Par Patrice Vergès. La Nissan 350 Z est certainement la sportive d'occasion la moins chère du marché puisque ses prix virevoltent autour de 15 000 euros. Avec presque 300 chevaux, c'est de loin le meilleur rapport qualité-prix, plaisir et.... musical.
La loi de Murphy existe. Alors que mes oreilles devinent dans le lointain le magnifique chant du 6 cylindres de la Nissan 350 Z, le ciel décide de se voiler de noir. Pas idéal pour photographier une voiture également noire, teinte haïe par les photographes ! Puis, les piles de mon appareil photo décident de se mettre en grève. Maintenant c'est l'objectif de mon deuxième appareil de secours qui laisse deviner une belle rayure !
Malgré ses 15 ans d'âge, la silhouette ramassée et agressive de la 350Z est toujours d'actualité. La prise d'air rajoutée à l'avant accueillera une entrée directe du filtre à air
Malgré ses 15 ans d'âge, la 350 Z a encore une sacrée allure ramassée avec son pavillon en arc de cercle et ses portes à faux hyper courts respirant l'agressivité. J'ai encore le souvenir de son essai en 2003 en Allemagne. Elle m'avait particulièrement séduit par ses performances, sa superbe sonorité, sa conduite virile, son châssis vivant et néanmoins agile et surtout son prix très compétitif eu égard à ses performances élevées (250 km/h). C'est encore plus vrai aujourd'hui quand on sait qu'une Nissan 370 Z neuve de 331 chevaux ne coûte que 33 500 euros, soit la moitié d'un prix d'une Porsche Cayman S 4 cylindres 350 ch à peine optionnée. Las, somme raisonnable eu égard aux performances à laquelle il faut ajouter ce satané malus de 10 500 euros à cause de ses 284 g/km ! En plus, la 370 Z aseptisée a perdu la musique mécanique de l'ancienne 350.
Il se dit que la 350 Z serait née de l'initiative du Carlos Ghosn alors nouveau patron de Nissan qui voulait redonner la vie à un véhicule sportif emblématique symbolisé par cette lettre. Coupé réalisé dans l'esprit de la précédente 300 ZX et surtout de la série Z particulièrement la 240 Z dévoilée il y a juste 50 ans cette année.
L'arrière qui s'inspire de celui de la 300 ZX bi-turbo des années 80 a reçu un diffuseur d'air absent du millésime 2004
De la Porsche à la Nissan
" Je rêvais d'une Porsche 993 d'occasion " développe Patrick son propriétaire" mais ses prix ont explosé. Puis, j'ai pensé à une 997 mais celles que j'ai essayées ne m'ont pas convaincu. J'ai cogité alors sur la Nissan 350 Z bien moins chère aux performances quasi-identiques. Après en avoir vu trois ou quatre, j'ai déniché ce modèle 2004 importée d'Italie en noir, couleur que je souhaitais. C'est donc une première version 280 chevaux (il y aura des 300 puis des 313 ch en 2007) en excellent état qui n'affichait que 105 000 km d'origine avec son carnet d'entretien. Elle était strictement de série (jantes de 18) avec le pack Alezan ambré (sièges en cuir orangé). J'ai craqué et je ne le regrette pas. Au contraire".
La version pack Alezan se remarquait à ses sièges en cuir de couleur orangé. Les 3 cadrans centraux sont un clin d'œil aux premières 240 Z de la fin des sixties
La Nissan 350 Z est la 106ème voiture de Patrick qui possède d'autres véhicules de collection. Malgré sa longue expérience automobile, il est étonné par le plaisir que lui apporte sa Nissan. " Elle a une conduite traditionnelle de propulsion. On est très bien assis et assez confortable Elle est agréable à piloter en circuit avec ses masses équilibrées (moteur avant central), freine très fort avec ses Brembo à 4 pistons, la boîte à 6 vitesses est agréable (un peu ferme dans me souvenirs) et le coffre à bagages est assez vaste. J'ai parcouru 5000 km à son volant et ma consommation moyenne est de seulement de 9,3 litres aux 100 et 12 litres si on attaque un peu. Enfin, l'entretien est raisonnable et bien inférieur à celui d'une Porsche car il s'agit d'un gros moteur de série". Un moteur tout en aluminium atmosphérique (série QV) qu'on a revu d'ailleurs en version moins puissante sur certaines Infiniti et surtout Renault.
Le gros 6 cylindres en V de 3,5 l tout en alu de cylindrée qui délivre de 280 à 313 chevaux selon les années est monté en position centrale afin d'offrir la meilleure répartition des masses. On remarque la barre de renfort
Le coffre à bagage se caractérise par la barre arrière de renfort en alu gravé par un Z omniprésent sur cette voiture
Légèrement personnalisée
Patrick a légèrement personnalisé sa belle. Il a tenu à conserver les jantes de 18 pouces pour un problème de confort et la ligne d'échappement d'origine car ce modèle est une mine d'or pour les tuners et préparateurs qui en tirent des puissances déraisonnables. En revanche, il a installé un diffuseur à l'arrière qui lui va fort bien et dessiné une prise d'air dans le bouclier avant pour accueillir prochainement un filtre à air direct qui devrait gagner quelques chevaux et sublimer sa sonorité relativement discrète dans l'habitacle. Mais il n'était pas encore installé lors de notre séance photo.
Ce modèle est chaussé en jantes de 18 comme la 370 actuelle de base. On distingue les imposants étriers Brambo de frein à 4 pistons derrière les rayons
Bien sûr, depuis qu'il a goûté aux 570 chevaux d'une Nissan GTR, Patrick en rêve. Mais ses tarifs sont quatre à cinq fois supérieurs en occasion à celui de sa 350 Z et son coût de fonctionnement pas comparable. Mais en matière de coût de fonctionnement, Patrick sait de quoi il parle puisqu'il possède également un hélicoptère Écureuil. Et pour le prix d'une simple pale (53 000 euros, il en faut trois !), il peut presque acheter une GT-R d'occasion....
Patrick possède d'autres voiture de collection et aussi un... hélicoptère au sein de sa société
La 370 Z est toujours au catalogue de Nissan mais à cause du malus, ses ventes se sont écroulées. On parle d'une future 400 Z pour 2019/2020
La 240 Z a lancé la mythique série des Z fin 1968. Engagé en compétition, la 240 Z a gagné le Rallye Safary en 1971 et 1973 comptant alors pour le championnat du monde des rallyes
L’avis des Petits Observateurs
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