Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Voici le 2e épisode de Christian Alméras et sa Porsche. Merci pour ce feuilleton.
Souvenirs d'Autos (333) : 3 années inoubliables en Porsche 911 2.4 S (épisode 2)
Écrit par
Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Coupé
- Marque
- Porsche
- Année
- 1972
- Modèle
- 911
- dossier
- Souvenirs d'Autos
- Tags
- Les Anciennes, Allemagne
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Vendredi 18 juin 2021
Écrit par
Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel
Alias "Commandant Chatel" de POA.
Une Porsche, ça crée des interactions avec les autres conducteurs
Je vais passer rapidement sur ceux qui me provoquaient aux feux, souvent des Golf GTI qui disparaissaient dans mon rétroviseur quand je passais la seconde. Un jour, avenue de Suffren, près du Champs de Mars, je suis tombé sur un nerveux et je me suis retrouvé à une telle vitesse que j’ai définitivement arrêté ce genre de jeu stupide. Je faisais semblant d’être prêt à foncer, je démarrais doucement et le gars devait être fier d’avoir largué une Porsche, tant mieux pour lui.
Heureusement il y a eu des rencontres plus raisonnables, en particulier sur l’autoroute comme ces 200 km en convoi avec une Porsche 944 et une Peugeot 505 Turbo. La tête changeait en fonction des dépassements des autres véhicules, mais personne ne cherchait à prendre le lead, la vitesse oscillait entre 160 et 180 km/h, le bon temps.
La Peugeot s’est arrêtée pour faire le plein et la 944 m’a largué dans les courbes du Morvan en restant tranquillement à 180 km/h. Une autre fois, c’est une BMW (je constaterai plus tard que c’était une 528) qui me colle au train. Je monte à 200 km/h puis redescend à 140 et le gars reste derrière moi, bizarre ! Je reprends ma vitesse de croisière puis je m’arrête pour faire le plein et lui se met juste derrière moi. Je vais le voir et le dialogue s’instaure avec le conducteur tout sourire, un savoureux mélange d’Elie Kakou et de Roger Hanin.
Moi : « Bonjour, ça fait longtemps que vous me suivez ! »
Lui : « Oui, j’ai dit à Madeleine, Madeleine c’est ma femme (il me montre sa passagère que l’on aurait qualifiée à l’époque de blonde peroxydée, plongée dans Jour de France), tu vois, le gars en Porsche il se débrouille pas mal, il m’ouvre la route alors moi, je le suis, peinard !!!».
C’est vrai qu’à l’époque il était fréquent de faire des appels de phare pour dégager la voie de gauche ce qui est rarissime aujourd’hui. Bon, j’ai fait le plein et je ne lui ai pas laissé la possibilité de me rattraper. Je note que ma Porsche était équipée d’un spoiler avant, une option je crois à l’époque, et je n’ai jamais vraiment ressenti ce mouvement pendulaire du volant signalé parfois par les journalistes lors de sa sortie. Elle était donnée pour plus de 230 km/h mais je dépassais rarement les 200 et je ne suis monté qu’une fois à un peu plus de 220 compteur. Son freinage était exceptionnel et sur les petites routes de l’Ardèche en été, j’étais en sueur bien avant qu’il ne faiblisse.
Une Porsche, ça se remarque
En province, j’ai eu droit à plein de regards sympathiques et des pouces levés bien avant l’existence des likes. Pourtant on voyait des 2.7 et même des 3.2 plus récentes. Je m’étais habitué à cet état de fait qui flattait mon égo, mais j’étais jeune et puis ce n’est pas aujourd’hui que cela risque d’arriver avec mon GLA tout gris de discrétion. Cependant un jour où je retournais à ma voiture sur un parking, je vis un attroupement vers la place où je l’avais garée. Je presse le pas mais en fait toutes les personnes entouraient une Countach capot levé avec une incroyable odeur d’embrayage grillé. Je suis parti avec ma Porsche dans l’indifférence la plus générale !
Dans les années 1980 mes patrons refusaient que j’aille voir des clients en Porsche et ils me prêtaient leurs voitures ce qui me permit de conduire de grosses Volvo et une Rover 2600. Elles valaient bien plus cher que ma voiture mais attiraient moins l’œil.
Ma deuxième voiture était une Fiat 126 très semblable (!) puisque mue par un moteur refroidi par air, situé à l’arrière. La comparaison s’arrête là, c’était pour le fun mais je peux affirmer que la gent féminine me trouvait beaucoup plus sympathique dans la Porsche que dans la Fiat. Non, non, je suis en rien macho et mon épouse qui me supporte depuis 45 ans pourra me trouver beaucoup de défauts mais pas celui-là.
À suivre…
Cette rubrique est aussi la vôtre !
Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA !
Merci.
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