Écrit par (l’excellent et fidèle) Alain Lyard
Souvenirs d’Autos (494) Une auto bien cachée
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Vendredi 5 septembre 2025
La relecture de l'histoire de Marcello (n°360) a instantanément réveillé un souvenir du début des années 80 où il est également question d'une CX et d'argent.
Alberto était au premier abord un personnage imposant et austère, immense dans son costume gris trois pièces genre préfet des années 60, froid, le regard incisif, pas très amusant, et même s'il nous avait esquissé un sourire de bienvenue, je n'étais pas très à l'aise.
J'avais à peine 30 ans, je venais d'emménager rue Lepic avec ma fiancé de l'époque et elle tenait à me présenter sa mère qui vivait depuis peu avec ce personnage en s'ennuyant ferme si loin de Paris. Ça tombait bien, j'avais un bon prétexte pour aller voir un ami à Luxembourg. Ils habitaient du côté d'Hayange où nous arrivâmes pour le déjeuner grâce à une efficace Renault 5 louée chez Hertz pour le week-end, une cassette de Lavilliers avec la "Fensch Vallée" tournant en boucle pour nous mettre dans l'ambiance.
Nous étions vendredi, en chef d'entreprise rigoureux il devait rencontrer ses chefs de chantier pour leur distribuer les primes de la semaine (en espèces). Après le café, laissant la mère et la fille à leurs retrouvailles, il me propose, très "pater familias" de l'accompagner pour faire connaissance et me montrer son cadre de travail qui devrait m'intéresser.
Il faisait beau et une super-chic CX Pallas grise, assortie à son costume était garée en contrebas devant la maison. Une fois installés dans les somptueux sièges en cuir fauve de l'étincelante limousine, il se détend un peu en m'expliquant que pour s'en sortir dans la vie il a dû bosser dur sans jamais prendre de vacances jusqu'au jour où il a pu se passer des banques, et que c'est comme ça qu'il est arrivé à la tête d'une entreprise d'une centaine de personne.
On visite le site impressionnant du haut fourneau à l'arrêt où ses équipes de maçons, tous Italiens originaires de la même région, s'affèrent grâce à d'énormes machines à de lourds travaux de démolition et de reconstruction de cet ouvrage dantesque. La visite terminée on rejoint dans un bureau poussiéreux la dizaine de chefs de chantier réunis autour d'une cafetière fumante où il prend des nouvelles des familles, des enfants, de la vie, des projets futurs, et on revient chez lui dans sa grosse maison assez quelconque et sans âme.
Pendant que le dîner se prépare, il m'invite à le suivre au sous-sol pour choisir une bonne bouteille de vin qui me ferait plaisir, lui n'en buvant quasiment pas.
En sortant de la cave avec un Pinot Noir d'Alsace millésime 71, on passe par le garage récupérer un paquet pour sa femme oublié dans la Citroën, et là, stupeur, à côté de la CX, je découvre une magnifique Maserati Merak blanche et rouge!
Interloqué et naïf, je lui demande pourquoi avec une auto pareille il roule en CX ?
De son mètre quatre vingt dix, l'air autoritaire, il me sort: "Lorsqu'on emploie des Italiens qui ont quitté leur pays et choisi de vivre et travailler en France, on se doit par respect pour eux et leur famille de circuler dans une voiture Française!
Mais lorsque j'emmène ma compagne à Divonne - au casino mon seul loisir – ou à Paris je fais ce que je veux"!!!


L’avis des Petits Observateurs
2 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (494) Une auto bien cachée »
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Alain, si je résume, votre beau-père de l'époque avait deux Citroën, l'une sobre pour le boulot et l'autre maquillée pour sortir.
Mais puisqu'en matière de cosmétiques il est question du trident de Bologne, je laisse la parole au spécialiste, Christophe-Bi. 😁
Vendredi 5 septembre 2025 à 10h51
Une façon de voir très courante des chefs d'entreprise
de l'époque. Le père d'un ami montait dans sa proprièté
de normandie avec son Classe G ou sa 911.........en revanche,
ses employés le voyait rouler uniquement en R 25, V6 quand
même! mais plus acceptable qu'une belle allemande ou italienne!
Vendredi 5 septembre 2025 à 13h46