Par Patrice Vergès. Nous avons passé quelques jours au volant de la Renault Megane Estate dévoilée il y a quelques mois. Rappelons que c'est la 4eme génération de la Mégane fabriquée à 7 millions d'exemplaires depuis 1995 !
Il y a des voitures, on a l'impression de les avoir conduite toute sa vie. Cinq minutes après avoir pris le volant d'une Megane Estate, le sentiment de la connaître à fond s'était ancré en moi tant elle est douce, facile à guider et manœuvrer et surtout sans surprise, voire reposante. Tout est pratique à bord sauf, vous connaissez mon obsession, le grand écran tactile central R-Link 2 de 8,7 pouces. Si j'ai réussi à faire fonctionner immédiatement le GPS, en revanche impossible à l'annuler ! Mais ça m'a permis d'apprécier que le haut-parleur se coupe à l'écran facilement alors que sur ma voiture perso, il faut dérouler cinq sous-niveaux de programme.
Plus longue de 27 cm
J'ai donc fréquenté quelques jours une Mégane en version Estate ou si vous préférez break comme on disait avant, même fourgonnette auparavant. Malgré ses 900 euros supplémentaires, à choisir entre la berline et cette dernière, malgré ses 27 cm supplémentaires (4,63 m) moins commode en ville, je la préférerais en Estate pour sa praticité, son coffre un peu plus grand et surtout pour sa silhouette fluide plus élancée. D'ailleurs, je me demande si je n'aime pas plus son arrière que son avant assez chargé. Cette poupe allongée et fuyante profite aux passagers arrière qui ont davantage de volume pour leurs genoux ainsi qu'aux bagages avec un coffre de 575 dm3 contre 420 pour la berline. Notons qu'on peut glisser un objet de 2,7 m de long à l'intérieur en jouant sur le dossier du passager avant !
Bon compromis avec le dCi 110
La version essayée cachait dernière son gros logo le moteur dCi 110 ch, compromis entre le 90 et 130 ch diesel (il existe un 165 ch), mécanique bien adaptée au volume de la voiture et à son poids en baisse. Le petit 1500 a du couple (260 Nm), de la discrétion, de la douceur. Ses performances (185 km/h) sont largement suffisantes à notre époque où la vitesse est devenue un péché mortel, mes très chers frères. Les professionnels de la profession ont regretté que sa direction ne soit pas plus incisive mais sa douceur m'a semblé bien reposante. Ils ont aussi noté qu'elle n'avait pas le fameux " toucher à la route " de la Peugeot 308 SW ni son agilité. Pour ma part, j'aurais souhaité une commande de boîte plus incisive.
Oui, mais...
Si l'équipement est généreux sur la finition Intens où il y a tout ce qu'on souhaite sur une voiture, sauf l'affichage tête haute optionnel (400 euros), la qualité de la présentation ne m'a guère emballée alors que je ne suis pas un obsédé des plastiques moussés. En fait, c'est au niveau des graphismes et des aiguilles digitales qui font bon marché à mon avis, mais il ne s'agit que d'un avis. Le progrès est évident par rapport au cabrio Mégane possédé il y quelques années et dont il fallait taper sur le thermomètre (comme au bon vieux temps du mercure) pour connaître la température extérieure !
Dommage aussi que le réservoir ne cube que 47 litres ce qui oblige à ravitailler plus souvent même si la voiture se contente d'un moyenne de 5,5 litres aux 100 mesuré par mes soins. C'est bien !
Les prix de la Mégane Estate varient de 19 900 à 32 600 euros avec un cœur de gamme autour de 26/28 500 euros pour une version DCi 110 ch Intens plus coûteuse de 2200 euros de plus que la 130 ch essence. Laquelle choisir ? Pas évident et c'est l'usage qui le déterminera. Mais autant en essence qu'en diesel, l'Estate est une voiture à vivre... zen
L’avis des Petits Observateurs
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