Les Essais de Patrice • Hyundai

Hyundai Ioniq électrique : elle fait plus que le job !

Patrice Vergès. Plutôt méconnue chez nous, la Hyundai Ioniq est une sorte de Peugeot 308 coréenne proposée autant en thermique, qu'hybride et électrique. La dernière version vient de bénéficier d'améliorations portant notamment sur son autonomie.



La Ionik a déjà été produite à 60 000 exemplaires depuis 2016 dont 6000 vendus en France

Nouveau bouclier avec moulure d'argent, feux de jour à led, apparition de motifs sur calandre fermée



Le temps de chargement varie de 6 heures à 54 mn (80 %) sur une recharge rapide de 100 kW



A l'occasion, cette berline à hayon longue de 4,47 m déjà âgée de trois ans vient de subir un léger restylage portant sur la présentation de son habitacle avec une sellerie plus cossue, une planche de bord revisitée, un écran central agrandi (10,25 pouces) assortis de commandes tactiles dont je pense le plus grand mal sur une voiture. Des modifications   esthétiques également. Oh, pas grand chose avec des feux avant à led et arrière redessinés un nouveau design de calandre fermée et des boucliers différents qui ne masquent pas un manque de personnalité comparée à une Honda Civic dont elle reprend les mêmes gimmicks.

Signalons son excellent CX de 0,24 mais ça intéresse qui aujourd'hui ? Ce qui est pourtant essentiel sur une électrique car cela influe directement sur la consommation de Kw. Je me souviens que dans des années 90 avec le SCX, il était au centre des conversations lors des présentations presse avant de passer aux étoiles EuroNcap dans les années 2000, puis la pollution dans les années 2010 et le type d'énergie aujourd'hui fortement concurrencées par la connectivité. Pour ne pas faire trop vieux con, je vous épargne la puissance au litre et le nombre de soupapes dans les années 80 !

Je n'ai rien contre cette connectivité qui en créant un lien avec sa voiture, permet des choses très pratiques comme celle de chauffer à l'avance ou refroidir son habitacle, aider à la retrouver, la déverrouiller, configurer à distance GPS. Cela dit, ses concurrentes offrent les mêmes choses.



Matériaux plus cossu, planche de bord revue avec un écran géant porté à 10,25 pouces

En moyenne, 300 km d'autonomie et davantage en conduisant cool et moins sur autoroute



 



La puissance du moteur électrique placé à l'avant est passé à 136 ch contre 120 avant

311 km d'autonomie annoncée-Batterie et moteur plus puissants

Mais ce qui nous intéresse surtout, c'est ce qu'il y a sous le capot et plutôt sous son coffre réduit à 367 dm3 où se cache une nouvelle batterie plus puissante. De 28 kWh, celle-ci voit sa capacité grimper à 38,3 kWh.

Avec moins de 30 kWh, la Ionik n'était plus dans le coup face à la concurrence de nombreuses électriques dans cette capacité, avec la Nissan Leaf, la Renault Zoe et la Golf E. Son autonomie était trop limitée inférieure à 250 km en usage calme et bien moins en conduite autoroutière qui reste le talon d'Achille des voitures électriques.   Avec 311 km annoncés (norme WLTP), la Ionik 2020 redevient tout de suite compétitive dans le segment des électriques. Tout est une question de prix et Hyundai pourrait aller plus loin, c'est d'ailleurs ce qu'il a fait sur son Kona 64 kWh, mais à quel tarif ! Sauf si on est un militant écolo pur et dur, il faut des années pour rentabiliser ce mode d'énergie ! Hyundai n'a pas seulement accru la capacité de sa batterie au lithium-ion (garantie 200 000 km) mais aussi celle des son chargeur (7,2 kWh) ce qui n'est pas idiot mais également la puissance de son moteur électrique avouant désormais 136 ch contre 120 auparavant.



Jolies jantes redessinées chaussées de Michelin en hauteur 60. C'est mieux que du 40 !

Faible consommation électrique

Comme toutes les voiture électriques, et c'est rassurant, la Ionik est plaisante à utiliser, souvent davantage qu'avec un moteur thermique pour des raisons évidentes de silence, de couple disponible (près de 300 Nm) et de reprises. Jai relevé sur l'ordinateur central, que selon son usage, sa consommation variait entre 10 et 15 kWh aux 100 km ce qui est une excellente moyenne et vous donne une idée de son autonomie (entre 200 et 300 km) sur route. Elle exige une conduite différente de celle d'un modèle thermique puisqu'on pourrait presque la piloter uniquement avec la seule pédale d'accélérateur grâce au puissant frein-moteur régénérateur. Des palettes situées à gauche du volant permettent de moduler la puissance du freinage, qui, plus il est fort, recharge davantage.

Avec 165 km/en pointe, de bonnes relances, la Ioniq est plaisante à conduire même si ses 1550 kilos en ordre de marche se ressentent malgré une direction très légère. Le confort est honnête en roues de 16 pouces mais mes longues jambes ont trouvé que l'assise des sièges était trop courte.

Qui dit batterie plus puissante de 38 kWh, dit aussi temps de charge plus longs qui se ont accrus d'une bonne heure en passant à 6 heures si l'on dispose d'une Walbox 7 kWh quasi-obligatoire et plus de 14 heures sur une prise domestique 2,7 kWh. A rajouter au prix de vente qui a grimpé de 3.000 euros partant de 34 900 euros pour la version Intuitive à 40 050 euros pour l'Exécutive. Prix batterie comprise, rappelons le, somme dont on soustrait les 6 000 euros d'aide gouvernementale qui vient d'être réduite à 3 000 euros pour les véhicules de plus de 45 000 euros. C'est payer d'abord pour économiser ensuite !



Le coffre amputé par la batterie avoue 367 dm3

J'ai trouvé que l'assise des sièges était un peu trop brève

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Vendredi 29 novembre 2019

L’avis des Petits Observateurs

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