Madame la ministre de la féminité roule désormais quotidiennement au volant d'une Toyota IQ. La Toyota IQ qui devait éclipser la Smart n'a finalement pas trouvé son public. L'IQ n'est désormais plus disponible à la vente. Elle n'aura pas de remplaçante. L'occasion d'une petite observation en duo et de re-publier un interview du designer de l'IQ que j'avais réalisé en octobre 2008 pour le Magazine Ideat.
IQ, deux lettres pour une mini révolution japonaise
(Entretien réalisé pour le magazine Ideat en octobre 2008)
Fière de son patronyme, IQ pour quotient intellectuel, la Toyota bouscule les traditions en offrant 4 places dans moins de 3 mètres. Une mini révolution qui va faire de l’ombre à la Smart et séduire les urbains branchés en quête de mobilité intelligente. Ideat a voulu en savoir plus sur la genèse du projet, en rencontrant M. NAKAJIMA, l’ingénieur en chef de l’IQ. Entretien exclusif par Renaud Roubaudi
Comment est né le projet Toyota IQ ?
Nous avions en tête une équation à résoudre qui se résume en trois mots : Small, Eco et Premium (petite, écologique et haut de gamme). Autrement dit, comment imaginer une (très) petite voiture de ville, qui soit à la fois respectueuse de l’environnement et valorisante à posséder.
Quelle a été votre démarche pour résoudre l’équation ?
Étonnamment, nous n’avons pas pensé faire une « petite voiture ». Au contraire, nous nous sommes partis de l’idée de créer une grande voiture, mais avec des proportions réduites jusque-là jamais atteintes. C’est un peu comme si nous avions compressé en miniature une auto du segment supérieur, tout en conservant ses qualités. Et de fait, IQ est la seule au monde à proposer quatre places dans moins de trois mètres, 2,98 m, et autant d’espace à l’avant que dans une Toyota Yaris par exemple.
Quels ont été les plus grands défis à relever pour gagner de la place ?
Ils sont nombreux et principalement techniques. Il a fallu tout repenser, en miniaturisant plusieurs composants, telle que la climatisation, le boîtier de direction ou encore le réservoir d’essence plat qui est glissé sous le plancher. Il y a d’autres astuces pratiques, comme la planche de bord très évidée du côté du passager et les dossiers de siège très minces qui permettent d’accroître la sensation d’espace.
En découvrant l’IQ, on ne peut s’empêcher de penser à la Smart. Vous a-t-elle influencée ?
Bien sûr nous avons observé la Smart, mais notre approche est différente. La forme de la Smart est celle d’un monocorps, inspirée d’un œuf, alors que celle de IQ est plus proche d’un tri corps, c’est-à-dire celle d’une berline classique avec un capot et un coffre. Bien qu’elle soit petite, notre volonté était que l’IQ dégage un aspect d’une vraie voiture, grande, solide et luxueuse à la fois. Quand vous la voyez de face dans votre rétroviseur, vous ne pouvez pas vous imaginer qu’il s’agisse d’une micro car.
Quelles ont été les sources d’inspirations du design de l’IQ ?
Un grand travail a été mené pour obtenir la notion de forme parfaite, ce qui sous-entend l’évidence au premier coup d’œil. Pour cela nous nous sommes inspirés de la nature et en particulier de certains coquillages marins, dont la forme et la texture nacrées nous ont servis de modèle. Nous les avons passés au rayon X pour mieux comprendre leur structure et nous les avons modélisés sous forme d’équation. En clair, regardez la découpe en S et le pli de l’aile arrière avec son rebond et vous retrouverez cet aspect d’un coquillage lissé par la mer. Idem sur l’aile avant. L’effet est d’autant plus visible avec la peinture blanc nacré.
Retrouve-t-on cette inspiration marine à l’intérieur ?
Oui. Pour obtenir la sensation d’un modèle premium (haut de gamme), nous voulions des formes inédites et précieuses. La console centrale satinée s’inspire d’une raie manta, notamment les plis roulés aux extrémités. Cela a été difficile à obtenir, mais nous sommes très fier du résultat qui dégage une ambiance de douceur et de volupté. Prenez également la casquette des compteurs, on retrouve la forme roulée d’une coquille de nautile, le Nautilus macromphalus très exactement. C’est un coquillage rare que l’on trouve en nouvelle Calédonie.
De quoi êtes vous le plus fier sur le projet IQ ?
... de tout. (rire). J’aime particulièrement le bouton de commande de la climatisation parce qu’il résume la philosophie de la voiture. Il est élégant, simple, évident et technologique. Il comporte trois fonctions distinctes sur une seule molette ronde chromée : la température, le débit de l’air et le choix de son orientation dans l’habitacle. C’est à la fois beau, pratique et facile d’utilisation.
Si vous deviez comparez IQ à un animal, quel serait il ?
Ce serait un bébé rhinocéros pour son côté fonceur, qui n’a peur de rien et qui inspire le respect.
Peut-on espérer que l’IQ, qui rompt avec les habitudes d’un design un peu trop sage chez Toyota, influence les futurs modèles de la marque ?
D’une façon ou d’une autre, le design inédit de IQ aura des répercussions sur la prochaine génération de Yaris. Mais je ne peux pas tout vous dévoiler aujourd’hui, les évolutions étant permanente. Rendez-vous dans quelques années.
Essais auto • Toyota
Toyota IQ, un futur collector ?
Offre Partenaire LLD LOCALEASE
Offre canon en ce moment pour les professionnels sur le Mercedes GLC 300E PHEV Business à 699 euros par mois en leasing sans apport. Et toujours un mois de loyer offert grâce à POA !
Offre Partenaire WASH
Exclu communauté POA : un lavage programme 5 (valeur 17 euros) offert pour un premier achat de 35 euros avec le code POA35 !
- Type de véhicule
- Mini-Citadine
- Marque
- Toyota
- Année
- 2015
- Modèle
- IQ
- emission
- Essais auto
- Tags
- Les Modernes, Japon
Partager
Jeudi 3 septembre 2015
Article suivant
Citroën Cactus M concept
L’avis des Petits Observateurs
Soyez le premier a commenter
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire