Souvenirs d'Autos

Souvenirs d’Autos : Sauvetage au petit matin

Écrit par (l’excellent et fidèle) Chapman

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Lundi 25 août 2025

Nous sommes en 1982, j’en suis déjà à deux ou trois voitures depuis mon jeune permis, une vie d’étudiant jouissant de beaucoup de temps libre avec de fréquents allers/retours Paris/maison de campagne, ma dernière acquisition, une Volvo 122 sauvée de la casse avec un moteur à remonter en partie avec laquelle je circule après quelques suées mécaniques.

Je me dis qu’avec ce que j’ai déjà vécu comme galère automobile, je vais peut-être me lancer dans la galaxie Citroën (virus du grand-père et ses ID). J’ai un bon ami collectionneur de Panhard qui m’informe d’une bourse d’échange à Lyon ou il doit se rendre le surlendemain.

Rendez-vous est pris pour cinq heures et demi du matin chez lui pour un départ vers six heures. Nous partions fourgon remorque avec une DBHBR5 sur le dos (les spécialistes apprécieront).

Un peu excité par la perspective, je dors très mal la nuit précédente et n’ai aucun mal à prendre la route pour le rejoindre vers cinq heures.

Je traverse Belley et longeant la zone artisanale je suis tiré de mes rêveries par une anomalie que je ne perçois réellement qu’une centaine de mètres après. Je recule doucement (personne sur la route à cette heure matinale) et, oui, je n’ai pas rêvé, il y a bien une auto en assez mauvais état, contre le bardage du garage de l’électricien auto, avec les phares allumés bien que très faibles et, ouvrant ma fenêtre à la fraîcheur matinale, le bruit agonisant d’un klaxon en fin de batterie.

Je me gare et descends voir. Une R5 qui avait visiblement fait des tonneaux et fini sa course contre le bâtiment. M’approchant encore j’entends la faible voix de la jeune femme coincée à bord. Elle a du sang séché sur le visage et me demande de la sortir de là ce que malgré mon jeune âge je sais ne pas devoir faire.

Elle se plaint surtout du froid et ses jambes sont coincées sous le tableau de bord. Je n’ai pas grand-chose pour la réchauffer. Pas de téléphone portable à l’époque et pour ainsi dire pas de circulation pour prévenir. Je vais rater mon rendez-vous.

Soudain au loin, le bruit d’un moteur. Un camping-car arrive doucement mais malgré mes mouvements de bras, ne semble pas enclin à s’arrêter. Je me place au milieu de la route pour les convaincre et ce sont deux personnes âgées terrorisées qui passent leur tête à la fenêtre. Je leur demande de tenir compagnie à la jeune femme en détresse pendant que je vais chercher les gendarmes.

Je fonce en centre-ville (c’est là qu’ils étaient à l’époque) je sonne longtemps pour les réveiller et retourne en leur compagnie et celle des pompiers, libérer la pauvre femme et les camping-caristes. J’ai peur de rater mon rendez-vous et après avoir donné mes coordonnées, je file rejoindre mon ami Georges qui m’avait gentiment attendu.

Ce fût, en sa compagnie ma première bourse d’échange et je tombais sur le saint Graal en la forme d’une ID19 de 1963 qu’un agent Citroën de Tassin la Demi Lune avait récupéré de clients à qui il avait vendu l’auto en seconde main à la fin des années soixante.

C’était la réplique parfaite à la couleur près de l’ID de mon grand-père sur laquelle j’avais tant rêvé. Le volant et le levier de vitesse blanc des premières séries. Ce tableau de bord droit qui disparut dès le millésime suivant et les suspensions si douces au liquide rouge si corrosif, les roues avec écrou central et ces merveilleux essuies glaces à bras croisés dont je ne compris jamais le remplacement par ceux, parallèles des séries postérieures qui essuyaient si mal le pare-brise panoramique.

Quelque temps après je m’enquerrais auprès des gendarmes de l’état de la jeune femme qui semble-t-il pu sortir rapidement de l’hôpital ne souffrant que de blessures superficielles.

Sur une des photos, la Volvo et l’ID avant que je ne revende la 122 au fils d’un concessionnaire Volvo de la région parisienne.

Sur l’autre, ma pomme, une dizaine d’années, posant fièrement à califourchon sur la portière. Les spécialistes reconnaîtront la « belle ».

Illustration - Souvenirs d'auto
Souvenirs d'auto

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