Patrice Vergès. Daniel vient récemment d'acquérir sa quatrième Lexus ; un coupé LC 500 h avec laquelle il a déjà parcouru 8 000 km soit au total près de 400 000 kilomètres en comptant les précédentes. Pour POA, il relate ses quinze ans d'utilisation de véhicules hybride de la marque japonaise.
Voir aussi : Parole de taxi : 300 000km en Lexus
Daniel est passionné d'automobile mâtinée de technologie par sa formation d'ingénieur. Sur POA il y a quelques années, il nous a déjà présenté sa grosse Austin Healey 3000 qu'il avait entièrement démontée puis remontée pour lui faire enfin tenir la route. Son amour de l'automobile l'a entraîné à posséder dans sa jeunesse une Porsche 911 S et une Sierra Cosworth. Mais l'apparition de l'hybridation a changé sa façon de percevoir l'automobile. " Aux USA, j'avais déjà pu conduire une des premières Toyota hybride et apprécié la manière dont elle optimisait la perte de l'énergie cinétique au freinage en la récupérant. Je n'achète pas de voitures hybrides pour rouler en électrique sinon j'achèterais une électrique ! Une hybride est d'abord un véhicule éclectique et pas électrique qui permet de moins gaspiller d'énergie" d'après lui.
Le Lexus RX 400 h : premier SUV hybride
En 2004, Lexus dévoile son RX400 h dérivé du RX 300 thermique sur lequel on a greffé la technologie hybride de la récente Prius. C'est le premier SUV hybride dont le V6 essence de 3,3 l de 167 chevaux est épaulé par deux moteurs électriques de 167 plus 67 chevaux cumulant ainsi 272 chevaux. "Je l'ai acheté fin 2004 en remplacement d'un gros Chevrolet 4X4 fonctionnant au GPL et après plusieurs Volvo 850 5 cylindres. C'est son concept hybride aidant à une conduite intelligente qui m'a séduit. Au positif, il faut ajouter également son confort et la qualité de sa fabrication et évidemment l'accueil parfait très VIP du concessionnaire Lexus de Bordeaux. J'ai parcouru avec 160 000 km en quatre ans de demi sans aucun ennui et quand je l'ai vendu il semblait comme neuf avec une consommation moyenne de 9 litres aux 100. Bien entendu, j'ai adopté ma conduite à ce genre de véhicule et assimilé le fonctionnement de la boîte de vitesse qu'il ne fallait jamais écraser ". Son train épicycloïdal bruyant reste le plus gros reproche adressés hier comme aujourd'hui aux Toyota et Lexus hybrides.
Lexus RX450 h : plus silencieux et plus économique
En 2009, Lexus présente le 450h revu et habillé d'une carrosserie plus épanouie, une amélioration de l'hybridation (poids réduit des batteries) avec une puissance totale portée à 299 chevaux obtenus avec un V6 poussé à 3,5 l (249 ch) plus toujours 167 chevaux et 67 pour les deux moteurs électriques. Rappelons que les RX sont des quatre roues motrices grâce au moteur électrique monté à l'arrière. Les qualités relevées sur son RX 400 h l'avaient incité à acquérir ce nouveau modèle.
" Il était plus lourd de 200 kilos que le 400 mais plus confortable avec un comportement moins agile mais aussi plus silencieux. Quand je transportais des personnes, il n'était pas rare qu'elles s'endormaient dans ma voiture. Grace au blocage de la transmission sur 6 rapports, il disposait d'un véritable frein moteur et se montrait plus agréable en montagne. Sa consommation était inférieure malgré sa puissance supérieure que je n'ai pas remarquée. Sur 180 000 km, la consommation n'a pas dépassé 8,2 litres. Quand Lexus me l'a repris, les plaquettes de frein étaient d'origine et les pneus avant avaient été changés à seulement 60 000 km contre 120 000 pour ceux de l'arrière. Jamais je n'ai eu le moindre souci avec ! "
Coupé RC300 h : plus belle et plus sportive
Daniel le conserve cinq ans et demi avant de craquer pour le coupé RC 300 h en janvier 2016. Fini les quatre roues motrices puisque le RC 300 h est une authentique propulsion. En version hybride, (il existe aussi en V8) son 4 cylindres de 2,5 l de cylindrée donné pour 181 ch est assisté par un moteur électrique de 143 chevaux pour un total de 223 chevaux ; " J'avoue que c'est sa ligne qui m'a séduit. Mais j'avais la crainte qu'il soit inconfortable mais un long essai m'a rassuré. Moins habitable que mes précédents RX, il offrait des sièges arrière qui permettaient de transporter des objets encombrants quand on les rabattait. Ce qui m'a le plus bluffé a été se tenue de route assez exceptionnelle et la précision de sa direction. La boîte de vitesses qui faisait appel à une vraie CVT offrait davantage d'agrément que celle des RX. Bien sûr, coté sonorité, ce n'était pas un 6 cylindres et je trouve un peu bébête le générateur de son qui avait été ajouté car on achète une Lexus pour son silence. Je l'ai conservé deux ans et demi et parcouru avec 60 000 km en consommant 6,7 litres aux 100. Quand je l'ai revendu en en août dernier, les plaquettes et les pneus étaient d'origine.
LC 500 H. pour sa ligne de concept-car
Daniel a récemment craqué pour le dernier coupé 500 h à la silhouette ébouriffante de concept-car malgré son tarif qui est le double ( 120 000 euros) de celui du RC 300 surtout en version Sport+ chaussée en 21 pouces avec toit carbone, autobloquant avec becquet arrière mobile comme la sienne. Mais il précise qu'outre la TVS gratuite pendant deux ans, la carte grise de sa LC 500 h lui a coûté seulement 2,76 euros !
Rappelons que POA a essayé longuement en février dernier ce modèle en version V8 atmosphérique de 473 chevaux. La version h a troqué son gros V8 contre un V6 de 3,5 l bi-injection (deux cycles de fonctionnement) délivrant 359 ch. Puissance composé de 299 chevaux pour le thermique plus 179 chevaux pour l'électrique. Comme la précédente RC 300, il s'agit d'une propulsion.
"Comme la RC 300 h, c'est sa ligne qui m'a faite craquer mais comme elle est grise, elle passe bien plus inaperçue que la précédente qui était rouge métallisé. J'ai essayé la V8 et adoré son bruit mais je voulais rester fidèle au mode hybride qui est d'après moi la façon la manière la plus intelligente d'exploiter un moteur thermique. Étonnamment confortable, son châssis est exceptionnel de précision surtout avec ses quatre roues directrices. Sa boîte de vitesses assez complexe à 10 rapports est très agréable. Sur 8 000 km, ma consommation moyenne est de 7,8 l aux 100 ce qui est peu pour voiture aussi puissante et aussi lourde. La finition est de très grande qualité et le son de sa chaîne HI-FI Mark Levison comme sur toutes les Lexus, est exceptionnel pour le musicien que je suis. Malgré sa silhouette de sportive, elle reste assez confortable en mode normal. Son gros défaut est son coffre trop exigu (172 litres) et son manque de rangements intérieurs.
Super toucher de route !
J'ai pu parcourir quelques dizaines de kilomètres au volant de la LC 500 h où effectivement l'analyse de Daniel s'est confirmée par un excellent toucher de route ( expression inventée par Peugeot) surtout en mode sport, un honnête confort, le sourd grondement du V6 lorsqu'on tire sur les régimes (1000 mètres DA en 25 secondes) en cumulant les puissances des deux moteurs (il y a un générateur de son uniquement en mode Sport). Gros progrès au niveau de la boîte agréable à manier et dont les dix rapports (virtuels) s'égrainent sans à-coups. On comprend la raison de la faible consommation puisqu'en roulant à 130 km/h, le compte-tours n'indiquait que 1 300 tr/mn et même parfois zéro quand le mode électrique à la transition imperceptible reprenait le dessus sur quelques kilomètres en dessous 140 km/h.
D'affectionner les Lexus hybrides n'empêche pas ce passionné de regarder ailleurs. "Si Porsche avait sorti une 911 hybride, j'aurais peut-être regardé de plus près". Évidemment le summum technologique proposé par la Honda NSX le séduit mais son prix est supérieur de près de 100 000 euros à celui de la Lexus LC500 h. Bonne route en Lexus hybride, Daniel !
L’avis des Petits Observateurs
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