Souvenir d'Autos (44) : le bon conseil de Jean Todt

Par Thibault Chatel*. Nous sommes en 1979. Comme j’en ai déjà parlé, je travaille à cette époque à Radio-Monte-Carlo, une station très proche du sport automobile et la compétition me chatouille… Mais je ne suis pas le seul.

Alain Mirimanoff qui est un de mes patrons (il a 15 ans de plus que moi) est lui aussi mordu ! Tant et si bien, qu’après mon expérience au rallye du Var, on décide de remettre ça ensemble.

Il achète la 104 ZS2 du journaliste automobile, Jacques Jaubert et la voilà équipé d’un arceau et de tout le bazar !



Pourtant, une question se pose assez vite. Quelles courses faire ?

Alors, comme nous avons rencontré à cette époque Jean-Pierre Nicolas et Jean Todt (qui était son copilote) et que nous avons sympathisé, nous invitons Jean Todt à déjeuner pour lui demander conseil !

À l’époque on l’appelait « Jean-Jean » et je ne crois pas que si je le croisais à nouveau j’oserais encore lui dire ça. Ça serait plus probablement « Monsieur Todt »…

Bref. Le déjeuner se passe de façon très amicale et il nous donne un conseil très bon :

-   Faites une fois par an une belle épreuve du championnat du monde ! Vous verrez du pays et ce sera formidable.

Comme tout ça est très lointain, je ne sais pas trop comment ça se passe, mais nous nous inscrivons finalement au Rallye de la Côte Fleurie (une boucle dans le bocage Normand avec départ de Trouville)… et donc, nous ne suivons absolument pas le bon conseil de Jean Todt.

En mars 1980, nous voilà au départ. Si la course se passe bien (pas de sortie de route, pas de panne), c’est le pilote (Alain Mirimanoff) et le copilote (moi) qui carburons mal.

Alain a peur de casser sa belle auto (et avec le recul, je le comprends) et moi, je ne suis pas dans mon assiette…. pas en forme, fatigué.

Or, ce rallye dure toute la nuit ! Donc, on se traîne…

Au petit matin, nous sommes… les derniers !!

Et ce sera notre seule et dernière course ensemble....

retrouvez les souvenirs d'autos de Thibaut Chatel



Je m’appelle Thibaut, je suis né en 1959. Il se trouve que j’ai toujours adoré les automobiles… Pourquoi ? Sans doute parce que j’aime l’idée de liberté. On monte dans sa voiture, on démarre, on s’en va ailleurs. Là où il fait beau, au bord de la mer, à la campagne… peu importe. Parfois, je repense à des histoires d’enfance, d’adolescence, de jeunesse et j’ai décidé de les livrer à P.O.A.