Honda ZR-V : la meilleure hybridation du marché ?

Mardi 29 août - Hermanville-sur-mer - 16H. Souvenez-vous. Il y a quelques mois, notre Julien national avait réalisé un essai vidéo de la nouvelle Honda Civic. Celui-ci n'avait pas caché son enthousiasme concernant l'agrément de conduite proposé par la nouvelle chaîne de traction hybride de la berline japonaise. Et j'avoue, qu'à l'époque, son retour avait déjà grandement piqué ma curiosité. De fait, quand les équipes Honda m'on proposé de prendre le volant du nouveau ZR-V, équipé de la même motorisation, je ne me suis pas fait prier pour les prendre au mot. 

Sur le plan stylistique, le Honda ZR-V semble appartenir à cette famille de véhicules qui choisissent de ne pas être "sur-dessinés" pour attirer l'oeil. Il préfère plutôt se concentrer sur sa mission principale, c'est-à-dire accueillir la famille dans de bonnes conditions, un peu à la manière de ce propose un Ford Kuga. Et comme je l'avais dit pour ce dernier également, cela sera une qualité pour certains, un défaut pour d'autres. Pour ma part, je dirais que cette discrétion lui va bien, même si elle est bien sûr à relativiser dans le cas de notre version d'essai, qui arborait un bleu assez flashy, qui répond au doux nom de Bleu Abyssal.

L'habitacle offre une habitabilité correcte : les passagers arrières profitent d'un espace aux genoux suffisant, et d'une bonne garde au toit, malgré la présence d'un toit ouvrant panoramique fourni de série sur cette finition Advance. Finalement, la déception vient du volume de coffre, très inférieur à la moyenne de la catégorie avec 380 litres de contenance, quand beaucoup de ses concurrents naviguent autour des 500 litres. Dommage quand on sait que les dimensions du ZR-V sont, elles, supérieures à la moyenne du segment, avec 4,57 m de longueur. Curieusement, c'est même moins que le volume de coffre de la Honda Civic qui culmine, lui, à 410 L.

En ville : silence et efficience

En ville, la motorisation hybride du ZR-V, comme nous l'avions déjà constaté au volant de la Civic, fait des merveilles. Les phases électriques sont nombreuses et prolongées, et les alternances avec le moteur thermique se font très discrètes. Grâce à une insonorisation maîtrisée, il en ressort parfois le sentiment de conduire une voiture 100% électrique, ce qui n'est pas complètement faux, puisqu'à basse vitesse, la voiture se propulse exclusivement grâce au moteur électrique, le moteur thermique intervenant uniquement pour recharger la petite batterie de 1,05 kWh de capacité. 

Sur la route

Sur le réseau secondaire, le Honda ZR-V rassure avec un comportement précis tout en offrant une certaine agilité, que l'on doit sûrement à son poids relativement contenu - pour un SUV hybride bien sûr - soit un peu plus de 1600 kg. Le confort est de bon niveau, offrant un bon compromis entre moelleux et tenue de caisse. Il n'y a guère que sur certains revêtements de mauvaise qualité que l'on peut ressentir de petites remontées un peu sèches.

Les 184 chevaux de la motorisation (puissance obtenue grâce à l'association d'un 4 cylindres 2.0L à cycle Atkinson de 143 ch et de deux moteurs électriques) permettent des reprises convaincantes en toutes circonstances. Surtout, lors des accélérations, la transmission eCVT du ZR-V évite le traditionnel emballement du moteur propre à beaucoup de voitures hybrides. Et ça, il faut le reconnaître, ça change tout. Si ce type de transmission existe déjà chez d'autres constructeurs, la simulation des passages de rapport est ici particulièrement bien... simulée. Cela apporte au conducteur une réelle sensation de dynamisme, d'autant que le bruit du moteur thermique n'a rien de désagréable. Le dynamisme cité précédemment n'est d'ailleurs pas qu'une sensation puisque la marque japonaise promet un 0 à 100 km/h en 8 secondes, ce qui est tout à fait respectable. Sur le réseau secondaire, l'hybridation permet de limiter la consommation à 6l/100 km, voire un peu moins, ce qui est également satisfaisant.

On achète ou on n'achète pas ?

C'est certain, le Honda ZR-V est pétri de qualités, à commencer par sa motorisation hybride qui conjugue avec panache agrément de conduite et efficience. Probablement une des références parmi les hybrides non rechargeables aujourd'hui.

Confortable, bien équipé, bien construit, le nouveau SUV de la marque japonaise offre un package tout à fait recommandable, surtout quand on connaît la réputation de fiabilité de la marque japonaise.

Cependant, pour faire sa place, il devra se confronter à deux interrogations de poids. La première concerne un positionnement tarifaire un peu élevé. Honda a en effet choisi pour son ZR-V une gamme simplifiée avec beaucoup d'équipements dès la version d'accès. Il en résulte un prix de départ fixé à 43 950 euros, quand la gamme du Renault Austral E-tech commence par exemple à 40 800 euros, certes avec un équipement bien moins fourni. La deuxième interrogation est directement liée à la comparaison avec la Civic, 8230 euros moins chère en version d'accès, déjà très compatible avec un usage familiale, tout en disposant de la même mécanique brillante, mais avec quelques dizaines de kilogrammes en moins.

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