Gaëtan réalise pour POA des essais auto « dans la vraie vie ». Il prend une voiture quelques jours, et il part à son volant, parfois avec femme et enfants. Ville, route, week-end, points de vue des copains, de la famille, des collègues... tout y passe. Aujourd’hui, il nous donne son avis sur la Smart #3, première voiture réellement familiale de la marque, avec laquelle il a parcouru plus de 600km.
Essai Smart #3 : 600km au volant de la baby Mercedes
Écrit par
Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles)
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Vendredi 25 octobre 2024
Écrit par
Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement
Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.
Vendredi 18 octobre - 18H30 . Ah bon, c'est une smart ? je croyais qu'ils ne faisaient que des petites voitures". Voici une phrase, à n'en pas douter, que les propriétaires de cette Smart #3 vont entendre au moins une fois. En effet, la marque, désormais sino-germanique, est encore très présente dans l'imaginaire collectif comme celle des microcitadines, encore très répandues dans nos villes. J'en ai moi-même possédé une il y a longtemps, et j'avoue en garder un souvenir pour le moins ému ! Mais les temps changent. Fort d'une association entre le groupe Mercedes-Benz et le géant chinois Geely, la stratégie se porte désormais sur de nouveaux créneaux : après l'apparition en 2023 de la Smart #1, qui chasse sur les terres de la Mégane E-Tech, la marque commercialise depuis le début de l'année cette Smart #3, à vocation plus familiale. Que vaut-elle ? Nous avons réalisé 600km à son bord pour le savoir.
Une baby merco ?
La Smart #3 a été dessinée par le centre de style Mercedes-Benz. On retrouve en effet dans ses traits une certaine "rondeur" propre au style des voitures à l'étoile, notamment sur la partie arrière. Si les premières photos de la Smart #3 ne m'avait pas spécialement séduites, ces quelques jours passés en sa compagnie ont affiné mon regard : l'ensemble affiche finalement, selon moi, une élégance discrète et sans outrances, le tout avec des proportions plutôt harmonieuses qui la préservent de toute agressivité. Et s'il s'agit bien d'un SUV coupé, le ressenti visuel s'approche finalement plus de celui d'une grande compacte légèrement surélevée. Cela va dans le sens de ce qu'affirme la marque sur la recherche d'aérodynamisme sur cette auto, avec un Cx revendiqué de 0,27.
Par ailleurs, Smart a eu la bonne idée de préserver des dimensions raisonnables, pour un véhicule à vocation familiale en tout cas : 4,40m de long pour 1,84m de large. Des dimensions qui lui permettent d'être à l'aise en ville. Les surfaces vitrées, bien dimensionnées, favorisent la visibilité et au final... le bien-être. Certains constructeurs seraient bien inspirés d'en faire autant, on ne le dira jamais assez !
A l'intérieur, la Smart #3 propose une présentation moderne et plutôt avenante. Si la qualité de certains plastiques pourront décevoir, l'ensemble est bien assemblé, et il règne une atmosphère lumineuse et agréable, grâce notamment à l'immense toit vitré. Finalement, c'est au niveau de l'habitabilité que cette smart des familles surprend le plus : bonne à l'avant, malgré la proéminente console centrale qui sépare les deux passagers, elle est remarquable à l'arrière, avec un espace aux genoux important, surtout si l'on met tout cela en perspective par rapport à ses dimensions. Revers de la médaille, le coffre de seulement 370 litres déçoit un peu. Si c'est bien supérieur à la Volvo EX30, avec laquelle elle partage exactement la même plateforme, cela se situe plutôt dans la moyenne basse du segment. On notera tout de même que le hayon facilite le chargement, et que les formes rectangulaires du coffre facilitent son optimisation. On se consolera également en constatant que les rangements dans l'habitacle sont nombreux, et relativement vastes, à commencer par celui situé sous la console flottante à l'avant.
Sur le plan technologique, Il faut reconnaître que la Smart #3 place la barre assez haut en termes d'équipements. Dès le premier niveau de finition (la notre était la finition intermédiaire Pro+), elle offre de série le système Smart Pilot Assist qui permet une conduite autonome de niveau 2. Celui-ci rassemble le régulateur de vitesse adaptatif intelligent, les détecteurs d'angles morts, l'aide au maintien dans la voie, la reconnaissance des panneaux, la caméra 360, etc... La liste est longue. On retiendra que l'ensemble de ces fonctions fonctionne plutôt bien, même si le régulateur de vitesse adaptatif manque parfois de douceur dans ses réactions, et que le maintien dans la voie a parfois tendance à donner une sensation de louvoiement dans certains conditions. Mention spéciale, par contre, aux différentes aides aux stationnements dont la qualité des caméras est réellement bluffante.
Pour finir, notons que, contrairement à une Tesla Model Y par exemple, le conducteur bénéficie d'un écran de 9,2 pouces sous les yeux, pour l'affichage des informations de conduite. L'écran principal de 12,8 pouces, lui, offre une belle fluidité, mais nécessite du temps pour comprendre son organisation. Heureusement, quelques raccourcis sont présents sous ce dernier, afin d'accéder facilement aux fonctions les plus courantes.
Sur la route
Disponible également avec une petite batterie de 47 kWh , notre Smart #3 d'essai bénéficie d'une batterie de 62 kWh nette de capacité, et d'un moteur disposé sur le train arrière, développant 272 chevaux. Cette motorisation, que nous avions déjà pu essayer au volant de la Volvo EX30 en début d'année 2024, a confirmé l'impression que nous avions eu lors de cette première rencontre : ça pousse fort ! Les démarrages, tout comme les reprises, sont très efficaces, et transforment n'importe quel dépassement en simple formalité. Pour les plus exigeants, sachez qu'une version Brabus 4x4 de 428 ch existe. Mais les 5,8s annoncés par le constructeur pour passer de 0 à 100 km/h sur cette "simple" version propulsion nous paraissent amplement suffisants pour la vie de tous les jours.
Sur le plan dynamique, la Smart #3 offre un comportement enjoué grâce à une direction assez directe, dont l'assistance est réglable en 3 modes. Le tempérament typé propulsion de l'ensemble participe également à un sentiment de conduite assez ludique, ce qui est finalement ce qu'on est en droit d'attendre d'une Smart. L'amortissement se veut plutôt neutre, c'est-à-dire plutôt ferme, sans être cassant. Rien à dire non plus sur le freinage. Celui-ci s'avère puissant. La capacité de régénération est réglable sur 3 positions afin d'optimiser la récupération d'energie, en fonction des conditions de roulage. Il y a par ailleurs un mode S-Pedal qui permet de conduire avec uniquement la pédale d'accélérateur. Si celui-ci est efficace, il nécessite tout de même un certain temps d'adaptation pour le maîtriser.
Sur autoroute, qui a été majoritairement notre terrain de jeu pendant ces quelques jours, la Smart #3 se montre à son aise, grâce un comportement stable et rassurant, et à un confort acoustique soigné, qui permet d'enchaîner les kilomètres sans fatigue.
Et la conso ?
Au terme de ces 600km effectués au volant de cette Smart #3, réalisés à 80% sur autoroute, nous avons enregistré une consommation moyenne de 19,8 kWh au 100km. Si l'on rentre un peu plus dans le détail, la consommation exclusivement autoroutière observée s'est établie à 21 kWh/100km. Un chiffre qui, même s'il semble un peu supérieur à celui d'une Tesla Model Y propulsion dans les mêmes conditions, demeure correct, surtout que la pluie ne nous a pas épargné pendant notre trajet. Sur un usage plus urbain et péri-urbain, on s'approchera sans mal des 16 kWh/100km de moyenne, ce qui promet alors, dans la vraie vie, une autonomie d'environ 380km au quotidien (la Pro+ est annoncée pour 435km en WLTP).
Un mot enfin sur la recharge. La Smart #3 accepte une puissance de recharge de 150kW en pic. Le constructeur annonce une recharge de 10 à 80% en 30 minutes. Il nous aura fallu 34 minutes pour le faire de notre côté, certes sans préchauffage de la batterie. Ce sont des chiffres qui restent dans la bonne moyenne du segment. Bon point par contre pour les recharges à domicile ou sur les bornes municipales en AC : notre version Pro+ accepte par défaut du 22kW, alors que la plupart des concurrents sont sur du 11kW. Il faudra alors moins de 3h pour une recharge complète sur ce type de borne.
On achète ou on n'achète pas ?
Fabriquée en Chine, la Smart #3 ne bénéficie pas du bonus écologique. Cela risque de lui compliquer la tâche, malgré ses indéniables qualités, sur un marché de la voiture électrique où le prix déclenche plus que jamais l'achat. La redoutable Tesla Model Y Propulsion, bénéficiant du bonus, et qui s'échange contre 36 990 euros, est bien placée pour le savoir. Mais si le "dogme" Tesla vous lasse, cette Smart #3 est une alternative originale et pertinente. Notre version d'essai, équipée de la grande batterie, en finition intermédiaire Pro+ à laquelle il ne manque rien, est probablement celle qu'il faut privilégier. Il faudra tout de même compter 43 215 euros pour l'obtenir, avant négociations.
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2 commentaires au sujet de « Essai Smart #3 : 600km au volant de la baby Mercedes »
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Cette marque a une personnalité bien affirmée qui tranche avec la monotonie des productions chinoises.
Une question reste : A quel tarif est-elle vendue sur la marché chinois ? A combien se montent les taxes d'importation en Europe / France ? Partageant sa base technique avec Volvo et Zeekr, les économies d'échelles pour la conception, et la production (marché intérieur chinois et mondial) les écoin,omies d'écehelle semblent importantes.
Volvo et Mini nous vendent des véhicules fabriqués en Chine au prix du premium européen. Tout cela est il raisonnable / sérieux ?
En tout cas, cette Mercedes (pardon, Smart !) NMK Neue Modern Klasse (excuses à la Bayrische Motoren Werke pour le plagiat !) me plait bien...
Samedi 26 octobre 2024 à 19h49
Une SMART de 4,40m, décidément je ne comprendrais jamais pourquoi les constructeurs utilise des noms d'autres autos qui n'ont plus rien avoir avec. C'est comme si "Buggy" était une marque et qu'ils sortaient un break climatisé!!!
Nicolas Hayek doit se retourner dans sa tombe!
Lundi 28 octobre 2024 à 14h13