Gaëtan réalise pour POA des essais auto « dans la vraie vie ». Il prend une voiture quelques jours, et il part à son volant, parfois avec femme et enfants. Ville, route, week-end, points de vue des copains, de la famille, des collègues... tout y passe. Aujourd’hui, il nous donne son avis sur la nouvelle BMW Série 5, dans sa configuration 520d xDrive, avec laquelle il a parcouru plus de 1000km.
1 000 km en BMW 520d : Le verdict ?
Écrit par
Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles) et Renaud Roubaudi (Président, Petites Observations Automobiles)
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Lundi 30 septembre 2024
Écrit par
Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement
Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.
Renaud Roubaudi Petites Observations Automobiles - Président
Alias "Monsieur le Président" de POA.
Mardi 24 septembre 2024 - 12H15. Alors que notre BMW 520d glisse silencieusement sur l’autoroute A6 qui nous emmène vers Annecy, les discussions philosophiques sur la chose automobile vont bon train entre Renaud et moi-même. Il ressort notamment de nos échanges que cet essai de la nouvelle BMW Série 5 réveille en nous un petit parfum du passé. En effet, à la fin des années 90, l’essai de la grande berline allemande, notamment équipée d’un diesel, était l’un des grands archétypes de la presse automobile, comme le serait aujourd’hui celui d’un SUV compact hybride. Le marché a évolué. Les modes ont changé, les critères d'achat aussi. Mais malgré ce passage "au second plan" de la berline, en tout cas dans nos contrées, BMW continue d’investir massivement sur ce segment, en offrant à l'acheteur potentiel de cette nouvelle BMW Série 5 la possibilité de choisir entre toutes les énergies disponibles sur le marché : essence, diesel, hybride rechargeable, et électrique (i5). Tout en profitant de l'occasion pour faire encore monter en gamme cette 8ème génération de Série 5.
Petite Série 7 ou grande Série 3 ?
Ce qui frappe visuellement lorsqu'on découvre cette nouvelle BMW Série 5, c'est assurément sa longueur. Un rapide regard sur la fiche technique confirmera ce ressenti : 5,06 m de long ! A quelques centimètres près, il s'agit des dimensions de la précédente génération de Série 7 (G11). Des dimensions qui lui permettront probablement de continuer à briller sur ses marchés de prédilection que sont la Chine et les USA, encore très portés sur les grandes berlines statutaires. Probablement un peu moins sur notre territoire, où un telle longueur pourra se révéler parfois être un handicap.
Pourtant, à l'intérieur, l'habitabilité déçoit compte tenu de ses dimensions généreuses. Il y a de la place certes, mais pas de manière spectaculaire non plus. Le coffre, lui, promet 520 l, ce qui est respectable. Mais pour avoir un hayon, il faudra se tourner vers la version Touring. Bref, si extérieurement, cette nouvelle BMW Série 5 s'apparente à une mini Série 7 (avec un style bien plus consensuel certes), elle propose une habitabilité qui s'apparente plus à celle d'une grande Série 3.
Cependant, les prestations générales et la technologie offerte par cette petite limousine mettent en évidence une filiation bien réelle avec la série 7, ce qui ne doit rien au hasard : cette Série 5 est en effet fabriquée sur la même chaîne de montage que sa grande soeur, à Dingolfing, en Allemagne.
La présentation flatte l'oeil, la finition est de très bonne facture, et l'assemblage irréprochable, malgré quelques plastiques qui dénotent à certains - et discrets- endroits. On retrouve bien sûr la grande dalle incurvée qui accueille deux écrans (12,3 pouces pour les informations de conduite, et 14,9 pouces pour l'écran principal qui gère les fonctions multimédia). Comme déjà évoqué lors de notre essai de la BMW i4 ou de la BMW 320e Touring, l'ensemble est spectaculaire et fonctionne très bien, mais nécessite un temps d'adaptation pour se retrouver dans les très nombreux menus. Notre modèle d'essai était équipé d'une magnifique Sellerie Similicuir Verganza gris clair qui apporte beaucoup de clarté à l'habitacle, en plus d'être, et c'est important dans le contexte de notre essai, confortable sur longs trajets. J'ai même réussi à le faire dire à cet irréductible citroëniste de Renaud !
Bien installés dans nos fauteuils chauffants et ventilés, le trajet s'annonce des plus serein. Les réglages électriques disponibles en option permettent de se concocter une position de conduite aux petits oignons. Les premiers kilomètres effectués en Ile-de-France confirment que cette BMW Série 5 n'est pas une citadine, compte tenu de ses dimensions. Heureusement, le rayon de braquage satisfaisant permet d'évoluer sereinement, bien aidé par les caméras et les capteurs (Pack Park Assist Plus en option) qui se sont avérés précis, et donc utiles. Et s'il est difficile de parler d'agilité pour un tel gabarit, la précision de la direction permet tout de même une certaine "manoeuvrabilité". Notez que les 4 roues directrices sont disponibles en option, mais notre modèle d'essai en était dépourvue.
Le quatre-cylindres diesel de notre 520d (197 ch) sait se montrer silencieux et peu vibrant, bien accompagné par la boîte de vitesses à 8 rapports qui offre douceur et réactivité. L'ensemble permet une conduite en souplesse, grâce également à une micro-hybridation 48 V qui lisse les reprises à bas régimes (400 Nm de couple au total). Jusque là, tout va bien. Mais en réalité, il nous tarde de tester cette BMW Série 5 dans son habitat naturel, c'est-à-dire sur autoroute.
L'autoroute
Sur autoroute, avec le régulateur adaptatif calé à 130 Km/h, notre 520d est comme sur un rail, et semble pouvoir affronter un ouragan, ce qui n'a pas été loin d'être le cas lors de notre trajet, qui s'est effectué dans des conditions absolument dantesques. Très fortes averses, vent puissant, trafic dense, de jour et de nuit... rien ne semble perturber cette berline qui offre un sentiment de sécurité remarquable. Le 2.0l diesel de 197 ch, sans être un foudre de guerre, est au final suffisant pour survoler le trafic (0 à 100 km/h en 7,3s).
Notre modèle d'essai était équipé de la transmission intégrale xDrive, qui s'est avérée très rassurante dans de telles conditions. Le confort est à l'avenant avec une filtration de très haut niveau, malgré la présence de jantes de 20 pouces sur notre modèle d'essai.
Par ailleurs, l'isolation, tant sur le plan mécanique qu'aérodynamique, a été poussée, ce qui permet de voyager dans un confort acoustique remarquable. Finalement, ce sont réellement dans ces conditions que la filiation avec sa grande soeur Série 7 s'exprime, selon nous.
Par ailleurs, notons que, comme souvent chez BMW, les aides à la conduites bénéficient d'une très bonne mise au point, ce qui fait... que nous avons moins envie de les déconnecter. Le régulateur adaptatif fait preuve de beaucoup de douceur, et gère les variations de vitesse avec progressivité. Notre modèle d'essai, équipé du Pack Drive Assist Pro, gère également les dépassements de manière automatique. Il suffit d'actionner le clignotant et la voiture s'engage sur la voie de gauche. Pas indispensable, mais très bien maîtrisé, il faut le reconnaître.
Enfin, comme souvent, notre modèle d'essai embarquait une liste d'options high-tech longue comme le bras, à tel point qu'il est bien difficile d'être exhaustif. Mais si l'on devait en citer une dernière, ce serait probablement la caméra qui filme la route et dont l'image s'affiche sur le tableau de bord, notamment pour afficher les indications GPS en réalité augmentée. Et convenir que la qualité de l'image est réellement bluffante. Dans les conditions de trajet qui ont été les nôtres pendant ce road trip, elle a parfois été une aide intéressante, lorsque les intempéries commençaient à avoir raison de notre capacité à voir la route, y compris la nuit.
Et la conso ?
Durant ces 1000 km parcourus à 90% sur autoroute, la consommation s'est stabilisée à 5,3l/100 km. Un très bon résultat pour une auto à transmission intégrale, dont le poids frôle les deux tonnes, et qui offre déjà un bel agrément mécanique. Sur cette base, le réservoir de 60 l de contenance permettra de dépasser sans problèmes les 1000 km d'autonomie avec un plein. Une promesse finalement assez rare, qu'un SUV hybride rechargeable ne pourra pas tenir, et à laquelle une certaine clientèle pourra encore être sensible.
On achète ou on n'achète pas ?
A l'évidence, la grande berline diesel n'a pas dit son dernier mot, et reste une solution de choix pour les très gros rouleurs exigeants. C'est finalement ce que nous raconte, avec un certain panache, cette nouvelle BMW Série 5. Evidemment, le gros rouleur en question devra être fortuné. Car oui, comme toujours avec les marques allemandes, évoquer le prix est toujours un moment délicat, et cette Série 5 ne fait pas exception à la règle. La BMW 520d s'échange contre au minimum 65 150 euros. Ce sera 2 600 euros de plus si l'on souhaite s'équiper de la transmission xDrive. Sans compter bien sûr les options, comme en atteste notre modèle d'essai qui en embarquait pour plus de 19 000 euros, certes pas toutes indispensables. Cela n'empêche pas cette 520d d'être compétitive par rapport à sa principale concurrente, la Mercedes Classe E 220d, dont les prix commencent à 67 900 euros, voire 70 700 euros pour la version 4 Matic.
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1 commentaire au sujet de « 1 000 km en BMW 520d : Le verdict ? »
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Mardi 1 octobre 2024 à 18h01