Essais auto • Lexus

Essai Lexus LBX : petite Lexus, grandes ambitions

Écrit par

Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles)

Gaëtan réalise pour POA des essais auto « dans la vraie vie ». Il prend une voiture quelques jours, et il part à son volant, parfois avec femme et enfants. Ville, route, week-end, points de vue des copains, de la famille, des collègues... tout y passe. Aujourd’hui, il nous donne son avis sur le Lexus LBX, le nouveau petit crossover urbain de la marque premium du groupe Toyota.

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  • Type de véhicule
  • SUV

Mardi 4 mars 2025


Écrit par

Photo Gaétan

Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement

Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.

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Pour bien comprendre les choses qui se jouent autour du Lexus LBX commercialisé chez nous fin 2023, il convient tout d'abord de s'intéresser à son nom. "LBX" signifie "Lexus Breakthrough Crossover", appellation qu'on pourra traduire par "le crossover de conquête de Lexus". Cette désignation définit parfaitement la nature et les objectifs de l'auto, qui est venue se positionner sous le Lexus UX. Car non, Lexus n'était pas présent sur le marché florissant des petits SUV urbains, très en vogue en France et en Europe. Il y avait donc une place à prendre, et de nouveaux clients à... conquérir. Première Lexus développée spécifiquement pour le marché européen, le LBX reprend pour ce faire la base technique de la Toyota Yaris Cross, à laquelle il promet d'apporter une dose de raffinement supplémentaire, et une identité bien à lui. Promesse tenue ?

Arrondir les angles

Pour son petit crossover, la marque japonaise a adouci ses recettes stylistiques. Moins de lignes tendues, moins d'arrêtes, un peu plus de rondeur, le Lexus LBX inaugure un nouveau langage formel, peut-être plus consensuel, mais aussi plus à même de plaire à un public élargi. Le Lexus LBX mise donc sur une élégance discrète. Surtout, il s'émancipe visuellement de sa cousine Yaris Cross : à peine plus long (4,19 m), mais plus large (voies élargies de 6 cm), moins haut, et avec un empattement augmenté de 2 cm, le Lexus LBX joue une partition différente, une partition qui l'éloigne de l'univers SUV, et qui le rapproche de celui des berlines compactes, le tout avec une pointe de sportivité que la Toyota ne pourra revendiquer.

A l'intérieur, l'augmentation de l'empattement semble peu bénéficier à l'espace habitable. Tout à fait correct à l'avant, il reste mesuré à l'arrière, notamment au niveau des jambes, même s'il apparaît suffisant pour de jeunes enfants. Le coffre, lui, offre un volume très satisfaisant de 400 l, dans cette version 2WD. Le bac de 75 l disposé sous le plancher disparaît en effet sur les versions 4WD. Fait assez amusant : on notera que, dans le premier cas, c'est un volume supérieur à celui du Lexus UX, pourtant plus imposant.

Essai Lexus LBX Elegant - Design extérieur

Un intérieur tiré à quatre épingles

A l'intérieur, le Lexus LBX se distingue significativement de la Toyota Yaris Cross, plus austère dans sa présentation. Le LBX propose en effet un intérieur bien plus avenant, avec de belles matières, un agencement plus moderne, et une qualité de fabrication irréprochable. Notre modèle d'essai, pourtant en finition milieu de gamme Elegant, propose de série un bel intérieur Taupe, qui distille une atmosphère haut de gamme. On notera par ailleurs le confort des sièges, très appréciable sur longs trajets. En termes de technologies, le Lexus LBX propose un écran central de 9,8 pouces, qui s'est avéré réactif à l'usage, même si, comme toujours, il faut du temps pour en connaître tous les secrets. Quelques boutons physiques subsistent, notamment pour commander le chauffage et le dégivrage. On appréciera également que, même dans cette finition milieu de gamme, l'équipement se veut déjà complet, à commencer, entre autres, par la conduite autonome de niveau 2, les détecteurs d'angles morts, les sièges chauffants, le capteur de pluie, sans avoir à recourir à la liste des options, très réduite pas ailleurs. Seul un Pack Tech à 1 500 euros est disponible en option sur cette version. Celui-ci ajoute le hayon électrique, le cockpit digital de 12,3 pouces, la recharge de smarpthone par induction, l'ouverture et le démarrage sans clé, ainsi que des prises USB-C à l'arrière, et une climatisation plus élaborée. 

En ville :  un bel agrément

Les premiers kilomètres effectués au volant de la petite Lexus mettent en évidence un dynamisme certain. Direction consistante et précise, bon maintien de caisse, le Lexus LBX réjouit par son agilité qui le rend très agréable en ville. La douceur des commandes, son gabarit raisonnable et la réactivité de sa chaîne de traction hybride au démarrage participent également à l'agrément.

Empruntée à la Toyota Yaris Cross, la mécanique 3-cylindres hybride du LBX est ici disponible dans une inédite version 136 chevaux et 185 nm de couple. En ville, comme souvent avec les mécaniques hybrides du constructeur japonais, les phases de roulages 100% électriques sont nombreuses et prolongées, ce qui permet non seulement de faire des économies (on y reviendra), mais aussi d'évoluer en silence la plupart du temps. Un silence qui sera parfois troublé par le niveau sonore inhabituellement élevé des alertes de proximité, par ailleurs très sensibles. Pour le reste, on entend parfois le grondement du 3-cylindres lorsque celui-ci se réveille, mais reconnaissons que Lexus a fait de gros efforts d'insonorisation, et que cela s'avère payant, en comparaison avec la Toyota Yaris Cross. 

Essai Lexus LBX Elegant - intérieur

Sur toute et autoroute

Sur route, le Lexus LBX confirme son dynamisme. Le petit crossover se place avec précision, ne génère pas de roulis, et permet une conduite enjouée. Certes, cela se paie au niveau d'une certaine fermeté de suspensions, en partie compensé par la qualité des sièges. La motorisation permet des relances tout à fait correctes, et l'agrément général est au rendez-vous : au fil des années, le groupe japonais a considérablement fait évoluer la transmission de ses motorisations hybrides, afin de réduire la sensation de "moulinage" du moteur. Des efforts qui s'avèrent payants la plupart du temps, même si le moteur pourra encore parfois s'emballer. Mais cela se produira dans des conditions très précises, et finalement assez rares, encore plus si l'on adopte une conduite adaptée. Rien à dire sur le freinage, puissant et dosable. On bénéficie d'un mode Brake afin de forcer la régénération de la batterie au freinage. Il manque malheureusement des palettes au volant pour moduler son intensité, comme on le trouve parfais chez la concurrence.

Sur autoroute, le Lexus LBX rend également une bonne copie malgré son positionnement plutôt urbain. Quelques bruits aérodynamiques viennent troubler l'atmosphère, mais on bénéficie d'un confort de bon aloi, et d'un vrai sentiment de sécurité. Les aides à la conduite fonctionnent par ailleurs avec douceur : Le régulateur adaptatif travaille de manière progressive et le maintien dans la voie également. On apprécie par ailleurs de pouvoir désactiver facilement l'alerte de survitesse, grâce à un menu facilement accessible sur la page d'accueil de l'écran central.

Et la conso ?

S'il y a bien un domaine où l'on attend fermement une voiture hybride du groupe Toyota, c'est bien celui des consommations de carburant. Il en ressort que le LBX a été à la hauteur de nos attentes. En ville, il est facile de se rapprocher des 4 l/100 km, et tout à fait possible de descendre en dessous, si tant est qu'on y mette les formes. Sur route, on sera aux alentours des 5 l/100 km, et environ 6 l/100 km sur autoroute.

Au terme d'un long périple de plus 600 km, avec au moins 2/3 d'autoroute, nous avons enregistré une consommation moyenne de 5,2 l/100 km, un excellent résultat. Nul doute que nous serions facilement passés sous les 5 l/100 km, avec une proportion moindre d'autoroute.

Ramenée à la faible contenance du réservoir (36 litres), on peut tout de même tabler dans ces circonstances sur une autonomie proche des 700 km, voire plus, si l'on s'en tient à des trajets purement urbains.

Consommation Lexus LBX

On achète ou on n'achète pas ?

Avec un prix de départ à 34 800 euros, le Lexus LBX ne brade pas ses indéniables qualités, même si l'équipement de départ n'a rien d'indigent. Pour mettre les choses en perspective, c'est plus ou moins le prix demandé par Toyota pour une Yaris Cross haut de gamme en finition Collection 130, certes moins raffinée. En ce qui concerne notre version d'essai Elegant, probablement celle qui offre le meilleur rapport qualité-prix, elle s'échange contre 38 300 euros. Si l'acheteur rationnel pourra questionner le surcoût demandé par rapport à la Toyota, le client habitué au premium, lui, regardera ailleurs : une DS3 bien équipée avec une motorisation hybride bien mois efficiente évolue dans des sphères tarifaires pas si éloignées. Et c'est bien là que le Lexus LBX compte faire de la conquête.

L’avis des Petits Observateurs

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