Renaud Roubaudi nous livre ses impressions au volant de la nouvelle Citroën C3 2017 ( troisième génération).
Par Patrice Vergès. Avant que Renaud et Cedric vous fassent découvrir en détails et en mouvements la nouvelle Citroën C3 en 70 mm et son TXH, voici quelques brèves impressions.
Une voiture qui donne la banane ! Rien qu'en la découvrant, on a envie de sympathiser avec la nouvelle Citroën C3. Sa silhouette joufflue qui reprend les codes stylistiques des C4, distille plus de gaité plus que de charme. Elle protégée par ses élargisseurs d'ailes noirs et ses Airbump dont la surface plus raisonnable que celle du Cactus, allège ses rotondités tout en cuirassant ses flancs épais des coups de portes vicieux. Ses coloris gais et bi-tons sur le haut de gamme donnent également un sacré coup de jeune à ce modèle bien plus pimpant que l'ancienne génération.
"Lieu de vie "
L'habitacle est aussi bien réussi. Au fait, on ne dit plus habitacle chez Citroën mais "lieu de vie". Visitons-le, ensemble. On a ses aises à bord même à l'arrière grâce à un empattement allongée (celui de la 208). Sur la planche de bord au dessin rectiligne et épuré, les aérateurs de forme rectangulaires sont plus nombreux que sur la Cactus dont c'est l'un des nombreux points faibles. Les rangements à bord sont abondants mais si on peut perdre ses mains dans l'immense boîte à gants, ceux de la console centrale manquent un peu de volume pour y glisser tout ce qui est devenu indispensable, aujourd'hui. Dommage aussi qu'il n'y ait pas de poignées de maintien et que l'accès aux places arrière exige de se dévisser la tête si on dépasse la taille standard !
Les poignées d'ouverture souples style bagagerie (vues sur le Cactus) sont doux à la main comme les accoudoirs. En plus, les sièges au volume généreux sont moelleux ce qui devient de plus rares aujourd'hui à force de vouloir copier les voitures germaniques. Je ne vous parlerai pas de la qualité perçue car je n'en fais pas une obsession mais je trouve que ce n'est pas si mal, mais évidemment ce n'est pas une Audi. Je serai plus vachard sur l'écran tactile qui regroupe des commandes de base obligeant à taper dedans pour simplement baisser le volume de la climatisation. Ce n'est pas moderne, c'est stupide !
Ah bon !
Ah bon, mon sourire se fige déjà ! J'apprends que pratiquement tout ce qui fait son attrait est lié au haut de gamme Shine plus quelques options. Damned ! Si vous avez envie d'une C3 aussi séduisante que sur les photos, oubliez les 12 950 euros de la version basique Live sans radio, ni climatisation, ni Airbumps, ni élargisseurs d'ailes noirs, ni poignées souples genre bagages et songez plutôt à signer un chèque frisant les 20 000 euros pour une finition Shine essence chaussée en plus de jantes en alliage optionnelles pas données, d'un GPS et de glaces sur-teintées. A cet égard, les jantes en tôle sont si réussies, que c'est une économie qu'on peut se permettre. Mais globalement, ce n'est pas davantage que l'ancienne C3. Et en plus, "elle les vaut bien" comme on dit dans la pub sur les parfums l'Oréal.
D'abord, parce que c'est sensiblement le prix de ses deux rivales, les Renault Clio et la Peugeot 208 dont elle est étroitement dérivée. Et ensuite parce que la nouvelle C3 est aussi agréable à conduire autant au niveau de ses qualités dynamique que de ses mécaniques grâce à l'excellent moteur essence 3 cylindres PureTech 1200 cm3 s'articulant de 68 ch à 110 chevaux en passant par un 82 ch qui devrait être la version la plus vendue.
Ce dernier est souple et doux et ne vibre pas. Du moins, pas trop. Dans certaines circonstances que je n'ai pas réussi à appréhender, il tremblote parfois au démarrage quelques secondes de même qu'en 5eme avant de disparaître. Agréablement musical, il fait oublier qu'il ne compte que trois cylindres. Surtout il boit du bout des lèvres 5 à 6 litres aux 100 vérifié. C'est le fait d'une transmission très longue destinée à moins polluer et consommer qui exige quand même de jouer avec le levier de vitesses qui ne compte que 5 rapports. Je n'ai pas cessé de vouloir passer la 6eme !
Coté conduite, on retrouve sensiblement les sensations perçues au volant d'une Peugeot 208 avec davantage de moelleux et peut-être un peu plus de roulis mais globalement le confort est bon, l'insonorisation proche de celle d'une grosse voiture et la conduite légère et précise malgré une direction sans grande consistance.
Et la DS3 ?
Ce charme se fait payer au prix fort car il est très tentant de passer par le jeu des nombreuses options qui la rendent infiniment plus désirable et plus valorisante. Cet esprit de personnalisation la rapproche dangereusement au niveau du sex-appeal de la DS3. Dans quelques jours, notre Président et son âme damnée Cédric reviendront plus en détails et avec davantage de commentaires sur cette Citroën qui a bien du charme. Si j'aurais pu conseiller la première C3 à la mère de ma voisine, je pourrai conseiller cette troisième mouture à la fille de ma voisine...
L’avis des Petits Observateurs
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