Par Thibaut Chatel *. Été 1976. Nous sommes en vacances avec mon père chez son ami l’écrivain, Yvan Audouard. Les journées passent au rythme du farniente au bord de la piscine dans son « cabanon » de Fontvieille. C’est une sorte de petit paradis… Avec François, mon père, on se balade en Solex, on écoute le Tour de France à la radio, on se baigne, on visite la région et on casse des noix (je ne sais plus très bien pourquoi).
Le 13 juillet, c’est mon anniversaire, mon père a décidé de nous inviter à passer la journée dans un mas aux Saintes-Marie de la Mer… Le souci, c’est que nous n’avons pas de voiture… Yvan qui connaît tout le monde arrange ça en passant quelques coups de téléphone. Et c’est l’institutrice du village qui nous dépose sa Renault 12 flambant neuve, en faisant à François (Yvan ne conduit jamais) les recommandations d’usage. L’auto est encore en rodage…
Nous voilà partis aux Saintes-Marie. Il y a une cinquantaine de kilomètres à peu près. Nous arrivons dans un magnifique mas pour le déjeuner… qu’Yvan et mon père arrosent assez sérieusement. Ensuite, sieste à la piscine, discussions endiablées politiques… et l’heure de l’apéritif est déjà là. J’assiste à tout ça de façon un peu passive. On dîne, un gâteau d’anniversaire pour moi et encore une bouteille de champagne. Sincèrement quand on quitte le mas, François et Yvan sont à point…
Là, Yvan a une idée qui se révèlera saugrenue : « Et si on passait voir Manitas ? Il n’habite pas loin ! ». Manitas de Plata, en effet, vit dans un maison de gardian très mignonne et il nous accueille avec beaucoup de sympathie vers 11 h du soir…
Nouvelles discussions endiablées, les bouteilles se vident et Manitas prend sa guitare pour un concert privé. Le problème, c’est que ça dure, dure, et dure encore des heures. Franchement, je n’en peux plus et j’arrive à glisser à mon père : « On y va ? ». Après forces embrassades, adieux déchirants, promesses éternelles, nous quittons enfin Manitas et sa guitare quand le jour se lève…
Yvan ne conduit pas, François n’est pas franchement en état et me dit : « C’est plus sérieux si tu conduis ! ». Comme je l’ai déjà dit, j’ai conduis très jeune sur les genoux de mon père, puis vraiment dès que j’ai eu la taille pour toucher les pédales… mais je n’ai jamais fait 50 kilomètres ! Yvan et François montent en voiture et… s’endorment presque aussitôt. Je passe la première en me rappelant que la voiture de l’institutrice est neuve et qu’il ne faut pas la casser… Nous voilà donc partis sur la route de Arles pour rallier Fontvieille. Heureusement, tout se passe bien et je ramène tout le monde à bon port trois quart d’heure plus tard… en regrettant finalement que ça ne dure pas plus longtemps.
Quand en fin de matinée, l’institutrice vient rechercher sa voiture, elle la trouve rutilante devant le cabanon car je lui ai passé un petit coup de jet d’eau… On évite scrupuleusement de lui révéler l’identité du pilote qui n’a pas son permis de conduire…
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Avec François, mon père, nous cassons des noix
Souvenirs d'Autos • Renault
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- Type de véhicule
- Berline
- Marque
- Renault
- Année
- 1976
- Modèle
- 12
- dossier
- Souvenirs d'Autos
- Tags
- Les Anciennes, France
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Vendredi 20 juin 2014
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