Il est difficile de succéder à un succès. La Golf II qui apparut début 1984 déçut ceux qui l'attendaient depuis longtemps, particulièrement la GTI.
La Golf a 50 ans (3ème épisode) : cultiver le mythe
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Compacte
- Marque
- Volkswagen
- Année
- 2024
- Modèle
- Golf
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Modernes, Les Youngtimers, Allemagne
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Lundi 29 janvier 2024
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
La Golf II passait dans une catégorie supérieure par sa carrosserie plus longue de 17 cm que la précédente avec un confort et une habitabilité supérieurs. VW avait refusé le dessin d'Ital Design que le carrossier refourgua à Seat pour son Ibiza au profit d'une silhouette jugée plus molle moins sexy. Les Geteistes furent surtout déçus que la GTI alourdie de 100 kilos ait perdu sa légendaire agilité bien qu'elle ait gagné en confort, et surtout en freinage grâce à ses quatre disques. Il est vrai que Peugeot venait de dévoiler sa 205 GTI 1,6 l 105 ch dont la vivacité rappelait la première Golf. Nombreux passèrent à la petite lionne plus sexy et moins chère. Cela n’empêcha pas la GTI de battre cette année-là son record historique de ventes avec 107 377 voitures ! Quelques mois plus tard, en juin 1985, VW répondit à la critique avec une version plus affutée appelée S16.
On considéra la Golf GTI phase II comme trop embourgeoisée
16S et 139 chevaux
La 16 S était plus puissante de 27 chevaux principalement grâce à sa culasse spécifique à 16 soupapes. Ses performances s'envolaient avec près de 210 km/h avec les 1000 mètres DA en 30 secondes seulement. Forte d'une tenue de route plus efficace au prix d'une certaine fermeté de suspension, la 16 S reprenait le leader du segment des GTI qu'elle avait initié neuf ans plus tôt.
Seul gros défaut, la 16S n'était pas bradée affichée à 108 500 francs. Lors de son essai en août 1985, je retrouvais enfin à son volant l'esprit enjoué de son aînée. C'était la plus GTI des GTI !
La phase III vue chez nous en janvier 1992 plut par sa silhouette adoucie au rôle positif, puisque cette Golf fut produite à un million d'unités cette année là. Pour compenser son volume accru et sa prise de poids, la cylindrée de la GTI était passée à deux litres et sa puissance à 115 ch tandis que la 16 S grimpait à 150 ch. Plus douce à conduire, plus confortable, la GTI normale restait une voiture passionnante même si elle s'éloignait de plus en plus de l'esprit de la première mouture. Seul gros défaut, son prix déjà coquet était affecté par de nombreuses options comme la direction assistée, l'ABS et même le volant réglable ou les retros électriques. Un peu mesquin !
Cela dit, la GTI n'était le plus le modèle phare chez VW Désormais c'était la GTD et surtout la récente TDI 90 ch apparue en mai 1996. Au total, quand même 327 000 GTI III furent produite jusqu'en 1998.
Elle fut comparée, pas toujours en sa faveur, à la Peugeot 205
La version 16 S avec ses 139 chevaux rectifia le tir
GTI turbocompressée
Proche esthétiquement de la précédente, reconnaissable à ses optiques originales, la Golf IV GTI commercialisée en France en janvier 1998 perdit sa célèbre bande rouge encadrant sa calandre. Lors de son essai, nous visitâmes le nouveau stade de France. Le commentaire d'un confrère sportif au cours du déjeuner vient taper à ma mémoire " C'est trop loin de Paris, ça ne marchera pas !". Revenons à la GTI qui se différenciait enfin de la précédente par un équipement enfin plus généreux.
Cette GTI IV adoptait un moteur plus puissant emprunté à l'Audi A3. Un 1,8 turbo 20 soupapes de 150 ch, puis 180 ch lui permettant de pointer à 228 km/h. Malgré son châssis surbaissé et ses jantes de 16 pouces, nous étions loin de la sportivité des premières GTI.
En version 150 ch, elle eut face à elle une concurrente très sérieuse avec la Peugeot 306 S16. La Sochalienne lui était supérieure au niveau de la puissance (167 ch) avec l'avantage d'une boîte de vitesses à 6 rapports, une meilleure tenue de route contre un prix inférieur. De toute façon, c'étaient désormais les version V5 et V6 de170 et 204 ch qui jouaient les hauts de gamme à connotation sportive.
Excellent moteur 16 soupapes
La GTI génération III vit sa puissance grimper à 115 ch et 150 ch en 16 S
Boîte DSG 6 rapports
En 1997, la cinquième génération bâtie sur la plate forme commune à l'Audi A3 fut fraichement accueillie à cause de sa silhouette trop conventionnelle liée à une finition en net recul. J'avoue ne pas avoir conduit la GTI lors des essais en Allemagne où je me suis fit fait flasher pour la première fois de ma vie au radar fixe. Ce n'était pas la dernière, hélas ! La GTI n'arriva qu'un an plus tard après la FSI de 150 ch propulsée par un 2 litres turbo poussé à 200 ch accouplé à une boîte à 6 rapports ou la nouvelle DSG. La sixième Golf vit le jour fin 2008 réalisée sur une nouvelle plate forme PQ 35 plus légère. Elle plut davantage par son look plus nerveux signée Walter da Silva qui répondait aux reproches stylistiques de la précédente. Elle se montrait plus incisive, plus réactive que la précédente et plus véloce avec 210 ch et 242 km/h. Un générateur de son donnait une ambiance plus sportive à son habitacle.
La GTI phase IV perdit son célèbre liseré de calandre rouge
Le liseré rouge fit son retour sur la GTI phase V
De 245 à 300 chevaux
Nous voici déjà à la 7eme génération de la GTI en 2012. Version essayée sur le circuit de Nogaro en 2017 dans sa version Performance. D'ailleurs, l'essai existe toujours sur POA. Cette fois, son 4 cylindres boosté par un turbo et l'injection directe délivrait 245 ch contre 220 ch pour la normale. J'avais été bluffé par son équilibre, sa tenue de route, son agilité sa motricité et son confort et ses accélérations (zéro à cent en 6,6 secondes) et sa boîte DSG à 6 rapports. En revanche, sa sonorité artificielle au sein de l'habitacle masquant un son de moteur sans âme m'avait chagriné. Cela dit, elle avait une concurrente sérieuse avec la Peugeot 308 GTI dont le petit 1600 survolté annonçait 263 chevaux !
Enfin en 2020, naissance de la 8eme génération dont le moteur turbo alignait maintenant 245 ch accouplé à une DSG à 7 rapports dont le fameux levier en forme de balle de golf a disparu au profit d'une touche en lui permettant de passer de 0 à 100 km/h en seulement 6,3 secondes. Pour fêter les 45 ans de la GTI, elle fut épaulée par une version Clubsport 45 encore plus affutée au look plus agressif avec son pack aero Avec 300 ch sous la capot, Cette GTI engloutissait le 0 à 100 km/h en 5,6 secondes. Depuis quelques jours, est apparue, la nouvelle GTI phase II poussée à 265 ch et on attend une motorisation 330 ch en version ClubSport.
En presque 50 ans, la GTI était passé de 110 à 265 chevaux et sa vitesse de 180 km/h à 250 km/h et son poids a presque doublé. Les sensations ne sont plus du tout les mêmes. Pas nécessairement plus de plaisir à son petit volant mais simplement être en phase avec son époque et ses exigences. Une prochaine fois, nous essaierons des versions encore affutées avec la G60, VR6 et première VR32. Attachez votre ceinture !
La Golf 6 GTI dessinée par Walter da Silva délivrait 210 chevaux
Agressive la GTI 7eme génération !
Même avec la DSG, elle avait conservé son célèbre pommeau
Golf VIII restylee fin janvier 2024 en version 265 ch
Plus de levier de vitesses manuel en forme de balle de Golf. Il faut vivre avec son temps !
L’avis des Petits Observateurs
1 commentaire au sujet de « La Golf a 50 ans (3ème épisode) : cultiver le mythe »
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Le modeste avis de celui qui est allé dessous, dedans et
dans les entrailles!
Golf 4.......fini tion en béton, dessous encore un peu à l'ancienne.
Golf 5.......fini tion en retrait, dessous très modernes avec de l'alu
partout et un train ar indépendant.
Golf 6......fini tion un peu mieux que la 5, pour le reste, c'est la même base
que la 5.
Golf 7......fini tion correcte, mais quelle déception à la première vidange en
voyant ce châssis tout en acier noir, terminé les belles pièces alu,
des cardans fins, retour au train ar déformable sur les versions moins
puissantes et puis des détails comme la "légèreté" de la trappe essence.
Bon!........ca roule quand même bien, mais on sent que ça grapille partout, surtout
pour une auto à l'image "Deutsche Qualität".
Lundi 29 janvier 2024 à 14h42