Que la 204 cabriolet rouge ait été la co-vedette de l'émission culinaire sur France 3 "Les carnets de Julie" a certainement joué un rôle dans le choix de Timothée de rouler avec cette Peugeot.
Peugeot 204 Cabriolet : Les carnets de Timothée
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Cabriolet
- Marque
- Peugeot
- Année
- 1967
- Modèle
- 204
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, France
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Mercredi 7 décembre 2022
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
Timothée a acquis en 2017 au Portugal ce cabriolet 204 de janvier 1967 contre la somme raisonnable de 8000 euros. Il était dans un état d'usage avec des vitesses qui grognaient, quelques points de rouille et une capote à changer. Après une bonne révision, il pensait que sa Peugeot serait disponible pour le mois d'août 2020, date choisie pour son mariage. Hélas, il ne se maria pas au volant de sa 204 car cette époque, elle était encore immobilisée depuis plus de deux ans dans divers garages suite à de nombreuses pannes. C'est seulement depuis l'été dernier qu'il peut goûter à la joie de rouler à son volant.
Le coupé et cabriolet 204 qui adoptait la face avant de la berline était plus courts bâtis sur un empattement raccourcis et plus bas de 10 centimètres avec 1,32m
Dessiné en interne par l'équipe de Paul Bouvot, le coupé et le cabriolet étaient produits chez le carrossier Chausson
"Passionné de voiture depuis mon enfance, je désirai un véhicule retro notamment un cabriolet. Après avoir hésité avec une MGB et une Triumph Spitfire, j'ai préféré le cabriolet 204 que je connaissais par l'émission de France 3. J'aimais son visage souriant, elle était française et pas ostentatoire et évidemment dans mon budget" explique Timothée.
Il innovait par des trois cadrans ronds plus sportifs qui furent rapidement montés sur la berline 204 critiquée sur sa planche de bord trop succincte
Timothée a fait refaire les sièges qui offraient un léger maintien dorsal. Le levier de vitesses émigrera au plancher sur la 304
Coupé et Cabriolet
Dévoilés fin 1966, 18 mois après la berline 204 dont ils étaient étroitement dérivés, le cabriolet et le coupé 204 ont connu un bel accueil commercial. De par leur esthétique dessinée en interne particulièrement réussie et leurs prix amicaux supérieurs de 20 % seulement à celui de la berline. Ils étaient bâtis sur un empattement raccourci de prés de 30 cm et une hauteur abaissée de 10 cm. Surtout en cabriolet qui n'offrait que deux places contre quatre pour le coupé, ces 204 avaient un charme fou qui leur permit de connaître le succès commercial jusqu'en 1970. A cette date avec un avant redessinée dans le style de la 304 dont ils adoptèrent la mécanique 1300, ils continuèrent leur carrière jusqu'à mi 1975 produits au chiffre impressionnant de prés de 140 000 unités dont 18 184 rien qu'en cabriolet 204.
Superbe moteur tout en aluminium monté en position transversale avec boîte de vitesses incorporée. Peugeot n'avait pas eu peur d'innover en 1965 !
Le coupé et cabriolets innoveront avec leurs feux rouges débordants dont héritera aussi la berline critiquée pour le dessin étriqué de ses feux arrière
Ce cabriolet était mu par le petit 1130 cm3 de la berline traction avant. Un moteur hyper moderne pour l'époque tout en aluminium à arbre à cames en tête qui livrait 58 ch SAE (53 ch Din), puissance autorisant 145 km/h. En 1967, outre son esthétique craquante, le cabriolet était loué pour sa bonne tenue de route, sa rigidité, son excellent freinage confié à des disques à l'avant, l'agrément de sa mécanique pimpante et le plaisir de conduite qu'il distillait. On regrettait seulement qu'il ne soit pas chaussé d'une monte pneumatique plus généreuse (135X14 jusqu'en 1969) délimitant trop sa tenue de route et d'un léger manque de puissance que la 304 remédiera avec son moteur 1300 culminant pour la version S à 80 ch SAE.
Ce cabriolet étonnait pas le volume important de son coffre rare sur ce type de voiture
Capotée, la 204 cabriolet offrait une bonne vision à travers sa lunette arrière. La capote de la voiture de Timothée est neuve
Une montagne de factures
La vision de son cabriolet m'a rappelé que j'avais roulé en coupé 204 il y a bien longtemps en tant que deuxième voiture urbaine. On ne disait pas encore daily ! Il se particularisait par sa face avant de 304 et ses jantes larges générant une silhouette plus agressive mais aussi ses bas de caisse complètement pourris. Ceux du cabriolet de Timothée en excellent état ont du être refaits ce qui ne l'a pas empêché de lui coûter une petite fortune. Il me présente un important paquet de factures dont le montant dépasse largement la somme initiale. Même quand on aime, on compte !
Étonnamment la carrosserie qui était son talon d'Achille était saine comme sa mécanique en bon état. "J'ai changé la capote et la sellerie. Il a fallut refaire la boîte et l'embrayage, le train avant, les silentblocs du moteur, changer des éléments du plancher qui étaient pourris, le maitre-cylindre de freins et quelques autres pièces difficiles à trouver. J'ai aussi changé les pneus pour des 145 plus larges et quelques babioles. Pour qu'elle soit parfaite, il lui faudrait une peinture neuve car celle-ci est d'origine".
"Je la surnomme Mauricette"
Aujourd'hui, il marche bien et le petit 1130 cm3 fonctionne bien dans sa sonorité caractéristique. Il exhibe une ligne dont la beauté et la pureté semble intemporelle, plus sensuel que le 304 dont l'avant de 504 lui avait perdre son fameux sourire de Joconde.
"Avec mon épouse qui aime aussi l'auto en souvenir d'un voyage à l'étranger, nous l'avons surnommée "Mauricette". Nous l'aimons beaucoup car c'est du bonheur de rouler avec, capote baissée, les cheveux au vent, car vue ma taille, ma tête touche la capote lorsqu'elle est fermée. Prendre son volant, c'est toujours un moment de plaisir où nous croisons fréquemment des pouces levés et toujours des sourires sympathiques".
Vieux souvenirs de 1993 où j'avais essayé la 204 cabriolet du jeune François Allain qui n'était pas encore journaliste de télévision mais déjà passionné
Timothée avoue adorer rouler cheveux au vent dans son cabriolet
Depuis le mariage, un heureux événement prénommé Valentin est venu agrandir la famille. Et comme Timothée est du genre à partager, il songera bientôt à la vendre pour acheter toujours une voiture retro, coupé ou cabriolet surtout comptant quatre places pour partager le bonheur de rouler en ancienne. Il aimerait aussi une voiture plus puissante car ses 53 chevaux ne sont pas assez suffisants à ses yeux même s'il trouve le petit 1130 cm3 agréable par sa douceur de fonctionnement. "Si je n'ai pas pu l'utiliser pour mon mariage, il a fait celui d'un de mes bons amis !" se console Timothée..
L’avis des Petits Observateurs
4 commentaires au sujet de « Peugeot 204 Cabriolet : Les carnets de Timothée »
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Je connaissais la 304 cabriolet des "Carnets de Julie" mais pas la 204. Je ne devais pas encore regarder l'émission.
Ces deux voitures sont très réussies.
Sympa l'article, comme toujours d'ailleurs.
Mardi 6 décembre 2022 à 17h56
En réponse à GEORGES P
Exact Georges. Timothée a longtemps cherché une 304 rouge mais n' a pu en trouver en bon état. Il a choisi cette 204 justement pour sa couleur rouge proche de la 304 et qui semblait en excellent état. Ce qui, hélas, n'était pas le cas comme il l'explique
Mardi 6 décembre 2022 à 22h52
J'ai possédé un cabriolet 304 vert bouteille et ce ne sont que de bons souvenirs. L'époque n'était pas encore à la préservation et, très honnêtement, l'état avancé de la rouille aurait demandé beaucoup plus d'argent que la valeur de l'auto.
C'était une voiture très douce et facile à conduire. J'ai raconté dans un SDA une anecdote qui, entre rouille et gravillons, fut l'occasion d'un formidable fou rire.
Mercredi 7 décembre 2022 à 06h10
Dans les années 75, avec mes premiers salaires j'avais acquis pour pas cher une superbe 304 cabriolet gris métallisé impeccable sauf la capote qui ne devait pas être très étanche et ça créait un parfum particulier l'identifiant si bien dû à l'isolant sous les tapis du coffre qui devait être humide en permanence. Quel bonheur ce fut à son volant, que ce soit à Paris, sur les routes de campagne où pied au plancher sur l'autoroute en direction du sud sans jamais tomber en panne...
Mercredi 7 décembre 2022 à 13h54