Nouvelle Polo, elle cache bien son jeu...

C’est en Bavière où nous avons essayé la nouvelle Polo. Nouvelle c’est vite dit puisque les nouveautés se cachent surtout sous leur capot. Mais c’est peut être le plus intéressant.

Patrice VergèsLes modifications esthétiques sont très discrètes mais en avait-elle réellement besoin ?

Il faut avoir l’œil d’un Sioux pour distinguer la nouvelle Polo de l’ancienne élue Voiture de l’Année 2010. Excepté une calandre, des intérieurs de phares et de feux rouges redessinés, des boucliers inédits, la nouvelle Polo ressemble beaucoup à l’ancienne Polo. Ce serait un reproche idiot que de lui reprocher. Car conserver le plus longtemps la même silhouette d’une voiture ne la démode pas prématurément et lui permet de mieux tenir sa côte Argus tout en flattant ses actuels propriétaires. Leurs voisins, les Durant-Dupont, ne savent pas s’ils roulent avec une voiture neuve ou d’occasion. Déjà VW, avait communiqué sur ce thème aux USA pour vendre son éternelle Cox



VW a préféré travailler sur ce qui ne se voit pas notamment une insonorisation améliorée, une direction plus précise, une sécurité empruntées à la grande sœur Golf avec de nouvelles applications multimédia. Dommage que l’assise des sièges ne soit pas plus généreuse et que ces derniers ne reculent pas davantage. Mais certains diront qu’avec mes 1,87 m, je suis hors norme !



La planche de bord reprend certains accessoires de la Golf notamment son volant

L’essence a tout son sens

La gamme des motorisations a été refondue pour répondre aux normes Euro 6. Vous vous en doutez, les nouveaux moteurs sont plus économiques et moins polluants que les anciens. On imagine mal l’inverse ! En essence, le compact 3 cylindres de 1 litres de cylindrée emprunté à la ‘Up mais gavé par un turbo remplace l’ancien 1,2 l atmosphérique. Disponible en 60 et 75 ch, c’est dans cette dernière puissance, qu’il m’a séduit par son agrément, sa douceur et sa disponibilité à tous les régimes surprenante pour une si petite cylindrée. En plus, j’adore la sonorité d’un 3 cylindres ce qui n’est pas le cas de mes confrères en me faisant penser au son magique des ancienne Porsche 911 2,2 litres des seventies.

Le nouveau 3 cylindres essence emprunté à la ‘Up m’a séduit

Économique puisqu’il boit du bout des lèvres 5 à 6 litres aux 100, ce petit moteur n’est pas équipé d’un Start-Stop de série. C’est dommage !  Il est réservé à la version 1,2 l cette fois en 4 cylindres dont les 90 ou 110 ch au choix en font une voiture plus éclectique avec des performances supérieures sur route où la Polo laisse percevoir un comportement assez neutre et un honnête confort malgré une certaine fermeté de la suspension.

De son coté, le nouveau diesel de 1,4 l compte également 3 cylindres turbocompressés. Si son fonctionnement est plus policé que ceux des précédents 1,2 l 3 cylindres et 1,4 l 4 cylindres, il reste encore trop rugueux. Proposé autant en 75 ch que 90 ch, il affiche autant des consommations en baisse (moins 0,8 l sur la 90 ch) de même que la pollution (moins 20% !), ce qui lui permet d’accrocher un bonus de 150 euros.

Mini Golf

 L’agrément dispensé par la Polo est bien entendu lié à son niveau d’équipement chacun séparé par 1800 euros plus 650 euros selon s’il s’agit d’un 3 ou 5 portes. La finition médiane Confortline est un bon compromis avec sa climatisation de série, son volant cuir et ses jolies jantes en alliage léger (pas celles de photos, ne rêvez pas !). Somme à laquelle, il faut ajouter des packs qui font grimper les tarifs à la vitesse de la lumière. Justement parlons-en. La gamme débute à 12 900 euros pour la 1 litre 60 ch essence vraiment trop dépouillée pour s’achever à 21 500 euros en 5 portes diesel 105 ch Sportline. Comme on peut s’en rendre compte ce n’est pas la moins chère des compactes.

La version essence 75 ch Confortline à 16 050 euros sans malus me semble être un bon choix pour une utilisation périurbaine. Son tarif inférieur de 2300 euros à la diesel correspondante permet de l’assurer gratuitement plusieurs années où inviter, par exemple, sa femme en Bavière autour du lac Tegernsee où nous avons essayé cette voiture. Demandez-lui son avis ?



L’ouverture du coffre se fait toujours en basculant le logo VW

 

 



A gauche, la Polo 1 de 1975 dérivée de l’Audi 50 qui fut un échec. A droite la fameuse « Fourmi » produite de 1981 à 1994. Au total 14 millions de Polo ont été construites