâce à caisse renforcée (plus 130 kilos) et son fameux arceau de sécurité qui permit son homologation aux USA, il était (presque) aussi rigide que la berline mais aussi sûr en cas de retournement.
Proposé en 1500 70 ch puis en GLI 110 ch, il devint une voiture phénomène exigeant de longs délais de livraison. Son étonnant succès incita d'autres constructeurs à dériver des cabriolets de ses berlines, Il devint la voiture préférée des beaux quartiers de la part d'une clientèle parfois plus attirée par l'image qu'il délivrait que de bronzer les chevaux au vent. Léger bémol, il était cher. Très cher, vendu presque 40 % de plus que la berline. Mais cela ne l'empêcha pas de bien se vendre auprès d'une clientèle souvent féminine.
L'accès au coffre n'était pas sa meilleure qualité
Autres points forts, son habitabilité pouvant accueillir 4 personnes et sa rigidité due à son arceau
Un bol d'air
Lorsque la Golf II pointa sa silhouette plus épanouie en 1983, la demande ne faiblissant pas, il resta en production. En 1988, dix ans après son naissance, VW le rajeunit esthétiquement à l’aide de pare-chocs plus massifs et élargisseurs d’ailes qui lui donnèrent un coup de fouet commercial surtout en version à capote électrique qui lui permit d'être produit jusqu'à la 3eme génération de la Golf en 1993. Au moment où cessa sa production, 389 000 Golf Cabriolet avaient été fabriquées à Osnabrück, loin devant son prédécesseur, la Coccinelle.
Le successeur fut lancé en juillet 1993 sur la base de la Golf III. Volkswagen opta de nouveau pour le l'arceau de sécurité central. Car à cette époque les systèmes comme le déploiement automatique de l’arceau n’existaient pas encore. Capote ouverte, la visibilité s’avérait bien meilleure qu’auparavant. La Golf III Cabriolet était plus axée sur la sécurité avec d’un double airbag, de l’ABS et d’un dispositif de protection contre les chocs latéraux.
Elle sera le premier cabriolet à accueillir un moteur diesel TDI sous son capot. La conservant une semaine, j'avais pu noter son agrément supérieur à l'ancien et toujours son bonne rigidité. On remarquait bien l'écart des générations. Las, sa silhouette rondouillarde trop courte manquait de charme. Roulant en cabriolet depuis quelques années, j'avais préféré à la Golf, l'Astra Cabrio plus élégante à mes yeux avec sa silhouette trois volumes et son absence d'arceau. Au total, 139 578 exemplaires quittèrent la chaîne de montage jusqu'en 1997.
En 1998, la Golf III Cabriolet reçut un restylage afin de sa rapprocher esthétiquement de la Golf IV en bénéficiant de son évolution autant au plan mécanique que châssis. Sa production s’arrêta fin 2001 après 155 000 unités.
En 1984, il subit un retylage sous la forme de boucliers plus massifs et d'ailes élargies
La Golf III donna le jour à un nouveau cabriolet toujours à arceau central
Sa longueur de 4,24 m imposa un petit coffre de 250 litres seulement
La Golf IV cabriolet fut dérivée de la III avec une nouvelle face avant
Le retour
Après une interruption de dix ans due à l'apparition de la New Beetle en cabriolet puis de l'Éos, VW revint au cabriolet avec la sixième génération de Golf. Il ne comportait plus d’arceau de sécurité fixe, remplacé par une protection anti-retournement déployable en une fraction de seconde. Je me souviens de son essai qui se déroulait en Corse. On retrouvait les qualités de la précédente à savoir sa rigidité, sa qualité de construction, la largesse de ses motorisations variant de 105 à 160 ch avec un diesel sans oublier une capote TGV s'abaissant en 9 secondes. C'est important sur un cabriolet.
Coté critique, sa faible longueur de 4,24 m dégageait un petit coffre et comme son aînée et une esthétique enveloppée manquant un peu de dynamisme.
L’ère de la Golf décapotable s’acheva en 2016 avec la renaissance de la New Beetle II cabriolet, bien plus charmeuse, après la fabrication totale de 770 039 véhicules depuis 1979. Étonnant non ?
Il fallut attendre 2011 pour voir naitre une nouvelle Golf cabriolet sur la base de la 6eme mouture
Ce cabriolet disposait enfin d'un arceau déployable en cas de retournement
L’avis des Petits Observateurs
2 commentaires au sujet de « La Golf a 50 ans (épisode 6) : émoi sans toit…. »
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Tout cela me rappelle Jane Birkin dans "Circulez, ya rien a voir" avec Michel Blanc dans le rôle de l'inspecteur hyper collant et Jacque Villeret, son collègue.
Jane conduisait le premier modèle cabriolet.
Jacque Villeret à Michel Blanc : "T'es pas net Leroux, t'es mystérieux et t'es pas net !".
Faut vraiment le revoir ce film !
Jeudi 7 mars 2024 à 15h56
A cause de son arceau et de sa carrosserie rouge lors de sa présentation, les allemands l'appelaient le "panier de fraise de VW".
Un SDA pépite du Commandant Chatel : poa.tv
Jeudi 7 mars 2024 à 21h22