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La plage du bout du monde en Fiat Panda



Qu’elle marche au pétrole, à l’électricité, à l’eau, à l’huile, ou la poudre de perlin pinpin, une auto en bas de chez soi, c’est la promesse de pouvoir chaque jour rejoindre la plage du bout du monde.

 

Je n’ai jamais évolué dans un milieu qui s’intéresse à l’automobile. Combien de fois depuis vingt ans me suis-je retrouvé dans des dîners où l’on m’explique que « c’est foutu pour la bagnole », que c’est un secteur dépassé, qui n’a rien inventé depuis le moteur à explosion ? Ces derniers temps avec la flambée du pétrole, l’enjeu environnemental et la chute des ventes aux Etats-Unis, le débat s’est accentué avec moult augures apocalyptiques. Le paradoxe est qu’a la fin de ces discussions, tout le monde rentre chez soi... en voiture. En fait cette polémique me plaît, elle force à réfléchir plus loin sur la mobilité, sur son avenir dans nos sociétés.

 

Pourtant cet été, en louant une Fiat Panda en Grèce, j’ai eu le sentiment de revenir aux fondamentaux de l’automobile. Perdus sur une île, nous n’avions pas d’autres moyens pour nous rendre sur les plages situés à plusieurs dizaines de kilomètres du petit village de Kostos où nous habitions. Très vite, la Panda s’est transformée en bonne à tout faire, chargée de palmes, de tubas, de sables, de pique-nique et de crèmes solaires en tout genre. server information Roulant toutes vitres ouvertes avec les enfants qui piaillaient à l’arrière et le vent chaud qui fouettait nos visages, nous étions bien, libres, gorgés de lumière et de sel de mer.

 

Un matin, nous avons décidé de prendre un bac qui relie deux îles et de partir sans savoir ou aller, juste pour le plaisir de la découverte. Prendre un bac, c’est un grand voyage en réduction. Attendre sur la rampe du port, monter la voiture sur la barge à ciel ouvert au milieu des pick-up et des scooters, puis se retrouver sur le pont avec les passagers en pleine mer, tout cela en quelques minutes, vous voila déjà ailleurs. Débarqués sur l’île, nous avons longé la côte au milieu des moulins blancs et des champs arides sur quelques kilomètres, avant de bifurquer sur un chemin de terre et de caillasse, guidé par l’instinct.

 

Bravement, la petite Panda a escaladé la rocaille, les nids de poules, pour suivre une piste incertaine au milieu de l’île. Mélange de brousse et de falaise aride tombant à pic, nous étions projetés à la création du monde. Seules quelques minuscules églises blanches à toit bleu, perdues au loin au milieu de nulle part nous, rappelaient la Grèce.

 

Au bout de vingt minutes, le chemin s’est arrêté. Plus moyen d’avancer. Pourtant, nous étions confiants.

 

En marchant quelques mètres, une grande crique de sable blanc nous est apparue en contre bas. Limpide comme une piscine, déserte comme aux premiers jours, elle semblait calmement nous attendre.

 

Avant de rejoindre les enfants qui nageaient déjà, j’ai pris nos affaires et fermé le coffre d’un coup sec. Le son du claquement a raisonné comme une détonation et, je ne sais pas pourquoi, toutes mes conversations sur le sens de l’automobile me sont revenues en mémoire. Il y a une heure nous étions dans un village et nous voilà sur une plage au bout du monde.

Elle est là la réponse, simple, basique. Qu’elle marche au pétrole, à l’électricité, à l’eau, à l’huile, ou la poudre de perlin pinpin, une auto en bas de chez soi, c’est la possibilité d’imaginer rejoindre chaque jour la plage du bout du monde.

Renaud Roubaudi - Petites Observations Automobile - février 2009

 

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Lundi 9 février 2009

L’avis des Petits Observateurs

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