Succédant à la Renault 12 en 1978, la 18 fut produite une dizaine d'année à plus de deux millions d'unités en remportant un réel succès dans le segment des berlines moyennes.
Renault 18 GTX : il est temps de la redécouvrir !
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Berline
- Marque
- Renault
- Année
- 1978
- Modèle
- 18
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Youngtimers, France
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Jeudi 21 novembre 2024
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
Laurent adore les Renault puisqu'il en compte 3000 à l'échelle 1/43e dans ses vitrines et plus de 4 de collection à l'échelle un : une 25 TXI, une 16 TX, une 25 GTD et cette Renault 18 GTX phase II de 1984.
" C'est en 1995 pendant mon service militaire que j'ai acheté cette Renault 18 GTX d'occasion de 1984 qui avait 120 000 km. C'était d'abord une voiture pour rouler au quotidien. Si la 18 n'était pas mon modèle préféré, cette GTX au gros moteur 2 litres, aux jantes larges et becquet, m'attirait davantage. D'autant qu'elle marchait bien avec ses 104 ch. Seul regret, elle n'avait pas la direction assistée qui était une option".
Dérivée de la Renault 12
La Renault 18 reprenait l’architecture de la 12, particulièrement son moteur avant en porte à faux et sa suspension à essieu rigide en tôle plié à l’arrière. Sous une silhouette plus vaste dessinée sous la direction de Gaston Juchet, on retrouvait sensiblement les mêmes mécaniques de la 12 avec cet éternel Cléon fonte en 1397 cm3 de 64 ch appuyées par le Cléon alu de 1647 cm3 des R16 TX en 79 ch. Bien équipée, assez confortable, flatteuse pour sa cylindrée avec sa carrosserie trois volumes (4,39 m), elle connut le succès commercial. Au fil de sa carrière, elle se bonifia en adoptant en 1983 un train avant à déport négatif améliorant sa tenue de route. Après avoir reçu en version GTX le moteur 2 litres, pour relancer ses ventes, apparut en avril 1984, la type II à l'esthétique légèrement rajeunie : calandre redessinée à bandeau supérieur, becquet arrière, roues en alliage léger, bandes décoratives plus une nouvelle planche de bord type Fuego.
Apparue en mars 1984, la Renault 18 type 2 se reconnaissait à sa calandre à bandeau supérieur
La type 2 était décorée de larges bandes latérales et d'un becquet arrière
La planche de bord avait été redessinée dans le style de la Fuego
"J'ai songé à la mettre à la casse"
Avec son nouveau bloc 2 litres Douvrin tout en aluminium de 104 ch emprunté à la Renault 20, la GTX passait dans une catégorie supérieure. Elle pointait son losange à plus de 180 km/h tandis que sa suspension revue et son train avant à déport négatif avaient amélioré ses qualités dynamiques. En fait, son plus gros défaut était d'avouer six ans ce qui était pour une automobile déjà l'automne de sa vie.
"Je l'ai utilisée au quotidien puis décidé de la vendre en 1999. Le garage où je l'ai exposée l'a conservée 4 ans sans que personne veuille l'acheter ! En 2003, lorsqu'il m'a obligé à la reprendre car il n'avait plus de place, j'ai songé à la mettre à la casse. Restée dehors, ses ailes étaient piquées de rouille, sa peinture ternie était recouverte de mousse verte. Déjà, la Renault 18 était devenue une voiture rare. Puis, j'ai décidé de la conserver en tant que voiture de collection cette fois et de la faire restaurer".
Toujours passionné par la marque Renault, Laurent commence à collectionner quelques populaires de la marque au losange ; Renault 10, Ondine et autres. " J'ai donc fait restaurer ma 18 GTX, changer les ailes rouillées, refaire une peinture et réviser sa mécanique. J'ai trouvé un petit garage sympathique qui me l'entretient. En 20 ans, j'ai fait 60 000 km avec. Aujourd'hui, je ne l'utilise plus que pour les petite balades, quelques sorties avec mon club d'anciennes. Je viens de parcourir récemment 2000 km à son volant après avoir changé les freins, elle marche super bien. Je l'avoue je préfère rouler en ancienne qu'en moderne. La 18 GTX a toujours sa place sur la route ".
Laurent possède plusieurs Renault dont une Renault 16 TX et une Renault 25 TXI
Moteur 2 litres 104 ch Douvrin en porte à faux qui a équipé autant les Renault que Peugeot que Citroën
Sa Renault 18 a parcouru 182 000 km depuis 1984 dont 60 000 depuis son achat
La GTX type II recevait un becquet arrière plus enveloppant de la Renault 18 Turbo
Tuées par la Balladurette et Jupette
En fin connaisseur de la marque Renault, Laurent a bien analysé la Renault 18. " Elle s'est bien vendue au départ avant que la BX apparaisse. En 1984, ma GTX 2 litres était pratiquement affichée au même prix que la nouvelle Renault 25 plus moderne. Les 18 ont pratiquement toutes disparues, victime des primes à la casse à cause des Balladurettes et Jupettes. Aujourd'hui, en la voyant, dans les concentrations, les gens commencent à s'y intéresser avec souvent des mots gentils. Je ne la vendrai pas et j'aimerais qu'une Renault 4 et une Fuego l''accompagnent dans mes collection de Renault ".
Rappel de 100 000 Renault 18
Je n'avais pas été tendre avec la Renault 18 en son temps. Avant que la Renault 18 reçoive un train avant à départ négatif, il avait tendance à s'écraser au freinage. En même temps que son train arrière se délestait jusqu'à provoquer un tonneau vers l'avant ce qui était arrivé à mon photographe (voir photo). Surtout sur la version diesel au moteur plus lourd. Suite à mon article, des centaines de possesseurs de Renault 18 victimes d'accidents se manifestèrent. Cela qui obligea Renault à rappeler 100 000 voitures pour modifications ce qui leur coûta environ 10 millions de francs 1982. Je vous assure qu'il n'était vraiment pas content après moi .....
Phares entourés de chrome et belles roues en alliage de 14 pouces optionnelles chaussées en 185
En 1984, Renault proposait une gamme complète autour de la Renault 18 dont un vaste break et une version turbo de 125 ch
J'avais écrit des articles pas très agréables autour de la Renault 18 Type 1 notamment la version diesel
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1 commentaire au sujet de « Renault 18 GTX : il est temps de la redécouvrir ! »
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La familiale bonne à tout faire (familles nombreuses en break avant l'arrivée des monoplaces, vous vous souvenez ?), peut être trop vite extrapolée de la R12 avec son essieu rigide...
Et pourtant la régie n'aura pas mâché ses efforts : break , turbo diesel, turbo essence...
Elle sera, à tout point de vue , avantageusement remplacée par la R21, qui elle aussi, quand on y pense, est tombée dans l'oubli le plus complet.
Ainsi va la vie des besogneuses...
Lundi 25 novembre 2024 à 18h19