Gaëtan réalise pour POA des essais auto « dans la vraie vie ». Il prend une voiture quelques jours, et il part à son volant, parfois avec femme et enfants. Ville, route, week-end, points de vue des copains, de la famille, des collègues... tout y passe. Aujourd’hui, il nous donne son avis sur le Lexus UX300h.
Essai Lexus UX300h : à maturité ?

Écrit par
Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- SUV
- Marque
- Lexus
- Année
- 2025
- Modèle
- UX
- emission
- Essais auto
- Tags
- Les Modernes, Japon
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Lundi 5 mai 2025
Écrit par

Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement
Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.
Commercialisé dans nos contrées depuis déjà 2018, le Lexus UX continue son petit bonhomme de chemin, sur un marché français où les motorisations hybrides ont plus que jamais la côte. Mais alors que le segment des SUV premium mise avant tout sur l'hybride rechargeable, Lexus continue de défendre sa proposition full hybrid, étant ainsi fidèle à la vision de Toyota, qui croît encore énormément à ce type de technologie. D'ailleurs, le groupe n'a de cesse de faire évoluer ses motorisations, comme en témoigne cette mise à jour de la chaîne de traction hybride de notre UX, désormais baptisée 300h. Celle-ci développe maintenant 199 ch, tout en promettant des consommations encore plus basses. Suffisant pour être toujours dans le coup malgré les années ? Nous avons fait 1000 km pour le savoir.
Visuellement, le Lexus UX ne fait pas son âge, et semble encore tout à fait dans le coup, même si, depuis son arrivée sur le marché, le style Lexus a considérablement évolué, comme en témoigne le design du petit frère LBX, récemment essayé dans ces colonnes. Le Lexus UX revêt une robe qui semble taillée à la serpe, avec beaucoup d'angles et de lignes, alors que le LBX semble avoir voulu arrondir les angles. Il n'en reste pas moins que le Lexus UX offre un certain chic discret... même si ce ne sera pas forcément l'adjectif qui vient à l'esprit à la découverte du bleu Saphir de notre version d'essai.
Remarquons également que, même s'il est officiellement catégorisé comme un SUV, cet UX s'apparente plus à un crossover, c'est-à-dire à une berline compacte légèrement surélevée. Un sentiment confirmé par la position de conduite basse, qui s'apparente effectivement plus à celle d'une berline. Cette filiation s'exprime également avec l'espace intérieur disponible, correct dans l'absolu, mais relativement modeste pour une voiture qui mesure tout de même 4,50 m de long. C'est 3 cm de moins qu'un Renault Scenic E-Tech qui offre pourtant une habitabilité bien supérieure. Il en va de même pour le coffre qui offre uniquement 315 l, là où son petit frère LBX, pourtant beaucoup plus petit, propose un volume de 400 l. A bien avoir en tête au moment du choix.

Ceci étant dit, le Lexus UX séduit par son habitacle avenant et qualitatif, avec de beaux assemblages et de belles matières. Les magnifiques sièges en cuir blanc de notre version F Sport Executive prodiguent un excellent confort d'assise, et un très bon maintien. Cette même version d'essai propose également un écran multimédia de 12,3" pouces, inauguré l'année dernière sur ce modèle. S'il s'avère peu ergonomique au début, il donne satisfaction sur le long terme, car lisible et assez réactif. Lexus a fait évoluer l'ergonomie générale de l'UX dans le bon sens : le "pad", alors situé sur la console centrale pour interagir avec l'écran multimédia, a cédé sa place aux commandes de chauffage et de ventilation des sièges. On remarquera que la marque Japonaise a eu également la bonne idée de préserver des boutons physiques pour les commandes de climatisation, entre autres.
En ville
En ville, le Lexus UX300h séduit par la douceur et la réactivité de sa mécanique hybride, parfaitement adaptée à cet environnement. Celle-ci a évolué récemment : elle développe désormais 199 ch, une puissance qui est le fruit de l'association d'un quatre cylindres atmosphérique 2.0 l à cycle Atkinson de 152 ch, et de deux moteurs électriques. Les phases électriques sont nombreuses, grâce à une régénération efficace, ce qui permet de profiter d'un agréable silence de fonctionnement, également favorisé par la très bonne insonorisation de l'ensemble. Les transitions thermique/électrique sont très discrètes, et il faut vraiment appuyer franchement sur l'accélérateur, pour qu'on entende enfin celui-ci. La douceur des commandes viennent compléter un bilan urbain flatteur... que seul le volume sonore inutilement élevé des alertes de proximité pourra venir troubler ! Pour le reste, la puissance de la motorisation hybride permet des démarrages vigoureux, ce qui est également un gage de sérenité en milieu urbain (0 à 100 km/h annoncé en 8,1 s par le constructeur). Rien à dire non plus sur le freinage, qui s'avère puissant, même si l'attaque de la pédale nous a semblé un poil spongieuse.

Sur route
Sur route, le Lexus UX300h offre un confort de haute volée, grâce à une filtration de grande qualité, et à une insonorisation toujours efficace. La comportement routier n'est pas en reste, offrant beaucoup de précision, en évitant tout sentiment de lourdeur, grâce à un poids à vide contenu de 1570 kg. Nous sommes clairement face à un compromis confort/tenue de route qui se situe dans le haut du panier, et c'est aussi là que s'exprime le positionnement premium de l'UX. La motorisation hybride permet des relances efficaces, même s'il faudra parfois composer avec les montées en régime du moteur thermique, typiques du fonctionnement des transmissions à variation continue du groupe Toyota. Heureusement, cela ne dure jamais très longtemps, compte tenu des bonnes capacités de reprise de l'auto.
Sur autoroute, le confort est également à l'avenant, grâce à un confort qui ne se désunit pas, et à une stabilité rassurante. Si les aides à la conduite font bien le job, certains pourront par contre râler contre l'extrême sensibilité de l'alerte d'attention du conducteur, qui vous rappelle à l'ordre, dès que vous regardez le paysage plus de 3 secondes. Un peu frustrant lorsque vous circulez au milieu de beaux paysages, qui captent inévitablement le regard.
Et la conso ?
Sur ce terrain, le Lexus UX n'a pas déçu, grâce à des consommations très basses. En ville, on peut facilement descendre sous les 4,5 l/100 km, sans trop d'efforts d'éco-conduite. Sur toute, il est aisé de se maintenir autour des 5,5 l/100 km, alors qu'il faudra compter entre 6 l et 6,5 l/100 km sur autoroute à 130 km/h.
Des chiffres qui pourront vous amener sur le long terme à une consommation mixte située entre 5 l et 5,5 l au 100 km/h, en fonction des usages. Ce sont des chiffres très satisfaisants pour une auto de près de 200 ch, surtout que cela ne se fait pas au détriment de l'agrément.
Avec de telles consommations, l'acheteur potentiel pourra ainsi questionner la légitimité d'une concurrente hybride rechargeable. Si une PHEV a le potentiel pour réaliser des consommations très basses, voire nulles, elle est, pour ce faire, conditionnée au fait de pouvoir se recharger régulièrement. Le Lexus UX, lui, a la possibilité de garantir une vraie sobriété, sans contraintes, et en toutes circonstances. Un argument qui pourra faire mouche auprès d'une certaine clientèle.

On achète ou on n'achète pas ?
Très sobre, confortable, et doté d'une qualité de fabrication qui fait honneur à la réputation de la marque, le Lexus UX, malgré son âge avancé, est une voiture très recommandable, si tant est que son habitabilité modeste ne soit pas un frein. Au sein d'un marché automobile premium qui a beaucoup misé sur l'hybride rechargeable, le Lexus UX se présente comme une alternative qui peut faire mouche, surtout chez les professionnels, très portés sur les coûts d'utilisation, et parfois déçus par une première expérience avec un PHEV. Il n'en reste pas moins que Lexus ne brade pas les prix de son UX300h : si l'entrée de gamme s'échange contre 41 990 euros, notre version d'essai full options s'échange contre 60 890 euros.
L’avis des Petits Observateurs
1 commentaire au sujet de « Essai Lexus UX300h : à maturité ? »
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Le rapport encombrement/volume intérieur est mauvais et je ne parle pas du coffre.... Elle peut bien consommer deux litres au cent, elle ne rend pas le service d'usage. Y en a marre d'être obligé de partir en vacance avec des valises easyJet 😂
Lundi 5 mai 2025 à 19h02