Opel a longtemps décliné ses gammes en de nombreuses versions notamment coupés proposés à des tarifs extrêmement compétitifs. C'était le cas du coupé Kadett GLS de 1976 appartenant au petit observateur Jean-Louis.
Opel Kadett coupé : orange mécanique !
Écrit par
Patrice Vergès (Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur , Petites Observations Automobiles)
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- Type de véhicule
- Coupé
- Marque
- Opel
- Année
- 1973
- Modèle
- Kadett
- dossier
- Les Essais de Patrice
- Tags
- Les Anciennes, Allemagne
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Mardi 16 novembre 2021
Écrit par
Patrice Vergès Petites Observations Automobiles - Romancier, journaliste, essayeur, auteur & chroniqueur
Membre du Gouvernement POA.
Il y a toujours eu une mésentente entre la presse française spécialisée et Opel. Au début des seventies, la majorité des berlines compactes de 1300 cm3 étaient passées à la traction avant. En juillet 1973, la déception fut grande lors de la présentation de la Kadett C restée obstinément fidèle à la propulsion et à l’essieu arrière rigide. Il y avait une raison majeure qui échappa aux journalistes. Pensée comme une voiture mondiale, elle devait être vendue dans de nombreux pays dont le réseau routier n'avait pas la qualité de celui de l’Europe du Nord. D'autre part, elle était prévue pour accueillir des motorisations bien plus puissantes incompatibles avec la traction avant. En France, elle fut seulement vendue en 1000 cm3 ou 1200 cm3 lié à une finition supérieure.
La Kadett C qui vécut de juillet 1973 à juillet 1979 resta fidèle à la propulsion.
Très à la mode au milieu des seventies, cette couleur orange donne un charme supplémentaire à ce petit coupé.
Ligne sportive, moteur de série
Fidèle à sa tradition, Opel proposa un coupé dérivé de la berline 2 portes reconnaissable à son pavillon surbaissé de 3 cm type fast-back. Des jantes larges bicolores Rostyles chaussées d’épais 175/13 liées à une suspension un peu plus ferme, affirmaient sa sportivité esthétique. Sur routes sèches, elle était même plus amusante à conduire qu'une traction grâce à une direction réussie et un train roulant bien équilibré proche de celui de l'Ascona.
Côté performance, uniquement animé par un petit 4 cylindre de 1200 cm3 livrant 60 ch, le coupé pointait le Blitz de son capot à 148 km/h et accélérait de 0 à 100 en 17 secondes. Rien d'extraordinaire même en 1973. Mais, il ne coûtait que 5 % de plus que la berline, soit le tarif d'une banale Renault 5. Avouez qu'il était bien plus excitant !
Planche de bord très succincte à l'instrumentation hyper réduite. Commandée par un court levier, la boite de vitesses est un régal à utiliser.
Il y a de la place sous le capot pour accueillir des moteurs bien plus volumineux que le petit 1200 cm3.
Achetée pour la démonter
En 2008 Jean-Louis avait acquis ce Opel coupé uniquement pour sa carrosserie. " Je courais un peu sur la glace avec un coupé Kadett GT/E qui était fatigué. J'ai acheté 1600 euros ce coupé 1200 pour pouvoir monter dessus le moteur/boîte et freins de ma Kadett GT/E. C'était une première main dont le propriétaire âgé venait de décéder. A 90 000 km, elle était dans un état exceptionnel, si belle et si exceptionnellement propre que j'ai renoncé à mon projet. Du coup, j'ai vendu la Kadett GTE et j'ai conservé la 1200 avec laquelle je roule avec depuis plus de 13 ans".
Il faut savoir que la Kadett C est considérée comme la plus robuste de la lignée grâce à ses organes surdimensionnés et sa tôlerie épaisse ignorant la corrosion. Ce que confirme Jean-Louis. "Malgré ses 45 ans, elle n'a pas une tâche de rouille et sa peinture orange d'origine est encore bien brillante. Quand je l'ai achetée vue son utilisation, je me fichais de sa couleur. Aujourd'hui, au contraire, c'est elle qui me plait, reflet de cette époque. La conduire est toujours un véritable plaisir. Elle est douce, les vitesses passent bien, son petit 1200 ronronne bien. A condition de conduire peinard, c'est un vrai régal. Hélas, je roule peu avec car j'ai trop de voitures. Je l'avais achetée en cachette de mon épouse Martine qui m'avait engueulé lorsqu'elle l'avait découverte. Aujourd'hui, elle l'aime autant que moi ! "
Ce type de jantes en tôle imitant l'alliage léger était appelée ' Rostyle" laissant la boulonnerie apparente. Les Ford les chaussaient aussi.
La Kadett C fut proposée chez nous en 1000 cm3 de 48 ch et ensuite en 1200 cm3 de 60 ch.
Le coupé était réalisé à partir de la berline 2 portes se distinguant par son pavillon surbaissé.
Jean-Louis roule depuis 14 ans au volant de sa petite Kadett.
Miraculeuse GT/E
Fin 1975, Opel divulgua enfin une version plus sportive appelée Rallye motorisée par le 1,9 l emprunté à la grosse Rekord annonçant 105 ch puis 110 un peu plus tard sur la GT/E au châssis encore plus performant. Grâce à son poids réduit (890 kg), un freinage puissant, une meilleure assise au sol, elle restait merveilleusement équilibrée. Davantage que ses performances qui n’étaient pas époustouflantes pour une sportive (180 km/h et 31,9 s aux 1000), c’est sa diabolique efficacité qui était bluffante.
Rapidement, elle devint la voiture préférée de tous les pilotes. Son efficacité en faisait une voiture étonnamment rapide surtout en rallye malgré sa puissance moyenne. A la condition qu’il ne neige pas dans une épreuve où sa motricité faisait défaut, son pilote était assuré de terminer à une place d’honneur car elle était de surcroît incassable. Magique ! Sous le nom de Chevette Rallye produite par Vauxhall, elle fut une reine des rallyes mue par un moteur de 2,3 l et 240 ch sous le capot !
La version sportive GT/E était motorisée par le 1,9L de la Rekord développant aux alentours des 105 ch.
La GT/E dont les versions les plus puissantes délivraient plus de 220 ch a eu un fabuleux palmarès en rallye.
Autour de 10 millions d'exemplaires !
En juillet 1973, la marque au Blitz avait annoncé avoir de grandes ambitions pour cette voiture déjà commercialisée depuis quelques mois sous le nom de Chevrolet Chevette au Brésil. Effectivement. Elle fut fabriquée aux États-Unis sous ce même nom ainsi qu'en Angleterre par Vauxhall et au Japon sous la marque Isuzu et en Corée sous celui de Daewoo, cumulant 1,7 millions d'exemplaires en 6 ans de vie seulement sous le nom d'Opel et 7 millions sous celui de Chevette. Bien davantage encore si on compte Vauxhall et Isuzu et Daewoo...
La Kadett fut aussi vendue en Corée par Daewoo.
Vidéo suivante
Demain tous fliqués par nos assureurs ?
L’avis des Petits Observateurs
4 commentaires au sujet de « Opel Kadett coupé : orange mécanique ! »
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J'ai toujours trouvé les Opel très sympathiques, elles avaient souvent un petit quelque chose qui les rendait très attachantes. J'avais un collègue qui était ainsi que son père qui roulait en Kapitan, inconditionnel d'Opel . Il possédait une GT/E avec laquelle nous roulions un peu fort sur les petites départementales de la Nièvre, du plaisir à moindre coût.... Mais ça c'était avant,.. Merci pour cet article qui reveille d'agreables souvenirs.
Mardi 16 novembre 2021 à 16h36
C'est probablement leur ligne évoquant l'Amérique en modèle 8/10 qui rendait les Opel si sympa au premier abord. Je trouve l'intérieur bien austère par rapport à la ligne et la couleur mais c'est vrai qu'avec les yeux d'aujourd'hui elle a une jolie personnalité, reconnaissable au premier coup d'œil.
1200 et 60cv.... Ça correspond bien à ce qu'on a le droit de faire de nous jours
Mardi 16 novembre 2021 à 18h49
Excellent, merci !
Pour la petite histo
Vendredi 19 novembre 2021 à 22h28
Excellent, merci !
Pour la petite histoire, j'ai couru sur une Opel Kadett maxi Groupe 1...
J'adorais cette auto.
Vendredi 19 novembre 2021 à 22h29