Gaëtan réalise pour POA des essais "dans la vraie vie". Il prend une voiture dix jours et il part à son volant avec femme et enfants. Ville, route, week-end, bagages, points de vues des copains. Tout y passe. Il nous livre ensuite son ressenti. Cette fois c'est le Lexus NX Hybride qui l'a surpris. Le bon compromis ?
Essai Lexus NX350h : luxe, zénitude et sobriété
Écrit par
Gaëtan Ferey (Ministre du Développement, Petites Observations Automobiles)
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Lundi 7 novembre 2022
Écrit par
Gaëtan Ferey Petites Observations Automobiles - Ministre du Développement
Alias "Monsieur le Ministre du Développement" de POA.
Dimanche 23 octobre, 11H10, entre Caen et Lion-sur-mer. Une beau soleil d’automne traverse le toit vitré de notre Lexus dans laquelle nous rejoignons la côte. La voiture glisse sur les petites routes normandes dans un confort moelleux. Les enfants profitent joyeusement des sièges chauffants disponibles aux places arrières, tandis que ma femme semble conquise par la qualité de la sono Mark Levinson. Quand la musique s’arrête, c’est un silence monacal qui reprend ses droits, un silence qui vous berce et qui... détend. Touchons-nous là le plaisir très spécifique de rouler dans une Lexus ? C’est fort probable. Quand les marques germaniques commercialisent des voitures très centrés sur la performance, Lexus mise sur d’autres atouts : design différenciant, conduite zen, et chic discret. Un positionnement qui, il faut bien le reconnaître, est bien dans l'ère du temps.
Pourtant, je vais vous faire une confidence : malgré l’indéniable qualité du package qu’il représentait, je n’étais pas fan du design du précédent NX. Ses lignes très anguleuses et ses porte-à-faux importants ne me séduisaient guère. Cette nouvelle mouture a adouci ses lignes tout en gardant un style Lexus très identifiable. On retrouve dans sa face avant un air de famille prononcé avec l'UX, tandis que l'arrière semble faire référence à la toute dernière RX récemment présentée. Et c’est réussi. L’ensemble me paraît homogène, élégant, discret, et sera probablement plus apte à séduire une large clientèle.
Mais la vraie révolution, elle se situe bel et bien à l’intérieur. La précédente version du NX n’était pas spécialement connue pour son sens de l’ergonomie. Les progrès sont ici sensibles. S’il faut encore du temps pour s’habituer à certaines commandes, notamment celles situées sur le volant, le nombre de boutons s’est considérablement réduit, ce qui rend l’atmosphère à bord plus… zen. La grande tablette tactile bénéficie d’une grande réactivité, alors que Lexus a eu le bon goût de garder des molettes physiques pour le réglage de la température intérieure. Ces dernières, en plus d’être intuitives à l’usage, bénéficient d’un traitement esthétique qui fera son petit effet quand vous transporterez les amis en balade.
Pour le reste, il fait bon voyager dans cette Lexus NX. La qualité de fabrication est excellente, la sentiment d’espace bien réel, et les magnifiques sièges en cuir beige qui équipaient notre version d’essai apportent une ambiance lumineuse et raffinée. Les aides à la conduite savent se faire oublier la plupart du temps. Le régulateur adaptatif fonctionne de manière progressive, et il n'y a guère que les alertes de proximité qui ont tendance à se faire un peu trop entendre dans les encombrements. Enfin, pour bien retranscrire l’expérience de voyage, impossible de ne pas attribuer une mention spéciale à la sono Mark Levinson qui offre puissance et précision. Et cet équipement trouve dans cet NX un écrin à sa hauteur, tant l'isolation phonique de l'habitacle est poussée. Bref, cette Lexus, on en ferait bien son salon !
Avec ses 4,66m de long et ses 1790 kg sur la balance, le NX350h AWD n’a évidemment rien d’une ballerine. Pourtant, la facilité de conduite est au rendez-vous. En ville, la bonne visibilité périphérique permet de progresser sereinement, tandis que sur route, la précision du châssis fait oublier le poids de la bête, ce qui permet d’enrouler sans arrière-pensées. Bien évidemment, le NX n’a pas été pensée pour réaliser des chronos, ce que confirme sa motorisation, certes puissante, mais orientée vers la douceur et l’efficience.
La puissance affichée est de 240 ch. Pour arriver à ce résultat, Lexus associe un de 2,5L atmosphérique à cycle Atkinson développant 190 ch, à une moteur électrique de 182 ch (+ un moteur de 54 ch à l'arrière dans le cas de notre version AWD). Comme d'habitude chez Toyota/Lexus, l'orchestration de la chaîne hybride est confiée à une boîte CVT. Si celle-ci emballe encore parfois le moteur lors de fortes accélérations (sorties de péage, dépassements rapides), cela ne dure jamais très longtemps. Surtout, elle offre une douceur de fonctionnement incomparable 90% du temps. C'est particulièrement probant en ville où les transitions thermique/électrique se font dans la plus grande transparence, ce qui contribue au sentiment de confort. Sur route, la puissance confortable permet d'être confiant en toutes circonstances. Les dépassements, même s'ils ne semblent pas toujours être à la hauteur de la puissance affichée, ne sont qu'une formalité.
"Et la conso ?"
Mais c'est probablement au chapitre de la consommation que notre NX impressionne le plus. Après avoir effectué environ 1200 km à son volant (2/3 route et autoroute, 1/3 ville et périurbain), l'ordinateur de bord affichait un solide 6,5L/100 km. Un chiffre excellent pour un SUV 4x4 de 240 ch dont le poids avoisine les 1800 kg, et qui carbure à l'essence. Certaines voitures compactes n'auraient pas fait mieux.
Ces résultats sont évidemment à mettre au crédit de l'hybridation dont le savoir-faire de Toyota/Lexus n'est plus à démontrer. Si celle-ci ne peut rien faire à 130 km/h (compter environ 8l/100 km), la consommation tombe en flèche sur des terrains qui lui sont plus favorables. Ainsi, il est assez facile de s'approcher des 5l/100 km dans nos villes embouteillées. Dans ces circonstances, on peut s'approcher des 80% de temps de roulage en électrique, grâce à l'efficace système de récupération de l'énergie au freinage. Sur petites routes, les 6l/100 km sont atteignables en roulant normalement. Et tout ça, sans recharger bien sûr.
Pertinente mais pas donnée
Malheureusement, la sobriété est un peu moins à l'ordre du jour quand on regarde le tarif demandé. Notre modèle d'essai AWD en finition Executive s'échange contre 67 090 euros. Cependant, à équipement équivalent, c'est un tarif qui reste compétitif face aux concurrents allemands, ces derniers misant essentiellement sur des systèmes PHEV, plus lourds, plus chers, et pas adaptés à tous les usages.
De la même manière, il faudra se poser la question de son propre usage pour arbitrer son choix entre ce NX full hybrid et la version rechargeable. Si votre choix se porte sur la première, il semble pertinent de se pencher sur la version deux roues motrices du NX350h. Il permet d'abaisser le ticket d'entrée à 53 490 euros, dans une version d'accès déjà correctement équipée. Surtout, elle permet, grâce à son poids inférieur, de réduire encore le niveau des consommations, mais également le montant de la TVS pour les sociétés. Le bon compromis ?
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L’avis des Petits Observateurs
1 commentaire au sujet de « Essai Lexus NX350h : luxe, zénitude et sobriété »
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67 000... C'est cher pour l'accès au premium sur une base de RAV4...
Lundi 7 novembre 2022 à 19h52