La Citroën GSA a succédé à la GS fin 1979 en bénéficiant de nombreuses améliorations autant mécaniques qu'esthétiques avec notamment un hayon devenu indispensable.
Citroën GSA : Elle refaisait la route
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Berline
- Marque
- Citroën
- Année
- 1979
- Modèle
- GS
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, France
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Mercredi 19 avril 2023
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
Sa publicité de lancement fut surtout axée sur le confort de sa suspension où dans les pubs télé, on voyait un tapis rouge se dérouler sur la route devant elle avec cette accroche " Elle refait la route ". Par rapport à la GS lancée 9 ans plus tôt, sa carrosserie avait été rajeunie à l'aide de boucliers plus massifs et ses chromes remplacé par un plastique noir du meilleur goût. Elle offrait surtout un hayon que la GS n'avait pas. Son moteur toujours un 4 cylindres à plat refroidir par air était issu de la précédente GS X3, version plus sportive dont la cylindrée avait été portée à 1300 cm3 contre 1220 cm3 et sa puissance à 65 ch. Sur la GSA, il était désormais accouplé à une boite à 5 rapports optionnelle en 1980. La voiture blanche qui s'étale sous vos yeux est un millésime 1983 Pallas dont les baguettes latérales sont absentes compensées par de belles jantes en alliage léger du rare Break GSA X3 Cottage.
La GSA se différentiait surtout de la GS par ses gros boucliers en composite et sa calandres plus épaisse
Outre le hayon, elle affichait aussi des feux rouges arrière différents et un pare-chocs plus massif et des poignées de porte plus grosses
Plus de 25 Citroën !
Charles a acheté il y a presque 30 ans cette GSA qui n'avoue que 83 000 km d'origine. Ce n'est que l'une des 75 voitures qu'il a possédées dont plus de 25 Citroën.
"J'ai commencé à conduire à 16 ans la Traction Avant paternelle sans permis de conduire. Engagé dans l'armée, j'étais en uniforme et la police pensait que j'avais au moins 18 ans. J'ai possédé des Traction, une dizaine de DS, de l'ID 19 à la DS23 injection. Avec une DS21 préparée, la Gendarmerie m'avait chronométrée à 208 km/h. J'ai eu également une SM qui m'a laissé de beaux souvenirs. Actuellement j'ai une Traction 1953, Xantia et plusieurs CX turbo diesel 2500. Par mon métier, j'ai parcouru plusieurs millions de kilomètres autant en Citroën qu'avec d'autre voitures"
Planche de bord inédite qui avait conservé la volante monobranche mais était revenu au tachymètre sous forme de lunule des premières GS
Le quatre cylindres à plat refroidi par air délivrait 65 ch DIN dans cette cylindrée de 1300 cm3
Sa GSA est en état d'usage, car elle lui sert à se rendre dans les concentrations et faire quelques emplettes. Il l'a faite seulement repeindre et malgré ses 30 ans, elle ne montre pas une seule tâche de rouille. Un sticker rappelle sur la lunette arrière qu'elle avait bénéficié d'un traitement au Dinitrol qui empêchait les voitures de rouiller, fréquent à cette époque, en injectant un produit antirouille dans les corps creux.
Elle avait conservé le frein à main au tableau de bord issu de la GS à la place de la commande de boîte initialement prévu sur la GS comme sur l'Ami6
Le hayon était plus pratique que l'ancien couvercle de malle nécessitant de se courber pour charger la malle
Flap, Flap, Flap
Charles prend son volant et mon oreille reconnait la sonorité si particulière du boxer 1300 refroidi par air. Une sorte de bourdonnement tranquille. Un moteur 100 % Citroën contrairement à la légende qui prétend qu'il a été dessiné chez Panhard. Forte de ses 65 ch et avec sa boîte à cinq rapport et son excellente aérodynamique, la GSA pointait à 160 km/h que j'avais largement dépassé à l'époque en descente lors de mon essai en... 1980 que j'ai retrouvé. En revanche, en reprise, avec la boite longue de la Pallas (courte sur la version X3), elle manquait un peu d'allant. La GSA avait conservé les qualités principales de son aînée, une tenue de route exceptionnelle, un freinage confié à 4 disques très puissants et un confort royal dû à sa suspension hydropneumatique comme la CX ou la DS.
Cette GSA, ici en position haute, est chaussée de jantes en alliage de la version sportive X3
Elle reprenait l'ensemble des satellites de commandes inaugurés sur la Visa qui était ce qu'on appelle une "fausse bonne idée"
Avaler les bosses
Charles à longtemps couru en tout-terrain avec des Jeep, Dangel, Cournil Land Rover 109 V8 et il m'a fait autour de chez lui une petite démo au volant de son Overland avec un passage de gué. Il a désiré également me démontrer l'étonnante facilité avec laquelle sa GSA se meut sur des chemins défoncés et accidentés avec la gourmandise avec laquelle elle avale les bosses et digère les creux dans un confort surprenant surtout comparé à l'Overland.
La radio ne trouvait pas sa place sur la planche de bord mais entre les sièges à coté de la commande de hauteur de caisse
Charles a parcouru des millions de kilométrés en Citroën
"Je l'aime pour son confort et sa tenue de route. Sur autoroute à fond ( !), elle ne bouge pas ! En plus, elle est très fiable. Je n'ai jamais eu une fuite d'hydraulique et elle part au premier coup de démarreur grâce à son allumage électronique. C'est une sacrée voiture !"
La fameuse pub du lancement de la GSA "elle refait la route"
Vous avez compris, elle n'est pas à vendre. La GSA a connu moins de succès que la GS produite à presque 1,9 millions d'exemplaires. Malgré ses qualités, la GSA avouait par quelques détails sont âge en subissant dès fin 1982, la concurrence de la BX et surtout une meute de nouveautés davantage dans l'air du temps. Elle a été produite en berline et en break jusqu'en 1986 à plus de 570 000 exemplaires. Ce qui est pas mal du tout après tout.
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L’avis des Petits Observateurs
3 commentaires au sujet de « Citroën GSA : Elle refaisait la route »
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Quand je pense à la GS puis la GSA, j'enrage que Citroën n'ai pas augmenté plus significativement la puissance de ses moteurs. La GS birotor était donnée (façon de parler) pour 115 CV et je payerai cher pour l'essayer. Les qualités de cette auto sont si évidentes et tellement sous exploitées.
Mon frère a possèdé une GS break dont le seul défaut que je lui trouvait était une position de conduite, un peu engoncé, pas très naturelle, qui me frappe toujours quand je remonte dans les citrons de cette époque.
Pour finir, ces jantes sont top. On les a vu sur certaines Visa un peu chic aussi. Elles font cossu.
Mardi 18 avril 2023 à 13h01
Le tableau de bord futuriste des années 80... Comme quoi, même les engins spatiaux évoluent !
Visuellement parlant, l'esprit d'innovation Citroën se remarquait bien plus que maintenant...
Mardi 18 avril 2023 à 16h18
En ces années là, les B.E étaient encore emprunts de l'esprit créatif propre aux trente glorieuses... Et puis, les comptables ont pris la main. 😉
Mardi 18 avril 2023 à 18h06