Souvenirs d'Autos • Dodge

Souvenirs d’Autos (396) : Voyage intersidéral en Viper

Écrit par

Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Je me demande qui a bien pu m’envoyer ce souvenir ? Que dis-je ces aveux ? Le style ressemble à celui d’un certain Frédéric, bien connu des Petits Observateurs… mais je ne peux pas le jurer. 

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Vendredi 25 novembre 2022


Écrit par

Photo Thibaut

Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel

Alias "Commandant Chatel"  de POA.

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Je ne prends jamais d'auto-stoppeur. 

Après une énième prise de bec téléphonique avec ma « compagne » de l'époque, je saute derrière le volant de la Viper et prends la route vers chez elle, bien décidé à mettre fin à cette relation toxique... 

À l'entrée de l'autoroute, je me surprends à m'arrêter pour prendre un auto-stoppeur. Le garçon me dit d'ailleurs un peu plus tard qu'il avait été particulièrement surpris de voir une telle voiture s'arrêter.

Illustration - Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper
Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper

En dépit de ce que j'avais espéré, l'échange avec ce garçon ne me distrayait guère de mes ruminations, et le rythme de croisière s'éleva peu à peu pour atteindre une vitesse franchement répréhensible. 

Tout à mon bouillonnement intérieur et à ma conversation, j'oubliais de lever le pied au niveau des zones connues comme « sensibles ». Et ce qui devait arriver arriva ! 

Dans la pénombre du soir tombant, j'entrevis dans une montée pourtant bien connue une silhouette garée à angle droit de l'autoroute, avec juste les feux de position allumés...

Illustration - Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper
Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper

Tandis que nous filions devant, je vis dans le rétroviseur les feux se couper un instant, puis les phares s'allumer. Et avant que nous ne disparaissions au sommet de la côte il me semblât voir s'éclairer brièvement d'un éclair bleuté (nul orage à l'horizon pourtant ?  Hormis dans ma tête à l'encontre de celle que j'allais rejoindre !). Mauvais temps capitaine ! 

Je résolus donc de nous assurer un peu de tranquillité en augmentant (encore.. ) le rythme, l'aiguille du compteur de vitesse venant effleurer la dernière centaine supérieure. Je gagnais certes un peu de répit, mais la proximité du péage n'augurait rien de bon pour la sérénité de la fin du trajet. 

Je dis donc à mon passager quelque peu interloqué de se trouver lancé à une vitesse qu'il n'avait probablement jamais atteinte au sol (du moins hors d'un TGV) que nous ferions un « léger et rapide déroutement ». Car il y avait plus loin juste avant le péage un nœud autoroutier que je comptais mettre à profit. 

Nous nous retrouvions donc très rapidement sur un cap à 90° de notre direction initiale, mon passager ne pipant mot... 

Très rapidement, nous sortîmes de l'autoroute, pour y revenir immédiatement, et reprendre notre route initiale une fois revenus au fameux échangeur, désormais munis d'un nouveau ticket indiquant une entrée sur l'autoroute « tout à fait incompatible » avec le lieu de cette fâcheuse (presque) rencontre. Mais toutefois à une vitesse nettement plus réduite (corrélativement nettement plus légale). 

J'avoue que je m'attendais à trouver un comité de réception de grand style à la barrière de péage. Mais personne ne nous attendait. 
Nous finîmes alors très sereinement les derniers kilomètres vers notre destination dans la sérénité que seule une conscience sans tache peut procurer.

Illustration - Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper
Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper

Après avoir laissé mon passager à peu de distance de la manifestation d'arts de la rue à laquelle il se rendait, je terminais les derniers kilomètres nettement moins tendu que lorsque j'avais entrepris le trajet, cet incident m'ayant détourné des envies d'affrontement verbal avec lesquelles j'avais pris la route et qui m'avaient occupé l'esprit jusqu'alors. 

Un ami avocat spécialisé dans les « problèmes routiers » (sic) me confirma par la suite qu'il n'y avait à proprement parlé jamais eu de potentiel délit de fuite, puisque la possible voiture d'interception n'était jamais apparue dans le rétroviseur ! Je n'étais donc pas "conscient" d'un "processus d'intervention"... 

C'est donc avec la totale bonne conscience d'avoir très probablement rêvé que je vous narre ici une anecdote dont, vous l'aurez bien compris, 
« toute ressemblance avec des faits ou personnes ayant existé serait purement fortuite ». 
D'autant plus qu'ils sont prescrits depuis belle lurette !

Illustration - Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper
Souvenirs d’Autos : Voyage intersidéral en Viper

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Faites comme Frédéric et racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. 

On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA !

Merci.

L’avis des Petits Observateurs

9 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (396) : Voyage intersidéral en Viper »

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Ah ben bravo!
Tout cela n'est pas bien, il faut le souligner. Néanmoins, la stratégie mérite félicitations, d'autant plus que le rythme est redevenu légal😉 et que l'auto-stoppeur est arrivé entier à bon port sans se vider par le haut ou par le bas😁

Vendredi 25 novembre 2022 à 12h18

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En réponse à Chapman L

Ce « n'est pas bien. ». Je l'admets. 😞
Mais puisque ce n'est qu'un rêve (à moins que ce ne soit le syndrome « Maurice a encore bouffé tous les ChocoSui's »...), où est le problème ?
D'autant plus que cette notion de « pas bien » n'est qu'un concept géographique. Quelques degrés de longitude plus à l'est, tout ceci n'aurait jamais été relevé. 😎

Quant au passager, il était finalement bien plus détendu que l'on aurait pu croire. S'il ressentait bien la vitesse, il n'avait probablement pas conscience de son niveau. 😉
Je suppose en outre qu'en tant que cracheur de feu, il comprenait la notion de mesure et contrôle du risque.

Vendredi 25 novembre 2022 à 13h05

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Debleu, excellent Vaud-eville Vaudois où je dirais que, sans langue de vipère, la Police Cantonale, quoique mollassonne après son petit clopet à se déployer par monts et par Vaud et se croyant en premier abord, bernée, réussit sans pécloter, en stoppant de par sa dissuasion l’escalade menaçante de marmite bouillante qui couvait à l’intérieur de notre camarade bagnolard, en ne jetant pas d’huile sur le feu naissant au lac, la prouesse de ne pas avoir à faire la poutze ni passer la panosse dans une sordide affaire de mœurs helvète…

Moralité Vaudoise : Un tiens Vaud mieux que deux tu l’auras.
😉
Nabu oui, mais pas que du Chasselas.

Vendredi 25 novembre 2022 à 15h25

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En réponse à Nabu C

Joli poème vantant les attraits du "bon" côté de la Sarine.
Mais c'était du "mauvais" côté de la frontière que prend place cette aventure. Sur un trajet bien connu (puisque c'est sur celui-ci que ma Z06 fini incrustée dans le bitume😢), mais dans l'autre sens puisque partant de la "Ville Lumière" vers "Ch'ti-land", pays du Maroilles et Potjevleesch. Bien entendu, je préfère, et de loin, la fondue "moitié-moitié" ou la raclette (13 années en tant que "travailleur émigré" ayant fini par laisser des traces). Sans même évoquer la meringue double-crème... Terrible ! Tant pour les papilles... que pour le tour de taille ! 😢

Les risques restent pourtant loin d'être nuls en dépit de l'immatriculation et du permis helvétiques. Car certains cantons (comme hélas Vaud) ont choisi d'appliquer au contrevenant la même sanction que celle qu'il aurait subie s'il n'avait eu un permis Suisse...
Et je ne délire pas !
Parce que nabu rien du tout ! Je ne vanterai cependant aucun produit du vignoble Vaudois, tant le territoire est morcelé en une multitude d'appellations géographiquement très limitées. Mais généralement, ce sont pour la plupart d'excellents blancs !

Vendredi 25 novembre 2022 à 18h24

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En réponse à Frederic D

Aaargll.... Le péage des autoroutes vaudoises, je me disais bien que quelque-chose clochait... 😁

Vendredi 25 novembre 2022 à 18h42

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Oh ! Le vilain ! 😂
Il m'est arrivé une mésaventure d'un genre un peu différent il y a bien longtemps. Je descendais de Paris dans le Sud-ouest et à l'époque l'autoroute s'arrêtait à Salbris. Ensuite, il faillait se fader une très longue portion de nationale à deux voies et le contournement de Châteauroux avec ses multiples feux rouges. Juste à la fin de ce contournement, je passe le dernier feu sur un petit coup de gaz à un orange très très prononcé, devant un gendarme ! Distraction, fatigue, exaspération, discussion avec ma passagère, je n'aurais évidemment pas dü m'autoriser cette dangereuse entorse au Code de la route. Je précise néanmoins que la route perpendiculaire était déserte.
Bref ! Je n'avais pas perçu le gendarme sur la droite mais un fois le carrefour passé je le vois très nettement dans mon rétroviseur qui traverse la chaussée et se penche pour mieux voir ma plaque d'immatriculation.... Et là , je me dis: "Tu es fait comme un rat, il y a certainement un comité d'accueil quelques centaines de mètres plus loin".
Hasard incroyable, sitôt le gendarme hors de vue, je vois une petite route à gauche de la nationale, derrière le parking d'un magasin But et sans hésiter je m'y engage (après avoir bien mis mon clignotant et regardé dans le rétro 😉) et nous voici partis pour une longue errance dans les départementales de l'Indre, direction le sud, parallèlement à la nationale 20 en prenant soin de l'éviter au moins jusqu'à la sortie du département. Et pas de GPS à l'époque.
Au bout d'une demi-heure nous pénétrons dans un village que je prends soin de traverser à un allure de sénateur. A la sortie du village, une camionette de gendarmerie stationnée au carrefour et un gendarme qui nous regarde et s'approche. Je me liquéfie littéralement et je prends bien soin de ne pas croiser son regard. Nous passons à un mètre de lui. J'avais une Kadett GSI à l'époque, je traverse le carrefour à la même allure qu'un cycliste nonagénaire, je prends soin de ne pas repartir en direction la RN20, je le vois dans le rétro nous observer et...... rien ne se passe. Peut-être simple curiosité de sa part ou description insuffisante de la voiture ou trop éloignés du lieu du délit routier.
Echaudé et passablement parano, je décide de continuer par les petites routes jusqu'en Corrèze avant de rejoindre la nationale jusque Souillac avant de rejoindre la Dordogne.
Au final, pour un trajet qui aurait dû prendre 8 heures, ce petit détour nous aura rallongés de 2h30. Tout ça pour ne pas perdre 30 Secondes à un feu rouge. J'en ris encore mais je riais pas sur le moment et j'étais furieux contre moi mais soulagé d'avoir échappé à un probable PV assorti d'un retrait de permis, le permis à points n'existait pas encore à cette date.

Vendredi 25 novembre 2022 à 15h40

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En réponse à Commandant C

Ah ! Désolé Commandant d'avoir posté ce souvenir sauvage. Franchement je ne crois pas que ça aurait mérité une publication... 😉

Lundi 26 décembre 2022 à 17h54

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