Souvenirs d’Autos (121) : La Renault 10 au secours de la Golf GTI

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Une nouvelle histoire envoyée par Guy, fidèle Petit Observateur et gros contributeur de Souvenirs d’Auto. J’ajoute que ses aventures me touchent particulièrement, car elles se déroulent dans des endroits où j’ai passé mon enfance…



À la fin des années 70, lassé des voitures françaises, je fais l'acquisition d'une GOLF GTI 1600, 4 vitesses (les premières avec le nouveau pare-chocs plastique noir). J'en prends livraison chez le concessionnaire de Puteaux-Nanterre situé au rond-point des Bergères.

Dire que ça me change de ma R5 TS serait un doux euphémisme tant on rentre directement dans un autre monde, malgré que le  freinage ne soit absolument pas en accord avec le caractère... « emporté » de la bestiole, mais on s'en accommode, il y a tant de trucs bien sur cette auto.

Quelques mois plus tard, les parents d'un copain d'enfance m'accueillent dans leur maison de Bourgueil ; c'est l'automne, il fait un temps de chien, gris, venteux et très pluvieux. La voiture couche dehors mais ce n'est pas grave.

Un matin pourtant en ouvrant la porte conducteur une malencontreuse rafale projette de l'eau dans l'habitacle, directement sur les boîtiers électroniques.. et là : crrrrrrchhhhh, petites étincelles et pas mal de broches fondues. Tous les boîtiers sont à gauche sous le tableau de bord et leur protection « physique » s'avère donc illusoire.

Moralité, le quatre cylindres d'ordinaire si vif ne tousse ni ne s'ébroue plus ! Que faire ?

D'abord voir les dégâts pour s'apercevoir qu'il n'y a rien d'autre à faire que de démonter et changer ces fichus boîtiers, puis trouver le concessionnaire le plus proche qui dispose des pièces ; à l'époque le téléphone peut se porter mais possède encore un fil et les annuaires papier sont plus lourds qu'une bonne photo numérique.

Bingo le concessionnaire de Saumur a tout ce qu'il faut ; je repère les connexions, démonte tout (facile même pour un débutant, et me voila donc parti avec la Renault 10 automatique des parents de mon pote et les pièces à conviction : pour mémoire je rappelle que la R10 automatique dispose d'un embrayage à poudre et d'une petite console avec trois boutons :

- Marche avant

- Marche arrière

- Point mort



Le seul problème c'est que quand on appuie sur l'un quelconque de ces boutons, il ne se passe rien puis il y a un léger à-coup signe que la commande est enclenchée, mais bon, Bourgueil-Saumur aller-et-retour par les bords de Loire c'est plutôt agréable même quand il fait moche.

Chez  VW, je montre mes boîtiers fondus  et explique ce qu'il s'est passé. Près de 40 ans après  quand je me remémore la tête du magasinier, à la fois incrédule malgré les preuves, et en même temps catastrophé, j'en rigole encore !

J'ai longtemps conservé comme souvenirs les boîtiers fondus et la facture… J’aurais mieux fait de garder la voiture !

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