Par le Commandant Chatel. Il y a deux ans, Johnny nous quittait. Chez POA, on ne l’oublie pas... et on n’oublie pas non plus qu’il était un magnifique bagnolard. « Johnny revient, ici ils sont devenus fous ».
Cette histoire m’a été racontée par Jean-Louis Labro, avant tout un ami, qui a été longtemps ingénieur du son aux Studios des Dames (paris 17e), le studio d’enregistrement des disques Philips.
Début des années 80.
C’est le chanteur-musicien-producteur Pierre Billon (le fils de Patachou... oui !) qui dirige le nouvel album de Johnny Hallyday. Et tous les matins, l’équipe se retrouve au studio. Johnny est souvent en retard, mais on lui pardonne...
Il faut savoir que Pierre Billon donnait des cassettes chaque soir à Johnny pour que ce dernier écoute les enregistrements et travaille les chansons. Et chaque matin, Pierre Billon tentait de récupérer les cassettes, car c’était du « Work in Progress » et les chansons n’étaient pas encore déposées à la Sacem.
À l’époque on était moins paranoïaques qu’aujourd’hui, mais quand même...
Ce matin-là, donc, Johnny arrive en retard et Pierre lui demande :
- Johnny, où sont les trois cassettes que je t’ai données hier ?
- Dans la boîte à gants de ma voiture !
Tête de Billon. La « voiture » dont parle Johnny est une Jeep Renegade, avec des portières en plastique et avec une boîte à gants qui n’est bien sûr jamais fermée à clé.
Le ton monte. Pierre Billon est furax. Il lance :
- Mais enfin, Johnny, tu vas te les faire voler ! Et comment on va faire après ? Hein ? Si quelqu’un les dépose à notre place ! Ce n’est pas sérieux !!!
Johnny allume une Gitanes, il relève les yeux très doucement vers Pierre Billon. Il y a un long silence, puis il dit :
- Je t’ai dit qu’elles étaient dans la boîte à gants de ma voiture !
Fin de la discussion.
Pierre Billon comprend qu’il est allé trop loin.
Jean-Louis et son assistant vaquent à leurs occupations.
On ne discute pas avec l’idole des jeunes.
Ça serait intéressant de savoir combien Johnny Hallyday a possédé d’autos et de motos... Probablement des centaines. Car Johnny se lassait très vite et en changeait souvent. Ce qui bien sûr terrorisait sa maison de disque !
Car quand il voulait une voiture, il entrait dans une concession, choisissait une auto, partait avec après avoir fait envoyer la facture.
Glurp.
Cette rubrique est aussi la vôtre !
Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA ! Merci.
L’avis des Petits Observateurs
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