Souvenirs d'Autos • Citroën

Souvenirs d’Autos (419) : Plus jamais chez Citron

Écrit par

Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Luc Chapman l’un des meilleurs contributeurs à cette rubrique (je le remercie au passage) règle ses comptes. Si, si… D’ailleurs, s’il vous est arrivé le même genre d’histoire (à moi, oui !), les commentaires sont là pour ça !

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Vendredi 26 mai 2023


Écrit par

Photo Thibaut

Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel

Alias "Commandant Chatel"  de POA.

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Nous sommes en 2005, le temps est venu de changer notre première Twingo adorée qui atteint le vénérable kilométrage de 200.000 km. 

Les murs de la ville, comme les pages des magazines regorgent d’une publicité pour la toute nouvelle Citroën C1 au prix aguichant de 7500 euros. Je profite d’une journée de relâche dans mon job pour cause de mauvais temps pour faire un saut à la concession « Citron » . 

Je me défais de ma parka professionnelle (jaune fluo) pour paraître à mon avantage et pousse la porte de hall d’exposition assorti d’un « bonjour » articulé et poli. 
Je ne sais pas si je suis hypersensible (c’est la mode de se poser la question aujourd’hui) mais dans la seconde ou je suis entré, j’ai senti une certaine gêne.
 
Il y a trois hommes éparpillés parmi les autos présentées et une femme derrière une sorte de guichet. Plusieurs secondes s’écoulent ou l’on entend le bruit objectif des touillettes dans les tasses en plastiques et le bruit plus subjectif des quatre cerveaux qui laissent transpirer « qu’est ce qu’il vient nous faire chier celui là ? ».
 
Le plus âgé des trois rompt le silence d’un éloquent :
-    Qu’est ce que vous voulez ? (pas de bonjour hein ! ) 
Résistant à une bien légitime envie de fuir, je déclare être intéressé par la nouvelle Citroën C1. 
-    Ah ! 
S’ensuit un nouveau silence toujours aussi gênant puis le même reprend la parole en s’adressant à un quatrième homme que je n’avais jusque-là pas aperçu. Il était assis à un bureau discret et se fondait parfaitement dans le décor. 
-    Dites moi Fabrice, pouvez vous vous occuper de monsieur ? 
Le Fabrice en question levant les yeux au ciel prétexte être très occupé et ne daigne se lever qu’après insistance autoritaire de son supérieur hiérarchique. Il se lève en soupirant et traîne les pieds jusqu’à moi en marmonnant.
-    Bon qu’est ce que vous voulez ? 
Toujours pas de bonjour vous l’aurez remarqué. 

Je réitère ma demande au sujet d’une C1 et là il me coupe presque la parole pour me demander mon budget. 
Je réponds humblement que le prix évoqué dans les envahissantes publicités me convient parfaitement. 
Je n’étais déjà pas bien haut dans son estime mais je sens que je viens de franchir un cap. 
-    Il ne s’agit que du bas de gamme ! 
Autrement dit ce n’est pas une vraie voiture... Je lui réponds que je roule dans une Twingo bas de gamme depuis dix ans et que j’en suis des plus heureux. Nouvelle chute dans son estime. 

Là, il me désigne une auto sur le parking dehors avec un splendide pare soleil indiquant – véhicule de démonstration – en me disant, c’est une version haut de gamme (c’est à dire avec vitres électriques et verrouillage centralisé) d’occasion pour 9500 euros. 
J’ai le tort de trouver que 2000 euros d’écart c’est un peu beaucoup et j’insiste un peu pour voir de plus près la fameuse finition « de base ». 

Je le précède et me rend vers la petite auto au centre du hall. J’ouvre moi même la portière, tâte un peu l’intérieur, argumente tout seul en faveur des portes arrières (avantage par rapport à la Twingo) et, sortant de derrière le volant, je me dirige vers le coffre pour en apprécier la capacité. 

Grand moment de solitude quand devant l’impossibilité d’ouvrir sans clef, je me vois opposé un haussement d’épaule et un :
-    Ah ben oui, il faut les clefs !
Mais il ne manifeste aucunement l’intention de les chercher. 

Toute cette scène devant l’impavidité totale des autres personnes présentes. Je suis un peu au bout de mes capacités d’enthousiasme et me dirige vers la sortie et marmonnant un - je vais réfléchir – et là, au moment où je pousse la porte, quelqu’un me lance. 
-    Vous n’aurez qu’à revenir samedi avec vot’ dame ! 

D’un naturel plutôt calme et urbain je me suis surpris, à bout d’humiliation, à me retourner vers l’assemblée soulagée de me voir partir et lançant un :
-    Vous ne me reverrez jamais ! (assorti d’un vigoureux bras d’honneur) Avec un peu d’application et une tasse de café que vous ne semblez pas vouloir partager, vous n’auriez pas mis plus de dix minutes à me faire signer un bon de commande, j’étais pour ainsi dire convaincu d’avance !

J’ai tenu parole et n’ai plus jamais remis les pieds dans ce garage. 
En fréquentant les autres concessions de marques françaises de la ville, je me suis rendu compte qu’ils avaient été plus ou moins à ma même école d’amabilité. Un ami plutôit aisé, intéressé par une toute nouvelle 607 lors d’un dimanche porte ouverte chez Peugeot s’est vu opposé lorsqu’il a manifesté l’envie d’essayer le modèle un splendide :
-    On est là pour vendre pas pour essayer ! 

J’en ri encore... Il n’y a pas de raison que je sois le seul à me faire humilier. 

Illustration - Souvenirs d’Autos : Plus jamais chez Citron
Souvenirs d’Autos : Plus jamais chez Citron

Cette rubrique est aussi la vôtre !

Faites comme Chapman et racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion. 

On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA !

Merci.

L’avis des Petits Observateurs

16 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (419) : Plus jamais chez Citron »

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Attitude qui était malheureusement bien courante tant chez les "généralistes" que les soi-disant "premiums".
J'aurais tendance à appeler cela "péter plus haut que son cul" (désolé, mais cette attitude ne mérite aucune circonlocution pour diminuer le mépris que je vous à ceux qui agissent ainsi).

De mon expérience, ce n'est que dans l'automobile "de luxe" que cette attitude s'estompe. Parce que le Monsieur qui pousse la porte avec son polo aux couleurs passées, son jean élimé et ses Dockside fatiguées est souvent celui qui n'a pas vraiment le temps de venir en semaine lorsqu'il porte ses costumes sur mesure ! Le vendeur se doit donc d'être plus ouvert. Sans quoi son chiffre de vente risque d'en pâtir sérieusement (c'est par exemple pourquoi j'ai confié l'entretien de la Vanquish de ma moitié à des gens aussi sympathiques que sérieux à... 800km de la maison ! 😜 ).

Quoi qu'il en soit, ces attitudes appartiendront bientôt à un passé révolu puisque même les généralistes abandonnent le "bas de gamme" pour des véhicules sur lesquels ils margent plus. Chaque vente comptera alors d'autant plus.

Vendredi 26 mai 2023 à 09h01

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C'est la raison principale pour laquelle je ne roule plus français depuis fort longtemps. Estimez vous heureux Chapman que l'on vous ai offert, à défaut de café, un peu de considération et de condescendance, par ces brefs échanges verbaux... Lors de ma dernière visite chez le Lion, j'ai pu entrer, arpenter le showroom en long, en large, en travers et ressortir dans l'indifférence générale alors qu'il n'y avait pas l'ombre d'un prospect à la ronde... La 605 pressentie n'a jamais été mienne mais je n'en ai aucun regret car quand j'ai signé à deux blocs de là pour la Quattro, la café me fût gentiment offert avec la poignée de main du patron... Que je n'ai depuis jamais revu, tout comme la saveur du café et puisque le SAV se révèlera par la suite pas vraiment à la hauteur, j'ai fini par me résoudre à entamer des tractations privilégiées avec les asiatiques chez lesquels un café m'était proposé systématiquement, le sourire en prime... Bon, je me dis qu'avec l'arrivée des nouvelles méthodes de vente connectées, faudra que je songe à réviser sévèrement mes critères d'appréciation si je ne veux pas finir piéton. 😉

Vendredi 26 mai 2023 à 10h16

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Alors là chapeau, j'ai eu l'impression de lire ma propre histoire. Pour avoir mis les pieds dans plusieurs concessions, j'ai à chaque fois ressentit ce mépris pour celui qui vient de franchir la porte. Comme j'aime bien Citroen, à part une acheté dans un petit garage de province, toute les autres ont été acheté hors réseau. Idem pour l'entretien, le plus souvent hors réseau. Je ne me souviens plus qui a dit que citroen savait faire des voitures, mais ne savait pas les vendre.

Vendredi 26 mai 2023 à 10h24

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Alors moi c'est chez Mercedes que j'ai eu cet accueil. Et pourtant, j'arrivais du boulot avec le costard cravate et la Série 3 dernier modèle ! (fin de LOA sur 3 ans).
J'ai même eu droit à un sympatique "Vous avez gagné au loto ? " Franchement, je n'ai pas compris la technique de vente... Du coup je suis toujours chez BM !
PS : C'est très vrai le coup de l'hypersensible.

Vendredi 26 mai 2023 à 11h14

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Je connais pas bien la "french touch" dans le domaine de
l'acceuil en concession francaise, mais je dois dire que ce recit
me laisse sur le c...! tout comme les commentaires sur le "prémium" ou
pas. Je pensais pas que cette presque caricature, était une réalité.

Je connais mieux l'acceuil Andorran..... la capacité de se mettre en
quattre pour servir le client, un rdv pour un essai quand "vous" êtes dispo,
la faculté de régler les éventuels souçis avec une organisation étonnante,
même si au fond elle est "normale".
Je pense que les vendeurs agissent en fonction du pays, de la mentalité
ambiante..........notr e dernière auto achetée en principauté il y a un an, vient
d'un garage tenu par un français, comme quoi! 😉



Vendredi 26 mai 2023 à 14h50

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En réponse à arnold N

Faut avouer que l'accueil français est bien souvent rafraichissant.
A propos d'un vol Air France, une américaine me disait, quand tu montes dans l'avion et que tu es confronté à l'arrogance des hotesses, tu es déjà en France ! Mais pour nous, c'est normal, on ne s'en rend même plus compte. A la limite, quand un commerçant français est super sympa, on trouve cela presque louche. 😉

Vendredi 26 mai 2023 à 15h13

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Ah les amis, je me sens moins seul... Je me suis demandé si je ne sentais pas mauvais🤭.
J'ai comme l'impression que j'ai ouvert la boîte de Pandore avec mon histoire😇

Vendredi 26 mai 2023 à 17h24

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En réponse à Chapman L

Au fait, le commandant a omis de légender la photo. J'avais proposé "état dans lequel j'aurais volontiers laissé la concession si j'avais eu la puissance de feu nécessaire"
😡

Vendredi 26 mai 2023 à 17h26

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En réponse à Chapman L

En dehors de Nissan, ça m'est arrivé il y a quelques années alors que j'avais des velléités d'acheter une Ford Puma et que je voyais le vendeur dans son bureau qui me voyait très bien mais ne bougeait pas , du coup j'ai vérifié mes semelles au cas où, mais rien, du coup il a choisit pour moi: pas de PUMA!

Dimanche 28 mai 2023 à 11h16

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La boite de Pandore, sans doute pas. Mais celle de l'esprit commercial dans l'automobile "à la française" indéniablement ! Elle qui nous donne des exemples sans fin.

Il y a quelques années, je me rends chez un très gros concessionnaire du Nord de sportives. J'y arrive avec la vielle C280 me servant à l'époque de "roule toujours". Le vendeur reste certes affable, mais peu ouvert quant à l'essai d'une voiture. Alors que je repars, le propriétaire du groupe passe à côté de moi, et me jette un regard dédaigneux...

Moins de deux semaines plus tard, ayant ouï-dire qu'ils organisaient une journée circuit pour leurs clients, je repasse dans le but inavoué de m'y faire inviter pour enfin essayer cette voiture.

Je me gare à la même place de parking... mais précédé des grondements de la Viper. Le temps que je m'extraie de l'engin, je vois les commerciaux qui pointent tous leur nez (au moins, ils aiment l'automobile).
Bien entendu, l'accueil est tout autre, car alors que je m'amuse à redemander exactement les mêmes renseignements, l'on me dit qu'une telle voiture atypique doit s'essayer. Et que pour ce faire, venir les rejoindre à l'occasion de cette journée circuit, où je pourrais rouler tant sur piste que sur les petites route environnantes est l'idéal...
Alors que je m'apprête à repartir, le propriétaire vient lui-même me saluer chaleureusement, et m'inviter à son petit raout, au cas où son commercial ne l'aurait pas fait...

Vive la France !

Vendredi 26 mai 2023 à 17h29

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En réponse à Frederic D

Louis de Funès avait parfaitement incarné cette misérable obséquiosité avec les puissant et le mépris énervé avec ceux qui ne sont rien.... Ou qui semblent l'être

Vendredi 26 mai 2023 à 17h51

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Il n'y a pas que chez Citron, en accompagnant un collège récupérer sa Mercedes, je me suis trouvé tout seul dans le hall pendant 30 minutes en regardant les voitures exposées, pas un seul commercial n'est venu me demander si je voulais quelque-chose, peut-être m'avaient-ils vu arriver avec lui ?

Un autre collègue, quand il est allé dans une concession Audi avec sa vielle Audi 80 en visant l'achat d'une A6 s'est vu accueillir, si j'ose dire, par un "nous n'avons rien pour votre budget". IL est allé à la concession Volvo d'à coté s'acheter une S60.

Retour à Citron lors de l'achat de ma C6, y étant allé à moto, donc habillé de cuir (mais avec un rendez-vous pour l'essai), j'avais bien noté la réticence du vendeur à mon arrivée, et plus encore sa surprise quand je lui ais dit "je la prends". Une semaine plus tard, arrivé en transports en commun cette fois, donc plus "présentable", j'ai du patienter au milieu des C1 et autres Berlingo sans réaction des commerciaux présents pendant au moins 20 minutes, et à la question du commercial qui m'avait fait faire l'essai une fois livraison prise "J’espère vous revoir bientôt", mas réponse a fusé : "J'espère bien que non, ça voudrait dire qu'elle a un problème" :)

... je reste quand même fidèle à "la France éternelle" comme le dirait le président, ma prochaine risque bien d'être une C5X ;)

Vendredi 26 mai 2023 à 19h53

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Une attitude présente dans beaucoup de concessions que j'ai pu visiter tant pour moi que pour des amis...

Entre les jeunes concessionnaires Bmw aux costumes mal taillés et aux dents qui rayent le parquet de l'étage d'en-dessous, qui vous snobent et vous poussent vers la sortie alors que vous arrivez dans un coupé de la marque, juste pour s'occuper d'une cagole en Fiat 500 venue faire son marché...

Chez Mercedes et chez Peugeot, hormis si vous débarquez en Rolls ou en hélico, c'est l'ignorance totale. Au moins ils ne se fatiguaient pas à la tâche !

Chez Jaguar, ce fut le pompon : Arrivé avec ma vénérable XJ40, étincelante, que j'ai évidemment garée telle n'importe quelle XJ en évidence au milieu du parking, les commerciaux m'ont regardé tel un dinosaure qui arrive du Jurassique... L'homme responsable des pièces détachées, que je pensais en mesure de me procurer un stylo retouche, m'a simplement fait savoir poliment que chez Jag', un modèle de plus de 3 ans est considéré comme de la collection, donc on ne fournit plus les pièces... Tout cela marque un intérêt flagrant pour les modèles historiques de la gamme, les seuls modèles pourtant qui arrivent encore à offrir une vraie belle image à Jaguar !
La surprise est venue du peu de clients qui flânaient sur le parking, tous plus intéressés par mon historique et élégante monture, que par les biens insipides modèles actuels. À voir l'air dépité des commerciaux qui les observaient depuis le showroom, ce n'est encore pas ce jour là que les ventes auront été florissantes !

Chez Volvo j'ai clairement ressenti le renouveau de la marque de ces dernières années. Il y a dix ans, on pouvait entrer chez Volvo, parler des modèles, échanger avec les commerciaux... Désormais ils sont devenus plus pédants que chez Mercedes. Certes leur image de marque a fait un bon en avant (d'aucuns diront à l'inverse de la qualité de leurs autos!), mais c'est pas pour autant qu'il faut prendre la grosse tête !

Le meilleur restera pour moi Lexus, une marque premium élégante et discrète, comme son personnel. Il est facile d'y échanger avec l'équipe, autour d'un café généreusement offert, et même de deviser agréablement avec le patron sur la magnifique qualité de peinture de la LC, alors qu'on n'y est venu que pour une broutille sur un modèle bien plus accessible. Peut-être d'ailleurs est-ce dans les traditions des marques asiatiques que de savoir recevoir, mais les autres concessions Kia, Mazda, Hyundai m'auront également laissé bonne impression au fil des ans.

Mais plus que les marques, je crois surtout que ce sont les commerciaux qui les vendent qui se donnent de l'importance ! Une importance que finalement ils n'ont pas... A-t-on déjà vu un boucher ou un primeur vous refuser l'achat d'une côtelette ou d'un melon parce que vous êtes venu en bus, mal rasé, ou avec un vieil imperméable ?!

Samedi 27 mai 2023 à 12h32

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Ah comme je vous comprend cher Lu... Chapman (moi qui pensait que votre nom illustre était votre prénom)...
...Dans les années 80 j'avais une trentaine d'années mais j'en faisais plutôt 25, j'avais un super client Franco-Ivoiren qui m'envoie des fonds et me charge d'acheter pour une de ses amies qui s'installe à Paris une grosse Nissan (j'ai oublié le nom mais Wiki me dit que c'est genre une CEDRIC) qui était, juste après les Mercedes, l'auto la plus luxueuse et la mieux équipée à Abidjan. Comme c'était un début d'été ensoleillé, entre deux rdv de chantier, je me pointe en polo, jean et mocassins poussiéreux avec mon carnet de chèques à la concession Nissan de la rue Molitor, comme il n'y avait personne, j'en profite pour visiter les autos en vitrine jusqu'à ce qu'un trentenaire (qui en faisait 40) en costard me tombe dessus en me demandant ce que je fait dans son super show room, je lui explique donc que je suis là pour commander une auto et que j'ai même un chèque d'acompte. Le gars me regarde interloqué et me dit qu'il ne connait pas ce modèle, comme j'insiste il appelle son supérieur qui, d'un ton condescendant m'apprend que c'est un modèle qu'il ne distribuent pas, et la-dessus je part pour faxer mon compte rendu à Abidjan. Mon client qui entre autre était importateur Datsun échange avec la maison mère qui se confond en excuses (la politesse Japonaise)et finit par régler le problème. Quelques mois plus tard, je retourne chercher l'auto et la payer aux deux sbires penaud qui ne comprenaient toujours pas comment j'avais pû faire pour acheter ce véhicule qui leur avait été livré spécialement...

Dimanche 28 mai 2023 à 11h03

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