Par Patrice Vergès. L'Allemande Stéphanie Maria Graf prénommée plus communément Steffi est considérée comme l'une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps cumulant plusieurs titres de championne du monde dès 1987. Années où Opel dévoila une série spéciale de sa Corsa siglée Steffi.
Voir aussi : Opel Corsa SR 1983
L'Opel Corsa Steffi se caractérisait par sa couleur uniformément blanche qui avait même décoré la calandre
La Corsa A fut dévoilée en 3 portes à ailes gonflées avant d'être proposée en cinq portes avec trois glaces latérales avec des ailes plates
Produite plus de dix ans entre 1982 et début 1993, l'Opel Corsa A de première génération a connu un énorme succès commercial puisqu'elle a été fabriquée à plus de trois millions d'exemplaires. Au fil des ans, sa gamme ne fit que s'élargir avec une version cinq portes en 1986 et un élargissement de ses motorisations s'articulant d'un petit 1000 cm3 de 45 ch jusqu'à un 1600 cm3 de 100 ch pour la version sportive GSI en passant par un 1500 diesel.
Blanc, c'est blanc
Coté couleurs, la VW Golf GTI relança deux modes dans les années 80 ; le noir et le blanc oubliées alors. Les possesseurs de GTI blanches peignaient souvent en blanc les boucliers, le spoiler, les rétroviseurs et même les branches des essuie-glaces pour que leur voiture soit uniformément blanche. Une mode certes éphémère mais très tendance alors. Avec la série spéciale Steffi apparue à la fin des années 80, Opel s'y adonna avec une calandre, spoiler, rétroviseurs et même enjoliveurs spécifiques blanc. Elle bénéficiait aussi d'une présentation enrichie avec une console centrale, des glaces teintées électriques à l'avant, autoradio de série, compteurs sport avec compte-tours et toit ouvrant transparent. D'abord, offerte en trois portes, la gamme se compléta au début des années 90 sous diverses finitions notamment avec une cinq portes comme celle qui illustre cet essai. Elle fut proposée en deux motorisations. Soit en 1000 cm3 45 ch animée par le vieux moteur fonte de la Kadett A, soit en 1200 cm3 OHC 55 ch mue par le moteur de la Kadett E à arbre à cames en tête comme celle de Christophe
Steffi Graf était sponsorisée par évidement Opel - Logo Steffi à l'arrière et aussi latéral épaulé par de fines bandes vertes
21000 km d'origine
Christophe travaille chez Opel depuis plus de 30 ans où il gère le parc presse. Vous imaginez qu'il a conduit tous les modèles de la marque au Blitz et les connait toutes. Passionné par cette marque, il les collectionne aussi et en possède une bonne dizaine notamment plusieurs Corsa A et C, une Astra break type F, deux Vectra dont une V6 et deux autres plus rarissimes avec un monospace Cintra V6 3 litres et une fantastique Omega Lotus biturbo de 377 ch que nous traiterons un jour prochain. La dernière de sa collection est cette Steffi qui est pratiquement neuve puisqu'elle ne totalisait que 21 000 km. " C'était une première main datant de juillet 1990 et son propriétaire certainement âgée a peu roulé avant de décéder. Elle est restée longtemps immobilisée et c'est son petit-fils qui me l'a vendue à un prix très raisonnable avec une batterie et des pneus neufs. Elle est dans son état 100 % d'origine sauf la radio plus récente que je vais remplacer pour une à cassette".
La Steffi recevait le volant sport de la GSI avec son instrumentions et une console centrale-
Seulement 21900 km au compteur. Par rapport à la GSI, le manomètre de pression d'huile et le voltmètre avaient disparu mais le compte-tours est toujours là
Les sièges à l'assise réduite offraient un revêtement spécifique. Remarquez les commandes de glaces électriques montées sur la console centrale
Dure et légère à la fois
Reconduire une voiture âgée de trente ans est captivant car il montre les progrès que l'automobile a effectués. J'ai noté que la Corsa A bien que presque 10 cm plus basse que la dernière génération de 2020, offre un meilleur accès à bord à cause de son assise plus basse et son pare-brise vertical. A l'intérieur, elle offre une visibilité bien supérieure à la récente née de ses montants plus étroits et de vastes surfaces vitrées latérales dues aux flancs plus bas qui engendrent un autre sentiment. Celui de se sentir très exposé en cas de choc dans une voiture acquarium par manque de protection, sensation accrue par l'éloignement de la frêle planche de bord générant un grand volume intérieur à l'avant !
4 cylindres 1200 de 55 ch à arbre à cames en tête monté en position transversale
La Corsa A n'avait pas de direction assistée et la dureté de son volant sport à trois branches étonne aujourd'hui en manœuvre comme celle de ses sièges au dossier maintenant mal le dos par manque de hauteur mal compensée par des appuie-têtes durs comme du bois. Dureté qui se change en excès de légèreté sur la route où la voiture est bien moins assurée sur la chaussée que la 6eme génération en tressautant joyeusement sur les bosses et les creux. On mesure le progrès en matière de sécurité lorsqu'on teste le freinage à la pédale très dure. En revanche, avec ses petits 55 ch pour seulement 800 kilos à tirer, le petit 1200 assez présent au plan sonore, rend la voiture encore vive et plutôt amusante à conduire. Ses performances sont loin d'être ridicules comparées à la version 75 ch de l'actuelle plus lourde de 200 kilos. Si la finition manque de gaité, force est d'admettre que rien ne brinqueballe à bord et que la réputation de robustesse de cette voiture n'était pas usurpée. Un intéressant voyage dans le passé.
Christophe est passionné par la marque Opel chez qui il travaille depuis le début des années 90
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