Par Patrice Vergès. Quel véhicule sera élu « Voiture de l’Année » ? Réponse ce lundi 2 mars. Replongeons-nous dans les années 90 où certaines élues n’ont pas laissé de grands souvenirs dans l’histoire de l’automobile. Et si le titre de Voiture de l’Année s’essoufflait …
1996 : Pas de bravos pour la Brava
Les lignes molles de la Brava aux originaux feux rouges en forme de griffures, séduisirent moins que celles plus dynamiques de la Bravo. La qualité des Fiat de ces années là, n’était pas leur meilleure qualité.
Le constructeur italien fut de nouveau plébiscité en 1996 avec son modèle Brava qui ne fut pas la Fiat du siècle, loin de là. En fait, il s’agissait d’une Tipo restylée dont la base servait alors aux 3 marques. Dessiné par Chris Bangle avant son départ chez BMW, ce modèle était proposé en deux carrosseries différentes ; 4 portes (Brava) ou 2 portes (Bravo) plus réussie esthétiquement dans sa partie arrière. La Brava gagna d’un souffle (15 points sur 378) devant la Peugeot 406 bien plus séduisante autant au niveau esthétique que dynamique qu’en qualité de fabrication. Allez savoir !
Renault : On l’appelle le défricheur
Le Scenic bâti sur la base de la Megane suscita un accueil qui dépassa les prévisions de production de Renault en entraînant de longs délais de livraison.
Avec le Scénic, Renault défrichait des territoires inconnus, celles du segment encore vierge du monospace compact. Cette fois, le titre était mérité. Réalisé sur la base de la récente Mégane, le Scénic I produit à 2,8 millions d’exemplaires jusqu’en 2003, créa véritablement un nouveau segment qui sonna le début de la fin du gros monospace. Il devançait largement la Ford K qui subit un rejet esthétique notamment auprès des femmes à cause de ses élargisseurs ailes arrière faisant penser à la trop redoutée « culotte de cheval ».
Alfa 156 : Merci Walter !
La très réussie Alfa 156 lança la mode de la poignée arrière dissimulée. L’habitacle tout en sensuelles rotondités était aussi réussi que l’extérieur
En 1997, de nouveau, Alfa Romeo n’était pas en grande forme. Heureusement, arriva la 156 qui était une toute nouvelle voiture habillée avec grâce et sensualité par Walter da Silva. La 156 n’était pas seulement magnifiquement réussie au niveau de sa silhouette et de son environnement intérieur mais elle l’était tout autant par ses remarquables qualités routières que par ses mécaniques. Elle redonna un sérieux coup de boost à la vieille firme italienne qui en aurait bien besoin aujourd’hui.
Le «New Edge Design » pour la Ford
La Ford Focus étonna mais aussi dérouta les acheteurs par son dessin « New Edge Design ». Ford revint à des lignes moins typées sur la Focus II banalisée
La dernière année du siècle vit la victoire de la Ford Focus. Un modèle 100% nouveau par son nom, son nouveau châssis plutôt performant et par sa silhouette novatrice baptisée « New edge design » faite de lignes courbes toutes en intersection les unes dans les autres. Des lignes certainement trop clivantes puisque Ford reviendra en arrière avec la Focus II à la silhouette plus pépère en 2002. Ce style qui habillera d’autres Ford vivra ce que vivent les roses !
Yaris : made in France
La Toyota Yaris I était une bonne petite automobile. Mais de là à en faire une Voiture de l’Année ! Le Fiat Multipla et l’Opel Zafira classée 3eme, le méritaient tout autant
En 2000 la Toyota Yaris n’offrait rien de transcendant par rapport à nos compactes tricolores de ces années là, hormis une finition sérieuse. Que cette japonaise soit fabriquée chez nous en Europe et surtout en France à Valenciennes à dû conditionner le jury puisque elle devançait largement le monospace Multipla dont les formes originales rebutèrent la clientèle. C’est dommage, car c’était un véhicule très innovateur et intelligent. .
Alfa 147, une petite 156
L’Alfa 147 était une 156 en réduction dont elle reprenait la structure mais aussi une partie de ses mécaniques. Elle coiffa la Mondeo d’un petit point ! ;
Une victoire hyper-serrée puisque l’Alfa s’imposa d’un souffle (un point !) devant la Ford Mondeo II bien pompée sur la VW Passat. La ligne de la 147 s’inspirait beaucoup de la 156 mais resserrée sur 4,22 m seulement. Elle en reprenait aussi son excellent châssis et ses plus grosses motorisations. En particulier, la GTA animée par le merveilleux et musical 3,2 litres V6 de 250 ch. Elle fut produite près de 10 ans avant de céder sa place à la Giulietta.
Peugeot 307, la voiture haute !
La 307 cédait à la mode des voitures hautes avec 1,51 m de haut soit 15 cm de plus que la 306 à qui elle succédait. L’actuelle 308 est redescendue à 1,48 m.
« Dorénavant, les voitures seront de plus en plus hautes » m’avait expliqué, très sûr de lui, le concepteur de la Peugeot 307 dans l’avion du retour de l’essai de la 307 dont la silhouette était plus haute de 15 cm (1,51 m) que la précédente 306. Hauteur qui la rendait un peu pesante de lignes mais bien habitable. La 307 avait davantage séduit le jury que la Laguna et surtout la Fiat Stilo complètement ratée en 5 portes. Voiture maudite depuis son lancement mondial programmé ce funeste 11 septembre 2001. Décidemment, le malheur ne dort jamais.
Mégane. Le Quement a encore frappé
La silhouette de la Mégane a choqué certains acheteurs. Pas les journalistes qui l’ont élue « Voiture de l’année » en 2003
La Mégane 2 était en progrès qualitatif par rapport à la première mouture. Est-ce sa silhouette originale signée par l’équipe de Patrick le Quement, à la poupe verticale qui séduisit le jury ? Peut être. Mais ce ne fut pas du tout l’avis du réseau qui jugea sa ligne trop clivante en estimant perdre une vente sur deux à cause d’elle. La Mazda 6 classée 2eme bien plus soignée et originale aurait été un bien meilleur choix.
Pendable Panda II
La Fiat Panda II devait avoir des qualités cachées pour recevoir ce titre en 2004. Mais sa portée commençait à s’atténuer…
On se demande ce qui a piqué le jury pour élire la Panda II « Voiture de l’Année » 2004 ? Qu’apportait de nouveau cette voiture autant au plan esthétique que mécanique ou dynamique ? Rien de plus que la Mazda 3 classée 2eme et surtout la Golf V qui échoua à la 3eme place. Petit, petit, petit millésime
Prius : le courant passe
Elue en 2005, la Toyota Prius II était la première voiture hybride de grande série.
En 2005, nous étions encore en pleine préhistoire de l’hybridation des voitures. La Toyota Prius II méritait largement d’être élue car c’était le premier hybride de série à offrir cette technologie alors très inventrice à un prix réaliste. Classée seconde, l’originale Citroën C4 avec sa silhouette différente selon qu’elle comptait 3 ou 5 portes aurait été également légitime à cette première place. Davantage que la nouvelle Ford Focus classée 3eme à la ligne molle et sans âme. « Le New Edge Design » était définitivement mort.
Les Petites News
La saga des Voitures de l’Année (5eme partie)
Offre Partenaire LLD LOCALEASE
Offre canon en ce moment pour les professionnels sur le Mercedes GLC 300E PHEV Business à 699 euros par mois en leasing sans apport. Et toujours un mois de loyer offert grâce à POA !
Offre Partenaire WASH
Exclu communauté POA : un lavage programme 5 (valeur 17 euros) offert pour un premier achat de 35 euros avec le code POA35 !
Partager
Samedi 14 février 2015
Article suivant
Souvenirs d’Autos (37) : Claude François cascadeur
L’avis des Petits Observateurs
Soyez le premier a commenter
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire