Par le Commandant Chatel. Dans les années 90, Johnny Hallyday décide de traverser les USA en Harley Davidson. De New York à Los Angeles. Une sacrée balade.
Il faut savoir que la marque Harley Davidson est très reconnaissante envers Johnny, car c’est grâce à lui s’ils vendent des Harley en France. Il a été leur ambassadeur sans le savoir… mais les gens de la communication de chez Harley, eux, l’ont parfaitement compris.
Alors, quand ils entendent parler de ce projet, ils proposent d’offrir une moto à Johnny.
La bande arrive à New York. Parmi eux : Pierre Billon, l’ami de toujours, Vincent Perrot de RTL (qui fera la route en Kawasaki et subira les railleries des autres) et encore quelques amis. Le voyage sera immortalisé par le formidable photographe Tony Frank, qui a suivi Johnny pendant 40 ans avant de s’arrêter craignant la cirrhose du foie…
Rendez-vous est pris chez Harley à New York où on livre à Johnny une moto sur mesure (il avait demandé tout un tas de bazars dont des sacoches avec des franges, un pare-brise pas trop haut, pas trop bas, etc.)
Remerciements. Poignées de main. Photo souvenir. Ciao bye bye.
Sauf que sur la route de l’hôtel, Johnny fait un stop dans un bar, histoire de s’envoyer une petite bière bien fraîche. Vu qu’il s’est arrêté dans un quartier qui craint un peu, Pierre Billon conseille à Johnny d’attacher cette Harley flambant neuve. Johnny répond par un haussement d’épaules. On ne conseille pas la star !
Quand Johnny ressort une heure plus tard, la moto… n’est plus là !
Elle a été volée.
Sourire en coin de Pierre Billon.
Johnny, très calme, se penche vers son secrétaire et ordonne :
- Tu appelles Harley et tu leur en demandes une autre pour demain matin…
Là, je connais l’histoire de l’autre côté de la barrière puisque j’avais un copain qui bossait à la Com de la boite où le vernis a vraiment craqué.
Réunion de crise.
- Est-ce qu’on donne une autre moto à ce maudit frenchie ?
Déni. Colère. Négociation. Acceptation.
La marque s’exécute de mauvaise grâce et remet les clés de la même moto, le lendemain matin, à l’Idole des Jeunes.
Remerciements et départ. Le voyage est une réussite, un long voyage au pays des grands espaces… L’american dream.
Petit bonus
En décembre 2011, j’étais à l’anniversaire d’un copain très « lancé », dans un grand appartement avec vue sur le musée d’Orsay et des invités show-biz prestigieux. Il y avait une cinquantaine de personnes. Rien que du beau linge.
Soudain, vers 22 heures, je ne sais pas pourquoi, on passe du brouhaha au silence. Je me retourne pour voir ce qui se trame.
C’est Johnny Hallyday qui vient d’arriver. Il a ce regard bleu perçant et arbore ce sourire désarmant. Et même les gens très connus qui se trouvent dans la pièce se taisent à l’arrivée du patron.
Et je ne peux pas m’empêcher de sortir mon téléphone et d’immortaliser ce moment et de prendre cette minable photo floue.
Adieu, Monsieur Hallyday.
Il y a sans aucun doute une place pour vous au paradis des motards et des bagnolards.
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L’avis des Petits Observateurs
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