Renault 25 : voyager en première classe

La Renault 25 était plus séduisante que la 30 qu'elle remplaçait avec une silhouette plus profilée signée par les talentueux Gaston Juchet et Robert Opron. Elle reprenait le concept du hayon mais noyé dans une bulle arrière vitrée avec toutefois un léger décrochement à l'arrière lui enlevant l'aspect utilitaire qui ne l’empêchait pas d'offrir une bonne modularité intérieure.

La voiture qui parlait

Reprenant la structure de l'ancienne Renault 20 et 30 au moteur en porte à faux avant, elle bénéficiait de voies élargies à l’avant et d'un empattement allongé. Esthétiquement,   avec sa vaste surface vitrée, son pavillon tendu et ses flancs lisses, ses boucliers intégrés magnifiquement à sa proue profilée et sa poupe, c'était une belle voiture. Elle était créditée d’un Cx hyper performant qui permettait à la GTX 4 cylindres de 2,2 l de 123/126 chevaux de rouler aussi vite que l’ancienne 30 TX 6 cylindres pour une consommation bien inférieure avec une tenue de route bien supérieure.

La Renault 25 se distinguait par sa silhouette moderne et aérodynamique (CX de 0,31 sur la GTS) et l'élégance de ses formes

Assez imposante longue 4,62 m pour 1,77 m de large et 1,40 m, la 25 GTX hors option coûtait 123 000 francs en 1988

On se doute qu'au sein des douze versions proposées au fil du temps, ce furent les 4 cylindres qui composèrent la majorité des ventes avec des cylindrées s’étageant de 2 à 2,2 l et des puissances de 103 à 123 ch contre 65 et 85 ch en diesel 2,1l. L’habitacle proposait des sièges généreux et pour les hauts de gamme, un équipement exceptionnel pour l’époque. Il comprenait l'étonnante chaîne-hifi Renault de série sur la V6 et en option sur la GTX 4 cylindres et le fameux ordinateur de bord considéré comme très innovant de même que l'inédit synthétiseur de paroles. La 25 parlait comme un être humain. Plusieurs finition étaient proposées de la TS, TX et enfin GTX en quatre cylindres et même Baccara en V6.

Beaucoup d'espace à l'avant pour ses passagers assis sur de vastes sièges moelleux

En position longitudinale, le 4 cylindres Douvrin en alliage léger de 2165 cm3 alimenté par une injection électronique Renault annonçait 126 ch en 1988

La voiture de son enfance

Avec sa Renault 25 GTX, Alex remet ses pas dans ceux de son enfance. "Mes parents roulaient en Renault 25 GTX 1986 couleur Schiste achetée en 1997. J'avais 6 ans. Après un accident avec ma Renault 11 TSE après seulement 3 semaines d'utilisation, j'ai désiré acheter une Renault 25 GTX comme la leur. J'avais déjà eu une Renault 25 phase 2 (après 1988) pas conservée car je préférais une phase 1 pour cette raison affective. Je l'aurais souhaitée de la même couleur. La GTX que j'ai achetée récemment est couleur cendre ".

Malgré ses 35 ans d'utilisation, sa 25 est dans un état étonnant, entièrement d'origine au niveau peinture, motorisation et sièges qui ont l'aspect du neuf malgré ses 260 000 kilomètres. Après quelques défauts électroniques de jeunesse, la Renault 25 montra une étonnante robustesse.   Ceux qui colportent les nombreux proverbes contre Renault sur leur fiabilité notamment "Tu pars en Renault, tu reviens à vélo" fait doucement rire Alex " Tout est d'origine autant la mécanique avec l'injection Renault que tout ce qui est électrique. La chaîne fonctionne très bien de même que l'ordinateur de bord ou le synthétiseur de parole ou les glaces électriques.  Malgré son kilométrage, son moteur est en pleine forme ! Il faut savoir que la Phase 1 était de meilleure qualité que la phase 2 au niveau de certains détails comme les velours des sièges " explique notre passionné.

Alex préférait sentimentalement une Renault 25 phase 1 à la phase 2 déjà possédée

La planche de bord originale dessinée par le designer italien Gandini était critiquée pour ses plastiques de médiocre qualité

La plus Citroën des Renault

Alex ne tarit pas d'éloges sur  la Renault 25 qu'il affectionne pour une double raison. " Outre le coté affectif familial, je l'aime pour son aspect présidentiel car c'était la voiture des ministres, son confort évidemment et sa tenue de route et la finition de la GTX déjà extraordinairement équipée il ya 40 ans avec la PLIP qui verrouille les portes, la chaîne Hifi et les glaces électriques. J'aime aussi beaucoup sa planche de bord signée Marcello Gandini et sa silhouette qui n'a pas vieilli dessinée par Opron. Designers qui ont beaucoup travaillé pour Citroën avec la BX et la CX. Pour moi, la Renault 25 que je conserverai évidemment, est la plus Citroën des Renault ! ".

Sur la GTX, la coûteuse chaîne optionnelle 4 X20 W était facturée 7000 francs !  (Smic net 4400 francs en 1988)

Beaucoup d'espace pour les jambes des passagers arrière assis sur des sièges très confortables

La GTX d'Alex possède les doubles optiques de la V6 offrant un bien meilleur éclairage

Renault a été le premier à utiliser le Plip pour déverrouiller les portières, initiales de son inventeur Paul LiPsuchtz