Fin 1975, Volkswagen dévoilait au salon de Francfort une évolution sportive de la Golf baptisée GTI. C'était bien mieux qu'une évolution, c'était une révolution...
La Golf a 50 ans (2ème épisode) : GTI, les 3 lettres miracle !
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Compacte
- Marque
- Volkswagen
- Année
- 1975
- Modèle
- Golf
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Youngtimers, Allemagne
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Lundi 22 janvier 2024
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
Au départ, modestement, Volkswagen avait prévu de vendre seulement 5 000 Golf GTI. Son créateur l'ingénieur Alfons Löwenberg expliqua à sa direction qu’il serait bon d’offrir une Golf plus sportive pour les clients les plus jeunes. Il reçut une fin de non recevoir de celle-ci qui déclara qu'en pleine crise pétrolière (1974), trop peu de personnes pouvaient être attirées par une voiture sportive.
L’idée de la balle de golf
Malgré tout, Löwenberg continua de travailler en secret sur une Golf plus musclée. Les rumeurs commencèrent à se répandre autour de cette Golf au centre de tests Volkswagen. Löwenberg convainquit d’autres personnes en interne dont le Responsable du Développement du Projet et nombreux de ses collègues. Grace à eux, le projet ‘’Sport Golf’’ se précisa en évoluant vers une voiture sportive certes mais plus confortable et adaptée au quotidien.
Hypothéquant seulement un volume de production de 5 000 unités, il fallait abaisser les coûts de sa production. Le choix de la carrosserie pour la GTI se porta sur la Golf deux portes. « Esthétiquement nous avons opté pour une combinaison rouge et noir qui donnait un aspect très sportif » se souvient Gunhild Liljequist, qui dessina de nombreux éléments intérieurs de la GTI. Une de ses collègues lui glissa l’idée de la bande rouge autour de la grille de radiateur et elle conceptualisa l’idée de la balle de golf sur le levier de boîte de vitesses. Alors qu'au départ, Golf avait été choisi car c'était un nom d'un vent comme Passat, Vento, Bora, Jetta et d'autres.
On la motorisa avec le 1,6 l 110 chevaux à injection K-Jetronic de l'Audi 80 GTE. Piëch patron de chez Audi, accorda 5 000 moteurs à Volkswagen pour cette nouvelle Golf sportive. La GTI fut présentée au salon de Francfort 1975. Ce n’était pas une voiture qui voyait le jour mais une légende….
La GTI se signalait par sa calandre entourée d'un liseré rouge
La GTI se distinguait également de la 1600 par sa caisse surbaissée, son spoiler avant et ses élargisseurs d'ailes
La GTI hérita du 1,6 l de l'Audi GTE incliné en arrière alors que le 1100 l'était à l'avant
Présentation " classieuse "
C'est seulement en juin 1976 que la GTI arriva en France au prix de 31 260 francs. Soit environ 6000 francs de plus que la Golf GLS 1600 75 ch et sensiblement le même tarif que la récente Renault 5 Alpine, sa grande concurrente. La GTI se distinguait de la 1600, par son carrosserie légèrement surbaissée, son spoiler avant, ses élargisseurs d'ailes cachant des pneus plus trapus de 175X13, son filet rouge de calandre. Elle offrait une instrumentation intérieure plus riche, des sièges plus enveloppants au revêtement écossais et un joli volant sport à trois branches. Beaucoup de classe et de discrétion surtout pour une sportive fréquemment bardée de stickers ces années là.
Proche de l’habitacle de la 1500, la GTI se reconnaissait à sa garniture de siège spécifique et son volant sport à trois branches
Le fameux pommeau en forme de balle de golf fut une idée géniale. La 5eme vitesse n'apparut qu'en 1980
Jubilatoire
C'est avec une certaine méfiance qu'on l'accueillit car dans notre esprit à cette époque, une traction avant ne pouvait pas être une véritable sportive. Nous avions tous l'expérience de la lourdaude Renault 12 Gordini rétive à tourner en virage. Rien de pareil avec la Golf au merveilleux équilibre, à la direction relativement légère et à la bonne motricité de son train avant. Cette voiture donnait réellement du plaisir ! La GTI était aussi jubilatoire par son moteur tonique au son grave, ses bonnes performances (178 km/h), ses accélérations toniques (33 s aux mille mètres), son excellente boîte de vitesse à 4 rapports seulement et son freinage honnête confié à des disques ventilés à l'avant.
En prime, elle offrait quatre vraies places, un bon coffre, une finition de qualité, une réelle robustesse et coûtait un prix raisonnable. Elle acceptait de bombarder en consommant seulement une grosse dizaine de litres de Super aux 100. Rapidement, grâce au bouche à oreille, les carnets de commande s’allongèrent en même temps que les délais de livraison. Tout le monde désirait sa Golf GTI. Le jeune cadre sportif, l’avocat, l’ancien Gordiniste, le nouveau pilote en herbe, la femme du PDG, celle du boulanger. Il fallut attendre 1980 pour qu’elle soit enfin équipée d’une boîte à 5 rapports.
Au cours de sa vie, elle adopta des boucliers plus massifs et des feux rouges agrandis
Nouvelle planche de bord en 1980 plus cossue
Le lapin !
Comme il restait des stocks invendus de la Golf 1ère version lorsque la Golf 2 vit le jour, VW relança une série de GTI à la finition dépouillée comme un lapin, dont elle prit le nom d’ailleurs (Rabbit). Proposée à un prix canon appuyé par une inénarrable publicité où on voyait un lapin gambadant chaussé de lunettes et d’un casque de cuir souple, le stock se vendit en quelques semaines. Pour terminer, au lieu des 5 000 GTI prévues, VW en vendit 461 690 ! La Golf 2 GTI qui arriva début 1984 fut bien moins bien accueillie que son aînée. Mais c'est une autre histoire...
La 1800 apparue en 1982 est la meilleure de la lignée. La version Pirelli plus soignée se distinguait par ses jantes de 14 pouces contre 13 en alliage léger
La fameuse version Oettinger à 16 soupapes recevait des ailes élargies
Fabuleuse pub du lapin destinée à vendre les dernières Golf 1 GTI
Cette publicité permit d'écouler également le stock de Golf 1 restantes
L’avis des Petits Observateurs
5 commentaires au sujet de « La Golf a 50 ans (2ème épisode) : GTI, les 3 lettres miracle ! »
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Je me délecte de cette rétrospective sur "la GTI" que
j'ai tant aimée, au point de me demander si je ne dois
pas cette fois ci ne pas lire l'excellent texte de Mr
Vergès par peur de me faire du mal! 😉
Juste un point......la photo "tableau de bord 1980" me
semble être celle d'une Golf 2, je me souviens bien de la
boite à gant de la 1 s'ouvrant vers le haut comme le couvercle
d'une boite.
Lundi 22 janvier 2024 à 10h19
En réponse à arnold N
Merci Arnold. Photo corrigé. Amicalement. Renaud
Lundi 22 janvier 2024 à 11h28
Arrh, Woooh, Hummm, Mmmmh... Oh combien je l'ai désirée
Ouinn , Sniff, Bouuuuh, .......................... Et combien regrettée!
(souvenir à venir)
Lundi 22 janvier 2024 à 14h18
La nostalgie sur cette auto qui a marqué l'histoire ne doit pas faire oublier quelques grosses lacunes pour une sportive de ce prix à l'époque : une boîte 4 et des freins à tambours à l'arrière qui lui valait un freinage absolument pas honnête pour ses performances, comme écrit dans l'article. En face, la R5 Alpine avait au moins une BV 5, à défaut des disques à l'AR... Et, en tant qu'amateur d'Alfa Romeo, j'ai toujours regretté que la superbe base technique et la tenue de route au-dessus du lot de l'Alfasud ne soit pas mieux exploitée avec des moteurs plus puissants, ce qu'Alfa savait faire et qui a été démontré avec le 1.7l flat-four, mais avec 10 ans de retard !!!! C'était le premier des nombreux RV manqués d'Alfa depuis. En conclusion, rappelons-nous aussi qu'à l'époque, ces autos pesaient toutes autour de 800 kg, bien loin de nos enclumes actuelles.
Lundi 22 janvier 2024 à 16h30
Ah, l'icone VW, bien sûr. Elle en a fait tourner des têtes...
Juste un petit souci, elle tenait la route jusqu'à un certain point et ensuite, elle décrochait d'un coup ! Et là, à moins d'être pilote...
Mardi 23 janvier 2024 à 14h32