Écrit par (l’excellent et fidèle) Chapman
Souvenirs d’Autos (495) Un avion derrière l’auto
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Vendredi 12 septembre 2025
Cette histoire n’est pas à proprement parler un souvenir d’auto même si la voiture prend sa part à l’affaire.
Fin 2008 mon fils aîné quitte le nid familial pour aller apprendre son métier de mécanicien aéro à l’autre bout de la France nous laissant ma femme et moi un blues à l’âme que tous ceux qui sont passés par là comprendront.
Passionné depuis son plus jeune âge par tout ce qui vole je pense à lui en franchissant sur l’aérodrome voisin la porte de l’école d’ULM qui vient d’ouvrir. Je suis leur deuxième élève et formerais avec les suivants un groupe de quinqua partageant peu ou prou les mêmes aspirations de vieux enfants retrouvant la possibilité de s’accorder des folies.
Je ne parlerais pas de la découverte extraordinaire du vol, de la liberté absolue et de la responsabilité qui va avec pour me concentrer sur le stress d’un voyage quasi initiatique.
Rapidement encouragé pour l’émulation amicale qui régnait au club house, je me mis en quête d’une machine adaptée à ma bourse, car oui, aussi étonnant que cela me paraissait à l’époque, je pouvais m’offrir une jolie petite machine pour une somme assez raisonnable pour peu qu’on considère l’achat d’une machine volante comme tel.
Je vis en Bresse au nord-est de Lyon et trouve un appareil de rêve sur l’aérodrome de Gap Tallard. Je prends ma petite auto pour aller le voir et faire un vol d’essai avec le vendeur. Marché conclu… sauf que je ne suis pas encore breveté et, cerise sur la gâteau, pas formé sur ce type de machine train classique (roue directrice à l’arrière). Par chance, mais c’était pour moi une condition indispensable, cet appareil est pliable facilement et donc transportable derrière une voiture. Il est d’ailleurs vendu avec sa remorque.
Je reviens donc le 10 janvier avec ma chère Cherokee chérie à Gap pour prendre livraison de mon nouveau bébé.
Une remorque avec de petites roues et un long timon, l’avion plié positionné dans le sens inverse de la marche, tout le (peu de) poids du moteur à l’arrière, un ensemble avoisinant les six mètres de long, une route d’hiver et de montagne, avec ses épingles et ses lacets.
Le trajet fût long et éprouvant. J’avais emballé une partie de l’avion avec une sorte de scellofrais pour que les parties les plus délicates ne soient pas trop exposées au sel. Tous les vingt kilomètres je m’arrêtais pour couper le plastique qui se déroulait petit à petit. Je ne roulais pas bien vite et chaque virage était une épreuve nerveuse tant, sur ces routes assez glissantes, le poids tout à l’arrière de la remorque la poussait à se mettre à l’équerre.
Je suis surpris avec le recul de n’avoir pas été plus insulté par les autres automobilistes il est vrai peu nombreux, que je gênais par ma lenteur et mes embardées. Mais l’attelage était suffisamment original pour distraire ceux qui se trouvaient contraint de me suivre un moment.
Une fois la montagne descendue, la route fût plus simple si ce n’est moins angoissante. L’autoroute me permettait une meilleure moyenne mais m’obligeait à tenir un 90 km/h si je ne voulais pas être dépassé par les poids-lourds dont le déplacement d’air m’envoyait balader sur la bande d’arrêt d’urgence.
Il me reste cette photo de mon arrivé au terrain. On voit des restes de neige en Bresse ce qui laisse imaginer ce que j’ai eu à affronter en montagne.
Je parcours souvent mes aventures de l’expression, folle et heureuse jeunesse ; mais à près de cinquante ans je ne pouvais pas me prévaloir d’autant de légèreté.
Il m’est arrivé par la suite de promener cet avion derrière mon auto, mais toujours par beau temps. C’est toujours un succès, surtout auprès des jeunes et des enfants.
Il y a maintenant quinze ans que je vole avec mon bébé et il m’en est arrivé de belles mais ici, c’est Souvenirs d’Autos. Je vais chercher un autre POA (Petites Observations Aéronautiques ?) pour y narrer mes aventures.


L’avis des Petits Observateurs
4 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (495) Un avion derrière l’auto »
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Arghhh, Chapman, que venez vous de faire!!!
Je vais encore passer pour un radoteur, une grande partie de mes mésaventures datant de mes lointaines vingt huit années dont les trois dernières se passaient au pays du foutou banane, de l'attiéké et du koutoukou pour ceux qui en ont goûté un jour.
Vous nous offrez ce 495e magnifique souvenir, et je le dévorerais jusqu'à la moindre virgule comme les cinq derniers à venir...
...Donc là-bas, on avait terminé les gros travaux, Giscard était venu et avait apprécié l'accueil et la ballade dans la Mercedes 600 pullman 1967, ou la vieille Cadillac 1963, je ne sais plus, mais tout le monde était content. La fête passée, on s'est retrouvé en petit comité autour du Président FHB qui continuait à nous donner du boulot, mais cette fois on avait le temps de profiter de la vie. Alors avec mon meilleur pote on s'est inscrit à l'aéro-club qui venait de recevoir un super Cessna 150 qui devint notre véhicule de loisir préféré pendant les quatre derniers mois avant notre retour. Quel bonheur et que d'émotions pour trente minutes de cours et apprendre à décoller à moins de 100 km/heure pour se retrouver dans les airs peu fréquentés où d'habitude seuls volaient les Calaos!
Je retiens de cette brève, mais intense expérience que pendant un quart d'heure dans ma vie j'ai connu l'ivresse en étant commandant de bord, seul dans les airs, faisant un grand tour au-dessus de la forêt tropicale qui enserrait notre aérodrome perdu là-bas au fin fond de la brousse.
Bons vols à vous.
Vendredi 12 septembre 2025 à 13h06
Et bien-sûr que si c'est un très joli souvenir d'auto que vous venez de nous conter là Chapman. Remonter la N85 entre Gap et Grenoble, sinueuse à souhait, comme le vol de l'Aigle, comme les 100 jours d'un certain Empereur en son temps de retour de l'ile d'Elbe à la reconquête vers un second règne, en plein hiver et fort d'un attelage atypique, comme si vous remorquiez une pièce d'artillerie de la grande armée, un canon 12 Gribeauval, tient tout simplement de l'exploit Chapman ! Je vous tire mon bicorne !
Et... Arghhh, que lis-je par le biais du billet en commentaire de Maître Lyard, plus que cinq Souvenirs d'auto avant le tirer de rideau final, la fermeture définitive de notre mémoire auto, la liquidation de nos souvenirs bagnolards, le début de l'oubli ?!?
J'en appelle à notre héroïque Commandant, bon dieu de bon dieu mon Commanche faites quelque-chose, S.D.A ne peut pas disparaitre comme ça !
La seule rubrique vivante et interactive de POA, la seule à même de se salir les mains et de vous parler encore d'huile de ricin.
Adieu !
Vendredi 12 septembre 2025 à 16h17
En réponse à Nabu C
J'en suis navré autant que vous, cher Nabu (des montagnes), mais c'est le Commandant en personne qui décida de choisir ce nombre diabolique de 500 pour tirer sa révérence. Qu'allons nous devenir alors qu'on commençais juste à se détendre?
C'est l'époque du changement de gouvernement, il va falloir aller voir directement en haut-lieu avec nos cahiers de doléances et si le planning est respecté, il nous reste cinq semaines pour nous liguer, resserrer les rangs (c'est moi qui parle comme çà?) et faire le pied de grue devant la porte (mais où?) en attendant le discours du Président...
Vendredi 12 septembre 2025 à 18h43
En réponse à Alain L
Un POA sans SDA, c'est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette : Quelque chose qui déplait à Dieu !
Vendredi 12 septembre 2025 à 21h55