Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. C’est notre ami d’Allemagne, Matthias Teich, fidèle de cette rubrique qui revient avec une nouvelle histoire. Merci à lui.
Souvenirs d’Autos (462) : la Vectra de l’horreur
Écrit par
Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)
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Vendredi 1 novembre 2024
Écrit par
Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel
Alias "Commandant Chatel" de POA.
Cette aventure est relativement récente, elle date de 2013. Au début de l’année, je m’étais acheté une Opel Vectra C de deuxième main avec seulement 82.000 km au compteur.
Ce n’était pas ma première Opel, j’en avais déjà eu quatre auparavant. Je n’étais jamais été déçu.
Même mon père en avait deux et il en était toujours content.
Cette Opel était extérieurement en bon état, mais techniquement, ce fut juste le contraire. Peu à peu, je me rendais compte que le moteur avait plusieurs problèmes cachés, mais si compliqués, que mon garage de confiance avait des problèmes énormes pour faire le diagnostic.
La plupart du temps, le moteur paraissait fatigué et ne tirait pas très bien, malgré sa puissance de quand même environ 150 CV. Le témoin lumineux de contrôle du moteur sur la planche de bord s’allumait et s’éteignait à tour de rôle, je ne comprenais rien du tout. A part ça, elle avait encore d’autre problèmes, dû à l’absence totale de maintenance…
La même année, l’aîné de mes beaux-frères du Pérou avait annoncé sa visite chez nous en Allemagne. Nous avions fait le plan d’aller avec ma femme et son frère à Barcelone pour rendre visite à deux de mes autres beaux-frères qui vivent dans cette ville et d’y aller avec mon Opel « problématique ».
J’avais déjà essayé plusieurs fois de faire solutionner tous les problèmes dans mon garage, mais sans succès.
Le jour du voyage s’approcha. La voiture marchait assez bien et le témoin s’était éteint depuis un bon bout de temps, cependant, je restais inquiet.
J’entrais sur l’autoroute. Je pris la direction vers Trèves et puis je me dirigeais vers le Luxembourg. Juste sur la montée entre Trèves et la frontière luxembourgeoise, le témoin lumineux s’alluma de nouveau.
« Merde …..encore une fois ! »
Je devenais de plus en plus nerveux en regardant le témoin lumineux comme on regarde un serpent dangereux. Ce jour, je ne savais pas encore quel problème (il faut plutôt dire quels problèmes) le moteur avait au juste (et mon garage non plus).
Le moteur se cassera-t-il ou ne se cassera-t-il pas ? Quoi faire ?
C’était un Samedi, la famille à Barcelone nous attendait, il fallait donc continuer le voyage, coûte que coûte. À hauteur de Lyon, le témoin commença à clignoter. Ma tension intérieure monta encore. Pendant tout ce temps, le moteur allait presque normalement, mais toujours avec des petits à-coups.
La nuit, nous la passâmes dans un hôtel à Valence. Le jour suivant, un dimanche, j’étais tellement nerveux à cause de ce problème que j’ai même failli tomber en panne d’essence. Malgré tout, nous avons atteint Barcelone sans panne le soir même avec le témoin lumineux qui clignotait comme des feux de détresse.
Nous restâmes une semaine à Barcelone et après nous rentrâmes en Allemagne, le témoin clignotant comme toujours, au total environ 2.500 km d’aller et de retour.
Pour mettre la voiture dans un état technique normal, il fallu encore plusieurs mois. Et les problèmes ne venaient pas seulement du moteur.
Une fois, la voiture resta 15 jours au garage. Je venais chaque vendredi pour me mettre au courant.
« Allez, prenez-la pour le week-end. Peut-être qu’elle marche mieux maintenant »
Non, elle ne marchait pas bien du tout ! Au contraire, l’histoire devenait un vrai cauchemar. Le moteur allait de mauvais en pire. En essayant la voiture sur un tronçon d’autoroute dans ma région, le moteur s’est mis à tousser terriblement à partir d’une certaine vitesse. J’ai eu peur de tomber en panne sur l’autoroute
Tout le monde était à bout du rouleau. Au garage, ils ne savaient plus quoi faire. Un jour, le patron du garage, à l’époque un monsieur d’environ 70 ans, perdit complètement les nerfs et s’est mis à gueuler :
« Mais c’est une vraie bagnole de merde que vous avez-là !! »
Mais soudain, la « bagnole de merde » commença à marcher convenablement le moteur avait retrouvé sa puissance (beaucoup de pièces avait été changées…).
Au garage, je n’étais plus « persona non grata ».
Mais la Vectra gardait de temps en temps ses mystères. Quelquefois, il manquait un litre d’huile, bien que 200 ou 300 km avant, le niveau était normal. Je la gardai 5 ans de plus jusqu’au kilométrage de 220.000 km. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je ne changeais pas de marque. En tant que vrai amateur d’Opel, je m’achetais une autre Opel Vectra qui est ma voiture actuelle.
Cette rubrique est aussi la vôtre !
Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion.
On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps…
Et si possible, joignez à votre histoire des photos….
On adore ça chez POA !
Merci.
L’avis des Petits Observateurs
5 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (462) : la Vectra de l’horreur »
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Merci Mathias pour ce souvenir d'auto. Rappelons nous que l'Allemagne est l'autre pays où l'on aime la bagnole !
Je me souviens des Opel des années 70, en compétition alors avec les Ford allemandes. Rüsselsheim vs Köln. Les deux marques généralistes avaient des parfums d'Amérique et leur production des lignes généreuses qui exhalaient une forme de liberté que l'on ne retrouve plus dans la production actuelle. La fiabilité n'était peut-être pas ce qu'elle peut être aujourd'hui mais l'obsolescence n'était pas programmée !
Vive POA, vive les Souvenirs d'Auto du Commandant Chatel ! 😁
Vendredi 1 novembre 2024 à 11h06
Quelle angoisse ces voyants qui s'allument sans prévenir, surtout lorsqu'on voyage! lorsqu'ils s'éteignent la sérénité reviens mais que faire? rouler moins vite? s'arrêter pour laisser refroidir le moteur? et puis non, ça recommence, alors on croise les doigts en implorant le dieu "chance" de nous préserver de l'arrêt définitif loin d'un garage...
Vendredi 1 novembre 2024 à 12h17
Courageux Matthias de prendre cette longue route avec une auto
aussi peu fiable! La fiabilité des autos est un mystère, certaine ne font
jamais parler d'elle, alors que pour d'autre.......c'est une croix!
Par expérience, je sais que quand les choses ne vont pas bien dès le
début, il faut abandonner rapidement!
Vendredi 1 novembre 2024 à 14h57
En réponse à arnold N
Pas toujours 😉. J'avais évoqué lors d'un Souvenirs d'Autos le cas de mon Alfa Sud achetée neuve et ses 19 visites au garage en 20 000 km pour boite bloquée, fuite d'huile sur les disques, banquette AR dessoudée, étincelles au Delco, manos fantaisistes, batterie déchargée et autres bricoles... Un ami qui connaissait heureusement parfaitement cet historique me l'a achetée et menée à plus de 100 000 km sans aucun problème à part la rouille.
Lundi 4 novembre 2024 à 13h52
En réponse à Christian A
Ça c'est l'exception qui confirme la règle. En général un nid à emmerde le reste jusqu'au bout.
Mardi 5 novembre 2024 à 17h21