Peugeot 205 GTI 1.9 : "Toujours un régal !"

POA a évoqué plusieurs fois la 205 GTI autant au niveau historique que de ses nombreuses versions autant en berline 3 portes que cabriolet CTI. Rappelons que fin 1986, la version 1,9 l 130 ch complétait la gamme 1,6 l 115 ch née deux ans plus tôt en 105 ch. Dans ces deux cylindrées, la GTI est devenue une voiture de collection culte avec des tarifs qui ne cessent de grimper. Une belle 1,9 l se vend jusqu'à 20 000 euros pour atteindre le double pour la plus iconique de la bande. Je veux parler de la rare Griffe produite à 3000 exemplaires seulement reconnaissable à sa couleur vert Fluorite et ses jantes couleur anthracite.

Comment imaginer que la 205 a vu le jour il y a 40 ans tant sa silhouette est intemporelle ?

De 130 à 122 ch

La moins aimée de la bande et la moins recherchée, du moins à une certaine époque, fut certainement le millésime 1993 qui perdit 8 chevaux à cause du montage du pot catalytique. Il faut se remettre dans le contexte de l'époque, imposé par le lobby allemand, le catalyseur fut fort mal accepté et même Calvet, le patron de Peugeot partit en guerre contre en proposant une solution bien plus économique et certainement aussi efficace.

En 1988, la 205 avait reçu une nouvelle planche de bord mieux dessinée. La 205  de Jean a des sièges en cuir

Le 1905 cm3 catalysé bénéficiait d'une injection Motronic 1.3 plus moderne que la Bosch Le2-Jetronic de la 130 ch

La presse sportive spécialisée ne fut pas tendre avec la 205 GTI catalysée 122 ch, victime exemplaire de la perte de puissance que nous infligeait ce sinistre catalyseur. On se rend compte aujourd'hui avec le recul, que c'était un peu excessif.  Vous vous rendez compte, la 122 ch ne perdait qu'un dixième de seconde (8,3 contre 8,2) aux 100 km/h et 0,4 secondes aux 1000 mètres DA. C'était intolérable aux yeux des sportifs !  Et surtout un peu excessif. En plus, ce n'est pas du tout l'avis de Jean que les lecteurs de POA connaissent bien puisqu'il a déjà évoqué sa Rallye 3 et sa Simca CG, possesseur depuis octobre 2005, d'une belle 205 GTI 122 ch de 1993.

Un sigle magique qui se volait beaucoup à cette époque

La GTI était équipée de glaces électriques dont on devine la commande sur les petits vide-poches

Plus douce, plus souple

"J'ai pu conduire les deux et le ressenti au plan de performances est vraiment minime. En revanche, alimenté par une injection différente, la version 122 ch offre un ralenti moins chaotique, un moteur plus doux et moins pointu qui reprend mieux à bas régime et qui grimpe aussi fort après"

Cela s'explique quand on sait le couple maximum de la version catalysée avait été abaissé à 3000 tr/mn contre 4750 pour la 130 ch qui, en fait, en norme CEE n'en développait que 127. Mais tout ceci est anecdotique par rapport au plaisir qu'il ressent à piloter sa petite bombinette sur les petites routes de sa région.

La 1,9 l resta chaussée jusqu'à la fin de sa production en 1994 de magnifiques jantes de 15 pouces en alliage léger

En 1991, la 205 adopta des feux arrière fumés mais conserva sa "planche à laver" entre les deux supprimée sur d'autres versions

D'abord il faut souligner l'étonnante robustesse de cette voiture puisque achetée à 172 000 km, elle en totalise 214 000 km aujourd'hui avec une mécanique d'origine qui respire encore la santé. Il a simplement changé les disques de frein, la pompe à essence plus l'entretien classique et l'a faite repeindre car son rouge Vallelunga avait perdu de sa profondeur. La version 1993 se signalait par sa moquette grise qui remplaçait la rouge qui avait fait l'originalité de ce modèle et des jantes toujours en 15 pouces d'une couleur plus foncée. Elle bénéficiait de la direction assistée et de quelques options dont un intérieur cuir et d'une clim comme la rarissime version Plus.

Une sportive en costume

Jean qui possède également une 205 Rallye 103 ch se plait à les comparer.

"Malgré son âge, la 205 GTI reste une voiture extrêmement amusante et étonnamment efficace à conduire. J'ai possédé une 308 GTI de 270 ch qui était bien moins plaisante et jouissive à piloter, trop plaquée au sol. C'est le fait de son poids réduit (950 kilos) et de sa maniabilité et d'un châssis rigoureux. Quel régal sur petites routes ! Mes deux 205 se complètent bien. Plus sportive et plus spartiate, la Rallye, est plus amusante mais aussi plus exigeante. La GTI est plus bourgeoise et plus pratique à utiliser au quotidien. Mais je prends autant de plaisir avec les deux. L'une est une sportive en survêtement et l'autre comme la GTI, une sportive en costume"

Clignotants avant blancs à partir de ce millésime 1991

Le Petit Observateur Jean nous a déjà dévoilé sa rare CG Simca et sa Simca Rallye 3

On ne va refaire l'histoire de la 205 qui rencontra un succès colossal.  C'était le fait de ses nombreuses qualités dynamiques, de la richesse de ses motorisations et aussi d'une esthétique réussie signée Gérard Welter et aussi Gérard Godfroy auteur de  la 3 portes plus proche esthétiquement d'un coupé.  Produite jusqu'en 1998, elle cumula le chiffre de 5,3 millions d'exemplaires. Après le 206, elle reste la Peugeot la plus produite et surtout celle qui a sauvé la marque en 1983, très mal en point après le mauvais rachat de Chrysler fin 1978.

Pas question de la vendre pour Jean qui la partage entre cinq autres voitures passion acquise au fil des années. Modèles qu'il aurait aimé avoir à 20 ans.  "En 1984, j'avais essayé la 1,6 l 105 ch qui m'avait enthousiasmé, mais ne n'avais pas les moyens d'en acheter une à l'époque. Au fil du temps, j'ai pu acheter toutes les voitures qui me faisaient rêver à 20 ans. "Quand on aime, on a toujours 20 ans.