Souvenirs d'Autos • Simca

Souvenirs d’Autos (403) : Drame en Simca Châtelaine

Écrit par

Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Nouveau souvenir d’Alain Lyard qui décidément nous régale avec ses histoires.

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Vendredi 27 janvier 2023


Écrit par

Photo Thibaut

Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel

Alias "Commandant Chatel"  de POA.

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Chapman à cinq ans, les pieds sur les pédales de la 2cv de ses grand-parents : ce souvenir m'a instantanément ramené à l'été 1958.

On n'est pas tous égaux face à l'automobile et chez moi nous étions à pied ! Alors lorsque mes oncles venaient nous rendre visite le dimanche, avec mon demi-frère c'était la fête.

Ce printemps-là mon oncle Marcel, boulanger-pâtissier de son état, arrive dans une superbe et rutilante Simca Châtelaine noire et pour l'indispensable photo souvenir, mon cousin (au centre) daigne me laisser la place au volant, alors j'en profite un max en faisant le malin…

Après le pithiviers, nous attendons dehors en tournant en rond tout autour persuadés qu'une virée dans l'auto était programmée, mais un dimanche après-midi ça passe vite chez les adultes qui prennent tout leur temps avec le café, les liqueurs, les discussions… 

Alors lorsque vient l'heure du départ, mon oncle me promet qu'il m'emmènera lorsqu'ils s'arrêteront dans le Morvan chez ma grand-mère où je passerai mes vacances.

L'été arrive et je compte impatiemment les jours jusqu'au moment où ils arrivent enfin chez nous, leur première halte sur la route du Sud.

Je fais partie des gens à qui il ne faut rien promettre si l'on ne tient pas. Et c’est malheureusement traduit par « mauvais caractère ». Alors ne voyant pas venir la promenade annoncée je trépigne, grognon, devant l'auto garée au milieu de notre cour jusqu'au moment où finalement mon oncle se décide de nous emmener au village faire quelques courses. 

C'est seulement au retour que je peux prendre la place de mon cousin, à côté du chauffeur qui m'explique quand même à quoi servent les commandes autour du grand volant en bakélite ivoire. Mais contrarié par la brièveté de la balade, dans la dernière côte avant la maison, comme je trouve qu'en plus il ne roule pas très vite, je tends ma jambe et j'écrase mon pied sur le sien sur l'accélérateur. 

Surpris, il me repousse et s'arrête aussitôt sur le bas-côté pour me demander ce qui m'a pris, et joignant le geste à la parole me balance une gifle dont je me suis souvenu longtemps. 

Les boulangers ont des mains immenses !!!

Ce souvenir fait penser également à celui de Renaud Roubaudi dans la Rover de son oncle.

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Faites comme Alain et racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. 

On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA !

Merci.

L’avis des Petits Observateurs

11 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (403) : Drame en Simca Châtelaine »

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Ah oui, une baffe de boulanger ça doit remettre les idées en place. D'autant qu'une Aronde Châtelaine c'était assez nerveux.... Enfin tout dépend du rapport engagé bien sûr.
Bon je note. Ne pas laisser les enfants appuyer sur l'accélérateur quand je conduis😉
PS: je suis aussi intraitable sur les promesses mon commandant et j'ai du coup souvent entendu parlé de mon sale caractère😇

Vendredi 27 janvier 2023 à 09h43

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Ce souvenir rappelle qu'enfant, mon père roulait avec une voiture de fonction. Une Aronde 1953 Break tôlé appelé Messagère "bariolée " comme on disait alors aux couleurs jaunes et bleues assez voyantes de son employeur Ragot, un grand accessoiriste de pièces automobile à Bordeaux. Le dimanche, il glissait deux bancs dans l'Aronde, car il n'y avait pas de sièges à l'arrière, pour aller se promener en famille, ma sœur et moi assis en face de l'autre. Un dimanche, nous sommes tombés sur une course cycliste. Le gendarme chargé d'envoyer les autos des promeneurs sur une déviation, au vu des couleurs de l'Aronde a cru qu'il s'agissait d'une voiture publicitaire faisant partie de la course. Il a dirigé mon père vers le peloton. Nous avons du suivre la course à 40 km/h coincés entre les coureurs pendant une bonne heure. Je crois me souvenir que mon père était furieux......

Vendredi 27 janvier 2023 à 10h14

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En réponse à Patrice V

Si on est pas un peu fan de vélo, ça doit être long. Je peux comprendre votre papa.
Le coup des bancs à l'arrière pour les enfants, quelle merveilleuse insouciance. Nous n'en sommes plus là et je me demande souvent si c'est pour le meilleur...

Vendredi 27 janvier 2023 à 10h42

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En réponse à Chapman L

On "montait" les glaces à la main. Et les petites opercules qu'on ouvrait avec la petite tirette chromée...
Sur la BMW 2002 du père de mon copain, on ouvrait les opercules avec un bouton qu'il suffisiat de tourner plus ou moins, la classe quoi !

Vendredi 27 janvier 2023 à 16h42

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En réponse à Chapman L

Il n’y a pas si longtemps (une quinzaine d’années quand même) j’étais descendu en Kangoo de fonction en Espagne, une fois sur place je me souviens avoir disposé deux fauteuil en plastique véritable pour trimbaler mon beau-frère et son épouse à l’arrière… à mon grand étonnement ils ne sont jamais tombés !

Samedi 28 janvier 2023 à 00h43

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Merci Commandant d'avoir rappelé l'excellente histoire de "la Rover et la baffe" que j'avais pourtant lue il n'y a pas si longtemps dans votre fameux bouquin, le tome 1 de "Souvenirs d'autos" (p.81).
Comme quoi tous les mômes font plus ou moins les mêmes conneries, ç'est rassurant, et que certains gestes prohibés aujourd'hui sous peine de tollé général, étaient plus efficaces que de long palabres ...

Vendredi 27 janvier 2023 à 14h10

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Attends mais le Pithivuers, j'avais oublié... Il y a des boulangers qui mettaient de petites graines vertes en sucres pour décorer.
J'adore ton histoire, on a vraiment l'impression d'y être.

Vendredi 27 janvier 2023 à 16h35

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En réponse à GEORGES P

Il y avait deux recettes de pithiviers, le fondant était un biscuit avec un dessus en glaçage décoré de fruits confits et le feuilleté qui ressemblait à une galette des rois d'aujourd'hui mais avec deux ou trois fois plus de crème d'amande!
Et les déjeuners familiaux du dimanche de ces années là commençaient souvent avec des vol au vent , le feuilletage devait être signe d'opulence!!!

Vendredi 27 janvier 2023 à 17h18

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Étant d'une génération un peu plus jeune, enfin, tout est relatif, Pithiviers m'évoque le soldat de la 7ème compagnie, vous savez Jean Lefebvre (Pitivier) travaille pour vous... Désolé je mélange tout, l'âge, sans doutes... Moi qui n'est connu l'Aronde que par la P60 des mes parents, P pour Poissy et 60 pour les années 60 sauf erreur... Quant à mes premières leçons volées de conduite, je vous en parlerai dès que j'ai recouvré les souvenirs d'autos de mon enfance, promis... 😁

Samedi 28 janvier 2023 à 14h23

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