Souvenirs d’Autos (86) : Vacances italiennes

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel. Guy nous emmène une nouvelle fois sur la route des vacances… J’en profite pour le remercier et lui dire combien j’aime ses histoires qui sentent bon la nostalgie. Alors, Guy, je t’en supplie, fouille dans ta mémoire… je suis certain que d’autres trésors s’y trouvent.

Nous sommes en août. Mes parents possèdent une Aronde, celle avec la calandre en « escalier ». Comme les années précédentes, nous sommes en route vers l'Italie, mes grands-parents, mes parents et moi mais pas encore le chien qui n'est pas né... Pas de problème particulier jusqu'au moment où un orage éclate en même temps que les essuie-glaces de l'Aronde tombent en panne.

Miracle cependant ; dans cette voiture, au fin fond de la boîte à gants il y avait une petite, mais vraiment très petite et très démultipliée manivelle.

À quoi servait-elle donc ? mais à actionner les essuie-glaces, pardi ! Et voila donc mon grand-père préposé à la manivelle (lui qui n'avait même jamais démarré de voiture avec un tel accessoire..... puisqu'il ne conduisait pas !)

Et il l'a tournée pendant je ne sais combien de temps, permettant ainsi à mon père de ne pas sortir de la route et de trouver un garage et faire réparer les essuie-glaces.

À la fin du compte, sans doute de belles crampes au poignet d'autant plus qu'à l'époque il n'y avait ni ceintures ni sièges auto et que je voyageais sur ses genoux ce qui n'avait pas dû arranger l'histoire. Mais il ne s'en est jamais plaint et en rigolait encore longtemps après.

Un peu plus tard dans le temps, l’Aronde a été remplacée par une Ariane, largement plus grande, mais avec un petit moteur (dans tous les sens du terme d'ailleurs). La famille part en vacances ; tous les bagages tiennent dans le coffre y compris la table et les chaises de camping, le réchaud à gaz et les victuailles cuisinées par ma mère ! laquelle voyage à l'arrière mais est chargée à l'approche de midi de trouver un petit chemin dans lequel s'arrêter.

Elle essaie de s'acquitter au mieux de sa tâche, mais à l'arrière la découverte du chemin salvateur est souvent tardive et j'entends encore mon père lui répondre : « je ne peux pas freiner j'ai quelqu'un derrière ! »

Enfin on trouve et le petit chemin mène à une clairière ombragée. Mon père gare la voiture, et le pique-nique commence. Repas terminé, on remballe le tout, remonte dans la voiture, mon père recule pour repartir et là.... boum !  le seul bout de ferraille planté verticalement dans l'herbe a définitivement redessiné la partie centrale du pare-choc inox !

Catastrophe nous allons arriver avec une voiture défoncée ; que va penser la famille ? il faut faire réparer toutes affaires cessantes. Tous les agents SIMCA y passent ; pas de pièce... jusqu'au concessionnaire de Chambéry qui l'a en stock ; heureusement à l'époque ça se démontait facilement et le pare-chocs était en trois morceaux.

Une heure après tout était réparé et surtout… l'honneur de la famille était sauf !

Mon père a quand même conservé le morceau tordu et en rentrant de vacances l'a redressé au cas où !!

Cette rubrique est désormais aussi la vôtre.

Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion.  On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. On adore ça chez POA ! Merci.