Par Thibaut Chatel. Tout le monde connaît la passion automobile du Président Pompidou. Sur sa Porsche 356, il y a un peu de confusion. Je lis çà et là qu’il venait avec à l’Élysée, c’est faux.
En fait, c’est une auto qu’il avait commandée lorsqu’il travaillait encore à la banque Rothschild. Or, il y avait six mois d’attente à l’époque. Entre-temps, le Général de Gaulle le nomme Premier ministre (il aurait voulu prendre Monsieur Cédric Fréour, mais il était trop jeune…).Georges Pompidou rappela Porsche pour refaire le bond de commande et mettre la 356 au nom de sa femme… Il était malin, l’animal.
Cette voiture il s’en servait pour aller à Orvilliers où il possédait une résidence secondaire (« La Maison Blanche », ça ne s’invente pas) et à Cajarc où se trouvait sa maison familiale. Et les gardes de sécurité avaient un mal de chien à le suivre en 404 ! D’autant plus que les Pompidou conduisaient à tour de rôle !! Et les deux avaient un bon coup de volant !
- C’est mon tour, Georges !
- Non, Bichette, c’est à moi !!
Charmant, non ?
Pardon pour ce préambule, mais parfois il faut rétablir la vérité… et puis pour la suite de l’histoire, il est important de savoir que Georges Pompidou aimait la vitesse.
En 1970, le président Pompidou est filmé par les actualités télévisées au volant d’une Renault 16 à l’occasion de l’inauguration d’un tronçon de l’autoroute « du soleil », à hauteur de Beaune. C’est un extrait muet qu’on peut facilement voir sur le site de l’Ina. Il conduit la R16, clope au bec et bras à la portière. À un moment, un peu agacé par la moto suiveuse où se trouve un opérateur de l’ORTF, il fait un signe énervé, genre : « Va plus loi, tu me déranges… ». C’est drôle.
Mais le plus cocasse, c’est qu’en arrivant à destination, il sort de la R16, il se penche vers un de ses conseillers à qui il confie : « Quel veau !!! »
Il parlait de la R16… qui en effet, comparée à sa Porsche devait franchement se traîner !!
Je m’appelle Thibaut, je suis né en 1959. Il se trouve que j’ai toujours adoré les automobiles… Pourquoi ? Sans doute parce que j’aime l’idée de liberté. On monte dans sa voiture, on démarre, on s’en va ailleurs. Là où il fait beau, au bord de la mer, à la campagne… peu importe. Parfois, je repense à des histoires d’enfance, d’adolescence, de jeunesse et j’ai décidé de les livrer à POA.
L’avis des Petits Observateurs
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