Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Après ses souvenirs sur les DS et les Panhard de son père, Didier nous raconte une nouvelle histoire, en Mercedes cette fois. Merci pour sa fidélité.
Souvenirs d'Autos (327) : "Mercedes m'a tué"
Écrit par
Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)
Offre Partenaire LLD LOCALEASE
Offre canon en ce moment pour les professionnels sur le Mercedes GLC 300E PHEV Business à 699 euros par mois en leasing sans apport. Et toujours un mois de loyer offert grâce à POA !
Offre Partenaire WASH
Exclu communauté POA : un lavage programme 5 (valeur 17 euros) offert pour un premier achat de 35 euros avec le code POA35 !
- Type de véhicule
- Limousine
- Marque
- Mercedes-Benz
- Année
- 1980
- Modèle
- Classe S
- dossier
- Souvenirs d'Autos
Partager
Vendredi 7 mai 2021
Écrit par
Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel
Alias "Commandant Chatel" de POA.
Nous sommes à la fin des années 80. Je travaille dans la filiale d’une société belge dont le siège est près de la frontière hollandaise à une quarantaine de kilomètres d’Anvers.
Pour des raisons logistiques lorsque nous allons au siège pour des réunions nous sommes hébergés à Anvers. Pour faire la navette, la société possède une dizaine de voitures. Ce sont des Mercedes classe S type W126. Elles sont toutes à la couleur de la société : bleu marine avec chacune un chauffeur en costume bleu marine également.
La Mercedes W126 est aujourd’hui très prisée alliant modernité et robustesse sans la complexité électronique des voitures plus récentes. C’est pour moi une joie à chaque fois de pouvoir faire ces trajets en VIP à bord de ces superbes autos à la pointe de la technologie à l’époque.
Je ne manque pas, bien sûr de détailler tout l’intérieur. La qualité de fabrication et la multitude d’options indisponibles sur les voitures courantes contemporaines.
Un jour, j’aperçois sur la contre-porte un bouton avec le dessin d’un petit siège. En appuyant dessus, la banquette avance ou recule électriquement permettant alors une position plus ou moins relaxante. J’apprécie ce confort inconnu pour moi et tellement original.
Quelques mois plus tard, je me retrouve à nouveau dans une de ces navettes. C’est l’été, il fait chaud et le « dress code » de l’époque étant costume-cravate même pour des réunions en interne, j’apprécie la voiture et sa climatisation, option pas encore aussi courante qu’aujourd’hui.
Sur la contre-porte le bouton est toujours là et je l’actionne à nouveau pour modifier l’inclinaison du siège. Mais, rien ne se passe ! Tant pis, peut-être le chauffeur a-t-il condamné cette fonction ?
Et comme elle n’est pas primordiale pour mon confort, j’en reste là.
Sauf que, le temps passant, je trouve qu’il fait chaud, vraiment très chaud malgré la climatisation. Je suis étonné, mais j’ai de plus en plus chaud. Jusqu’à ce que ma main glisse sur le siège.
Et là, je m’aperçois que c’est lui qui est chaud !
Immédiatement, je pense à l’option sièges chauffant (autre option encore rare surtout à l’arrière).
Je vérifie de plus près le bouton de la contre-porte pour voir en dessous du petit siège, une résistance.
C’est bien le chauffage que j’avais enclenché et qui a failli me faire griller sur place.
« Mourir de chaud en Mercedes », quelle belle fin évitée de justesse !
Chaque voiture de la flotte, bien que semblable en apparence, avait des petites différences : siège inclinable pour l’une, chauffant pour l’autre.
Lorsque j’ai quitté cette société, les W126 avaient été remplacées par les grosses W140 qui m’avaient encore plus bluffé par leur présentation, leur équipement et leur confort.
Ma dernière rencontre avec cette Mercedes classe S date d’une dizaine d’années. J’arrivais à l’aéroport de Bâle en Suisse et, dans la file de taxis, je vois en deuxième position une magnifique W126 qui, bien qu’ayant au moins 20 ans, continuait à servir. Inutile de vous dire que j’ai ralenti le pas, laissant quelqu’un s’engouffrer dans le premier taxi pour choisir la Mercedes.
L’intérieur était en velours Bordeaux qui paraissait neuf bien que le nombre de passagers qui s’étaient assis à ma place devait être impossible à calculer. Quel grand plaisir de ce retour en arrière et de retrouver le confort, la douceur et la présentation sobre de ces voitures d’un autre temps.
Paradoxalement, je n’ai jamais eu l’occasion de conduire une de ces voitures. Et c’est toujours à l’arrière que je suis monté !
Privilège certes, mais petite frustration également…
Cette rubrique est aussi la vôtre !
Faites comme Didier et racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos….
On adore ça chez POA !
Merci.
L’avis des Petits Observateurs
Soyez le premier a commenter
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire