Souvenirs d'Autos (70) : Jules n'a besoin de personne en Harley-Davidson

Par Thibaut Chatel. En février 2012, mon fils Jules qui a remarqué que je n’avais pas trop la patate à ce moment-là me propose de me joindre à sas amis Charles et Mark pour un road-trip dans l’ouest des USA.



Au début, je refuse… il me semble que c’est plus logique de les laisser « entre jeunes », mais comme ils insistent avec beaucoup de gentillesse, j’accepte.

Nous voilà, tous les quatre, déboulant à Los Angeles et enfourchant des Harley Davidson Electra Glide de 1800 cc.

Je dois avouer que la première journée, entre le décalage horaire et la lourdeur de la machine, j’ai un peu de mal… et puis, peu à peu, je me sens moins fatigué et je comprends comment faire tourner l’engin.

Au passage entre son CD, le GPS et le cruise-control, cette moto est particulièrement « automobile ».



Nous rallions San Francisco par la mythique Highway 1, puis direction Las Vegas par le Désert de la Mort. Là, je dois préciser qu’on avait décidé de rester groupés, histoire de ne pas se perdre…

Ce jour-là, il y a un camion à doubler et je me débrouille mal. Alors que mon fils et ses copains le passent tout de suite, je me retrouve coincé derrière pendant quelques kilomètres… Bref, quand je peux doubler à mon tour, pas de trace de mes bikers.

J’accélère… j’accélère encore et je commence à un peu m’inquiéter… Où sont-ils passés ? À un moment, la route se sépare en deux. Je prends à droite ? à gauche ? Mon GPS est un peu paumé… moi aussi. Je consulte la carte et perd encore du temps…

Bref, je prends la route de gauche et après avoir vraiment envoyé, je fini par les retrouver peu avant notre halte au milieu du désert au Furnace Creek Ranch (une oasis verdoyante au milieu du désert où il ne faut surtout pas emmener un écologiste), je dis à Jules et ses copains (un peu énervé, je le concède) : « Mais nom de Dieu, à combien avez-vous roulé ? »

Là, cette bande d’escrocs me répond que : « Non, pas du tout… on a respecté les limites… » Bref. C’est moi qui ai perdu du temps, bla bla bla !



Nous rentrons à Paris et deux mois plus tard, Charles a monté des images que Mark a filmées pendant le voyage. Une sorte de petit clip… Je me réjouis d’avance et je visionne le film avec plaisir quand un plan sur le compteur de la Harley en plein désert me fait bondir ! 115 mph !

Je vous laisse faire le calcul…





Je m’appelle Thibaut, je suis né en 1959. Il se trouve que j’ai toujours adoré les automobiles… Pourquoi ? Sans doute parce que j’aime l’idée de liberté. On monte dans sa voiture, on démarre, on s’en va ailleurs. Là où il fait beau, au bord de la mer, à la campagne… peu importe. Parfois, je repense à des histoires d’enfance, d’adolescence, de jeunesse et j’ai décidé de les livrer à P.O.A.