Gaëtan réalise pour POA des essais auto "dans la vraie vie". Il prend une voiture quelques jours, et il part à son volant avec femme et enfants. Ville, route, week-end, points de vues des copains ou de la famille. Tout y passe. Il nous livre ensuite son ressenti. Cette fois, c'est la DS7 restylée qui l'emmène en week-end. Et pas n'importe laquelle : la nouvelle version 4x4 de 360 chevaux. Verdict.
Essai DS7 E-Tense 4x4 360 : opération séduction
Écrit par
Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles)
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Lundi 23 janvier 2023
Écrit par
Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement
Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.
Vendredi 13 janvier, 19H, dans une station-service en Normandie. « Oh regarde papa, la voiture, elle affiche un truc sur le sol, c’est un peu comme Batman ». S’il y a bien quelque chose que les voitures modernes savent faire à la perfection, malgré les questions qu'elles posent parfois, c’est bien d’émerveiller les enfants, en tout cas les miens. En effet, lorsqu’on déverrouille notre DS7, le logo DS s’affiche au sol. C’est certes une petite coquetterie dont on pourra interroger l’utilité. Mais après tout, ne boudons pas notre plaisir : nous sommes en face d’un véhicule français qui revendique sans complexes son statut de voiture premium. Quelque part, ça fait du bien.
Il faut le reconnaître, cette DS7 restylée, qui a perdu le patronyme Crossback au passage, a par contre gagné en finesse. Si le précédent modèle souffrait à mon sens d’un design un peu trop chargé, les équipes DS ont réussi à intégrer quelques artifices qui changent grandement la perception visuelle de la voiture : moins de chrome, moins de rondeur, et au final un ensemble plus « lisible » et plus charismatique.
La signature lumineuse DS Light Veil à l'avant fait son petit effet. Elle remplace avantageusement la précédente qui semblait datée, tandis que les phares adoptent une nouvelle technologie baptisée Pixel LED 3.0. A l’arrière, un pli de carrosserie sur le hayon, associé à des feux légèrement étirés, permettent d’obtenir un arrière plus harmonieux, plus homogène. Bref, on sent que la DS4, symbole récent du virage stylistique de la marque, est passée par là.
A l’intérieur, notre DS7 E-Tense 4x4 360 continue de faire le show. La nouvelle sellerie en cuir nappa gris perle ravira les inconditionnels des intérieurs clairs, et permet d’hausser encore d’un cran l’ambiance premium que l’auto revendique. Les matériaux sont toujours de belle facture, le design valorisant, même si l’ergonomie reste toujours aussi déroutante. Il faut du temps pour s’y retrouver.
Nouveauté importante à l'intérieur, le système d’exploitation DS Iris system, déjà vu sur la DS4, fait son entrée sur la tablette de 12 pouces qui trône au milieu du tableau de bord. Si ce système offre une fluidité et une rapidité sans commune mesure avec le précédent, il faudra néanmoins du temps pour s’habituer à son architecture, pas toujours intuitive là encore.
Notons également la présence d'un système Hi-Fi Focal Electra qui, s'il nous avait un poil déçu à bord de la DS9 essayée au printemps dernier, semble avoir retrouvé de la puissance et de la précision.
Globalement, on retrouve avec plaisir la très bonne habitabilité de l’ensemble qui rend les voyages agréables, aussi bien pour les passagers avant que ceux présents sur la banquette arrière.
Ces derniers sont choyés grâce à des sièges inclinables électriquement, et à un sytème de climatisation dédié : parfait pour inviter vos progénitures à la sieste quand vous ne supportez plus la bande originale du dernier Disney qui tourne en boucle depuis des heures. Croyez-moi, c'est peut-être ça le vrai luxe !
Le confort des sièges est à l’avenant, et l’insonorisation soignée. Tout cela participe grandement au sentiment de bien-être dans l’habitacle. Finalement, ce qui pourra surprendre les habitués de la marque, c’est la relative fermeté des suspensions de cette version E-Tense 4x4 360. Pour encaisser la hausse de puissance, elle bénéficie en effet d’un traitement particulier : voies élargies de 24 mm, châssis rabaissé de 15 mm, jantes de 21 pouces, et suspensions raffermies. Si le confort reste de haut niveau sur autoroute, il se dégrade quelque peu lorsque la chaussée se dégrade. C’est loin d’être inconfortable, mais ça semble assez éloigné du moelleux habituel des productions de la marque. Le système adaptatif Active Scan Suspension, qui adapte en permanence le tarage en "lisant" la route, est pourtant bien de la partie.
Heureusement, ces réglages spécifiques ont aussi leurs vertus, et pas des moindres. Cette DS7 affiche une stabilité et une vivacité bluffantes, offrant une efficacité redoutable pour un véhicule haut perché de 1825 kg. Les virages (très) rapides sont avalés sans aucun roulis. La motricité n'est jamais prise en défaut, même sur le sol gras qui nous était imposé par le climat normand. Le freinage, quant à lui, se joue parfaitement du poids de l’engin grâce à des disques surdimensionnés. Bref, dire qu'on "peut y aller sereinement" est un euphémisme.
Et les performances dans tout ça ?
Nous retrouvons sous le capot la même motorisation que dans la Peugeot 508 PSE ou la DS9 E-tense 4x4 360, à savoir le bien connu 1.6 THP de 200 chevaux associé à deux moteurs électriques de 110 ch et 113 ch. Le tout est géré par la boîte EAT8. Cette combinaison, forte de ses 360 chevaux, permet à notre DS7 d’expédier le 0 à 100 km/h en 5,6 s. Un chiffre de sportive aguerrie.
A la conduite, il y a effectivement de la puissance à tous les étages, tant que la batterie est suffisamment chargée en tout cas. Surtout, cette mécanique paraît un peu plus à son aise que sous le capot de la DS9. Cela s'expliquerait-il par les 84 kg en moins revendiqués par le SUV ?
Les reprises sont expéditives, et permettent de survoler la route, avec un grand sentiment de sécurité. On mentionnera juste le bruit du moteur, quelconque à hauts régimes, même s'il est bien absorbé par la très bonne insonorisation. La boîte de vitesse, elle, s’épanouira plus en conduite dynamique qu’en conduite réellement sportive. Bref, cette DS7 est avant tout une GT.
Et la conso ?
Récupérée avec une batterie chargée à 100%, notre DS7 nous a permis d’effectuer 47 km en 100% électrique avant que le moteur thermique se réveille. Le cap des 50 km aurait pu être facilement dépassé sur un trajet plus urbain. Ce sera une distance suffisante au quotidien pour une majorité d'entre nous, sans pour autant égaler les références du marché. Le reste du trajet (350 km - 70% route - 30% ville) s’est effectué uniquement en mode hybride, sans recharge. A l’issu de ce périple de 400 km, l’ordinateur de bord affichait un raisonnable 7,8l au 100km. Cela aurait pu être beaucoup plus bas avec des recharges supplémentaires. Mais cela aurait pu être plus élevé si nous avions fait plus d'autoroute, terrain de jeu souvent fatal aux gros SUV hybrides.
On ne le répètera jamais assez, les véhicules PHEV ont du potentiel, mais il faut les recharger souvent pour en bénéficier, et en amont, bien réfléchir à l'usage qu'on fait de sa voiture. Notons tout de même qu'en ville, même batterie déchargée, on peut quand même bénéficier de phases de roulage en électrique au-dessous de 30 km/h grâce au freinage régénératif. Mais ces phases ne paraissent pas aussi longues ni aussi nombreuses que chez certains concurrents à motorisation équivalente.
On achète ou on achète pas ?
Si cette DS7 en survêtement est pétrie de qualités, elle fait payer cher son surplus de puissance. La gamme commence à 68 700 euros en finition Performance Line + pour atteindre 74 800 euros en finition La Première. Si le budget n’est pas un sujet pour vous, elle est en effet une alternative crédible face aux références allemandes à bien des égards, le tout avec un petit supplément d’âme à la française. Une chose est sûre, ce restylage donne un vrai regain d’intérêt à ce DS7, notamment grâce à son design plus fin et à une technologie mise au goût du jour. Tant qu'à faire, si j'avais du faire une demande au Père Noël, mon choix se serait porté plutôt sur la version E-Tense 225, proposant déjà des prestations de haut niveau, tout en étant moins chère, plus efficiente, et plus confortable. Et tant pis pour les accélérations de feu au péage !
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4 commentaires au sujet de « Essai DS7 E-Tense 4x4 360 : opération séduction »
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Un prose "fereyienne" toujours aussi agréable à lire.
Et un "mantra" oh combien juste : "On ne le répètera jamais assez, les véhicules PHEV ont du potentiel, mais il faut les recharger souvent pour en bénéficier, et bien réfléchir à l'usage qu'on fait de sa voiture. "
Même si sa DS3titude puisse faire douter de son objectivité sur la marque DS, je souscris néanmoins à sa conclusion : la 225ch est le meilleur positionnement.
M. le Président, laissez plus souvent la parole à M. le Ministre du Développement (et essayez plus d'intérieur gris clair 😍)
Lundi 23 janvier 2023 à 23h17
En réponse à Fred G
J'y compte bien Fred 😉 (Renaud)
Mardi 24 janvier 2023 à 07h30
En réponse à Fred G
et je précise que je suis parfaitement objectif dans mes propos :-)
Merci pour votre commentaire sympa en tout cas. (Gaëtan)
Mardi 24 janvier 2023 à 08h32
Comme d'habitude, un excellent reportage du Ministre du Dev. Tout en équilibre. Et bravo pour rappeler que le modèle le plus cher n'est pas nécessairement le bon choix. Top, top top.
Lundi 6 février 2023 à 20h07