La Renault 19 cabriolet : plein soleil !

Fin 1988, Renault nous présenta la Renault 19 comme la Golf française ce qui n'était pas tout à fait juste en matière de fiabilité comme j'avais pu le constater. Après avoir résolu ses problèmes de jeunesse, elle fut épaulée dès juillet 1991 par un cabriolet. Les années 80 avaient été marquées par le retour du cabriolet issu d'une berline né de l'engouement autour de la Golf suivi par l'Opel Kadett, Ford Escort et la 205 Peugeot. Pour ce faire, Renault fit appel à l'allemand Karmann qui décapita la version  2 portes qu'il rigidifia sérieusement (baie de pare-brise, longerons, etc) afin d'éviter un arceau au prix d'une prise de poids de près de 100 kilos. Après l'avoir équipé d'une belle capote doublée, la Renault 19 repartait à Maubeuge pour être terminée. Ce cabriolet à la silhouette très sobre se caractérisait par son magnifique couvre-capote métallique à double bossage poursuivant les appuis-tête signés Patrick le Quement. Sous le capot, deux moteurs était proposés : soit le 1,7 l à injection de 107 ch, soit le 1,8 l 16 soupapes de 140 ch de la berline 19 16 S.

Bientôt âgé de 30 ans, le cabriolet Mégane de Guy semble être sorti de la concession Renault  en... 2025

Sa face avant redéssinée en 1993 en plus sculptée lui avait donné davantage de personnalité

Superbe le double bossage de la trappe métallique qui masque la capote !

Guy a le losange au fond du cœur. Une R8 Gordini accompagne sa Mégane dans son garage

Pour Éloïse

En 1993, après avoir adopté une capote à commande électrique, comme la berline, il bénéficia d'un restylage. Critiquée par sa banalité, sa face avant fut resculptée, ses feux arrière intégrés dans un bandeau lumineux  et sa planche de bord redessinée. Ses motorisations furent revues afin de rendre son tarif plus compétitif. Guy roule au volant d'un cabriolet de 1995 animé par le 1, 8 l  de 95 ch.

"J'ai toujours eu la marque Renault au fond du cœur car dans ma jeunesse dans les années 70, j'ai travaillé pendant 4 ans comme mécano dans un garage de cette marque. A l'époque, je roulais en R8 Gordini ! Nous souhaitions acheter un cabriolet 4 places pour pouvoir emmener notre petite fille Éloïse 8 ans qui adore rouler décapoté avec ses cheveux au vent. D'où le choix d'une Renault 19 cabriolet qui offre quatre vraies places. Mais je voulais absolument une capote manuelle en connaissant bien tous les soucis des cabriolets à capote électrique âgés de plus de 20 ans : ennuis de vérins, de pompes, de moteurs, etc".

Sa planche de bord bénéficia d'un dessin adouci en 1993 lié à  une qualité des matériaux en hausse

Moteur transversal de 1794 cm3 simple arbre à cames en tête à injection également monté sur les Clio

Écusson du célèbre carrossier allemand qui a, hélas, disparu récemment

État neuf !

Je me souviens fort bien de son essai  en juin 1991 où nous avions été "radarisés" et emmenés au poste de police au péage de l'autoroute. J'avais apprécié l'excellente rigidité de sa carrosserie encore rare chez une berline décapitée, son confort, ses performances en version 16 S et la trappe métallique protégeant sa capote. Et de regretter justement qu'elle ne soit pas à commande électrique et équipée d'une lunette arrière souple et que son tarif soit un peu trop élevé. D'où la motorisation 95 ch apparue plus tard.

"C'est un cabriolet de 1995 série spéciale Aria équipé de jantes en alliage léger acheté en début de cette année. Il était dans un état exceptionnel, première main avec seulement 73 000 km au compteur. On aurait cru qu'il était neuf alors qu'il va bientôt avoir 30  ans ! Je n'ai pas hésité une seconde et je suis reparti avec alors que je m'étais déplacé rien que pour la voir suite à son annonce publiée dans le Bon Coin. Son ancienne propriétaire très méticuleuse ne le sortait que quand il faisait beau. J'adore sa ligne surtout décapoté avec son double bossage sur la malle. Il est très confortable, super rigide et ses 95 ch sont suffisants d'autant que son 1800 cm3 à injection est très souple. A deux, avec le filet, on ne sent aucun remous d'air. C'est un plaisir de rouler avec !"

Le cabriolet 19 se vendit plutôt bien mais l'apparition de la 306 cabrio en 1994 lui porta un rude coup commercial qui imposa à Renault à revoir sa gamme avec des motorisations moins ambitieuses. Il se vendit jusqu'en 1997 à près de 30 000 exemplaires, un chiffre honnête. Il fut remplacé cette année là par un cabriolet sur la base de la Mégane lancée fin 1995, toujours modifié par Karmann mais achevé chez Alpine, cette fois. Le cabriolet Mégane remporta beaucoup plus de succès que la Renault 19, fabriqué à près de 74 000 exemplaires. Mais c'est une autre histoire.... .

Profil très pur comparé aux futurs cabriolets CC à la poupe épaisse pour accueillir le toit en dur

Le gros défaut de la lunette souple était de s'opacifier et de se rayer. La capote était de bien meilleure qualité que celle de la Mégane

Comme tous les cabriolets, l'accès au coffre réduit à 255 litres était malaisé !

Quatre vraies places et excellent dessin des sièges quasi-neufs !