Les Essais de Patrice • Honda

Honda voit grand avec sa Jazz Hybride

Par Patrice Vergès. La 4eme génération de la Honda Jazz revient à l'hybridation comme la seconde mais avec un mode 100 % électrique. Nous l'avons essayée.

 On peut dire que la précédente génération de la Jazz ne fut pas la meilleure de la lignée. La nouvelle répare, fort heureusement, ses erreurs en conservant ses qualités fondamentales. A savoir, son étonnante habitabilité pour une petite urbaine, sa praticité et c'est nouveau chez Honda, un confort de siège digne des meilleures Citroën. 

Dans sa livrée bicolore, en finition Crosstar, la nouvelle Jazz ne manque pas d'allure  - De profil, la Jazz offre presque une forme monovolume des anciens monospaces 





Deux moteurs électriques et un... thermique

La grande nouveauté de cette nouvelle génération uniquement proposée en hybride se cache sous le capot et dans le coffre avec l'ajout de deux moteurs électriques dont l'un fait office de générateur et l'autre de propulseur (109 ch) relié à une petite batterie. Au démarrage, la Jazz roule au maximum 2 à 3 kilomètres en mode électrique avant que le moteur thermique, un 4 cylindres 1,5 l essence (97 ch) prenne le relais. Bien évidemment, les deux sources d'énergie s'épaulent avec les avantages que l'on connaît en économisant le thermique. En ville, il est possible de tourner autour de 4 à 5 litres aux 100 et évidemment de moins polluer avec 102 à 110 g/km en mode WLTP. Quand la batterie se vide assez rapidement, la Jazz roule seulement en thermique. Une position spécifique du levier qu'on n'ose plus appeler de vitesses en régénérant celle-ci, accroît le frein moteur en permettant une utilisation presque unique du pied droit. Sympa !

 A l'usage, surtout en ville, grâce à sa direction très douce mais directe au rayon de braquage réduit, la Jazz est dans son élément. D'une douceur extrême, elle permet de se déplacer en silence et en souplesse. C'est un peu moins le cas sur route bien que la voiture accélère fort (0 à 100 km/h en 9,9 secondes) mais la mécanique  devient vite bruyante certainement par sa transmission automatique qui fait appel  à une sorte de CVT simplifiée à rapport unique.

La planche de bord au dessin linéaire fait encore appel à des boutons. Aux extrémités, deux porte-gobelets - Les sièges étonnent par leur moelleux et excellente assise





Confort et visibilité

 Sa silhouette monovolume autorise un grand pare-brise aux doubles montants très fins liée à une position de conduite surélevée fort relaxante. Autre point fort, outre son excellente accessibilité et sa large ouverture des portes, elle propose une habitabilité exceptionnelle pour une voiture de 4,04 m autant aux places avant que celles d'arrière. Elle a conservé ses fameux sièges arrière magiques dont l'assise en se repliant vers le haut, permettent d'enfourner de longs objets sur 1,5 m de long grâce au dossier passager qui se replie. Enfin, elle innove par ses sièges moelleux dignes des Advanced Comfort de Citroën qui reprennent le même principe avec une assise plus large, un meilleur soutien des lombaires et un rembourrage plus épais de 25 mm. Ils masquent une suspension arrière à essieu déformable appelé semi rigide quand on est pessimiste. 

Pratique

 Notons aussi les nombreux espaces de rangement avec deux boîtes à gants, les portes gobelets et un équipement de série riche sur les finitions hautes et une importante recherche sécuritaire avec 10 airbags dont un, c'est nouveau, se situe entre les deux sièges avant. Bien entendu, elle n'échappe pas à un écran digital tactile mais le Japonais a eu la sagesse de conserver de bons vieux boutons pour les fonctions de base. Vous vous rendez compte, on augmente le volume de la radio en tournant un bouton !  

La Jazz est proposé en deux modèles dont la finition Crosstar est  plus pimpante avec sa peinture bicolore optionnelle (800 euros), calandre chromée, ses rails de toit et protections de passage de roues et des jantes de 16 pouces au dessin plus agréable que celui "moule à gaufres" des autres versions qui me rendrait dépressif.  Hélas, elle est affichée à un tarif un peu élevé de 27 890 euros (208 euros par mois en LOA) en version bicolore contre 21 990 pour la version de base Comfort, prix tempéré, il est vrai, par une garantie de 10 ans sur ses moteurs. Une Honda n'est jamais bradée ! Cela dit, ce sont sensiblement les tarifs de la concurrence nommée Renault Clio Hybrid et surtout Toyota Yaris moins habitables que la Jazz, véritable petit monospace. 

En basculant le levier vers l'arrière, on dispose d'un frein régénérateur plus puissant 



Les fameux sièges magiques qui se replient en dégageant le plancher  - Sièges abaissés, la Jazz peut enfourner de longs objets 



 

 

La ville est l'élément de la Crosstar grâce à son automatisme et une excellente maniabilité et visibilité





La version normale manque un peu de sex-appeal comparée à la Crosstar qui devrait représenter 30 % des ventes 

 

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Jeudi 15 octobre 2020

L’avis des Petits Observateurs

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