Souvenirs d'Autos • Renault

Souvenirs d’Autos (372) : La fin de ma R5 TL un 24 décembre 1989 !

Écrit par

Thibaut Chatel (Commandant Chatel, Petites Observations Automobiles)

Une rubrique pilotée par le Commandant Chatel.

Ce texte m’a été envoyé par « Xavier P. de L’étang La ville – Ing. ESEM Orleans 81 - 84 dit Mach-1  » (sic). Il parait que ses amis le reconnaitront !

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Vendredi 29 avril 2022


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Thibaut Chatel Petites Observations Automobiles - Commandant Chatel

Alias "Commandant Chatel"  de POA.

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Mes parents ayant considéré que j’avais fait de bonnes études « gratuites » depuis l’école élémentaire publique, collège public, lycée public et école d’ingénieur publique, je me suis vu offrir une R5 TL flambant neuve à 23 ans. Je l’avais choisie rouge pour faire un deuil digne de renoncement à une 308 GTS rêvée mais inaccessible ! J’ai fait énormément de kms avec elle sur toutes les routes de France et de Navarre.

Elle était donc à environ 250 000 kms pendant que travaillais chez... RENAULT en tant qu’ingénieur roboticien en 1989. J’étais en charge de la robotisation de la fin de ligne de préparation de commandes urgentes du Magasin des pièces de rechanges de Eragny-sur-Oise. Je mettais au point cette installation depuis plusieurs mois en finissant mes essais régulièrement vers 23h00, voire minuit, travaillant sur l’installation en production réelle donc disponible de 5h00 du matin à 9h00 et de 20h00 à Minuit pour des essais directs, le reste de la journée étant consacrée à l’écriture - correction du programme informatique de cette installation. Un collègue qui travaillait avec moi sur cette installation a d’ailleurs fait un site « vintage robotic » dédié à cette installation avec des vidéos VHS de l’époque.

Bref cette installation devait être livrée avant 1 janvier 1990 et je me trouvais donc le 24 décembre 1989  sur le site d’Eragny jusqu’à 22h et quelques.
Je reprends ma R5 vers 23h00 pour rejoindre ma dulcinée pour le réveillon à Versailles (Yvelines) en passant par la N13 vers St Germain-en- Laye, longeant la forêt après le pont d’Achères. A l’époque la route était encore à 3 voies. Je roulais à fond les ballons ce qui avec cette R5 faisait un bon 120 km/h. Juste après le pont il y avait et il y a toujours un « spot » de péripatéticiennes avec un arrêt possible sur la droite.

Et de cet arrêt surgit « devant mes roues » une voiture (j’ai oublié le modèle) qui veut rejoindre la voie en sens inverse dans un grand demi-tour. Je la percute sans freiner (la police confirmera qu’il n’y avait pas de trace de freinage). Je la percute sur le côté et je la projette directement dans le fossé d’en face, ma R5 s’étant immobilisée sur la 2eme voie avec les roues avants ne touchant plus le sol car le moteur est passé sous la caisse au niveau de l’habitacle. Honnêtement, en me concentrant un peu, je peux encore me remémorer le bruit de l’impact comme un coup de canon. 

En portant la main au visage, mes doigts sont plein de sang. Je panique totalement, m’extirpe de la voiture (facilement, je n’avais pas la ceinture attachée !) et je vois une personne sur le bas-côté vers qui je me dirige. C’est une femme (la petite histoire retiendra qu’elle s’appelait Gisèle Chapelle demeurant Paris 18ème). Je comprends que c’est une de des péripatéticiennes du coin et elle me dit d’ailleurs que c’est un de ses clients que je viens de percuter. Pour info lui ne bouge pas de sa voiture (il était trop éméché).

Et là l’anecdote qui vous vaut cet email : complétement désemparé et persuadé que je suis en train de me vider de mon sang d’une blessure grave à la tête, Gisèle Chapelle qui m’a fait m’assoir près d’elle sur un tronc d’arbre me rassure en me disant : « Vous avez une grosse plaie au menton, mais je vais essuyer tout cela, j’ai plein de kleenex avec moi car j’en ai tout le temps besoin dans mon métier » !

Donc accidenté un soir de Noël, étant rentré chez moi finalement vers 3 h00 du matin après un passage à l’hôpital de St Germain pour un bilan et pas mal de points de suture (la blessure est encore visible de nos jours ) (voiture déclarée épave bien sûr après), non indemnisé car mon « agresseur » au-delà d’être contrôlé en état d’ivresse n’était pas assuré et il était sur le coup d’un retrait de permis de conduire – A noter qu’il sera condamné à un mois de prison ferme…

Et à noter enfin la bonne conception de la R5 qui m’a évité de finir avec le moteur à la place des genoux !!! Je suis d’ailleurs resté fidèle à la marque jusqu’à avoir les moyens de transformer mon rêve de bolide rouge italien de jeune homme en flèche argentée allemande…

Illustration - Souvenirs D'Autos R5 TL
Souvenirs D'Autos R5 TL

Cette rubrique est aussi la vôtre !
 

Racontez vos anecdotes au Commandant Chatel par mail (thibautchatel@icloud.com), il se chargera de les publier. N’oubliez pas que pour « Souvenirs d’Autos » nous cherchons de l’anecdote, de l’humain, de l’humour, de l’émotion.

On oublie un peu l’arbre à came et le Weber double-corps… Et si possible, joignez à votre histoire des photos…. 
 

On adore ça chez POA !
Merci.

L’avis des Petits Observateurs

5 commentaires au sujet de « Souvenirs d’Autos (372) : La fin de ma R5 TL un 24 décembre 1989 ! »

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La chute est heureuse et aurait pu être plus dramatique. Gentille fille cette Gisèle😇.... Bon avec une plaie au menton on ne pense plus à la bagatelle😁

Vendredi 29 avril 2022 à 13h24

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Et oui, il fût un temps bénit où le racolage sur la voie publique n’était pas interdit. Chantale Perrichon, en pleine fleur de l’âge sans doutes, ne s’était pas encore mise en ordre de bataille et saisie de cet épineux dossier de l’accidentologie particulière aux points dits « chauds » de certaines Nationales où l’attention du conducteur, mâle notamment, c’est scientifiquement prouvé, était comme aimantée par le bas-côté de la chaussée au moment pile où un ballet bien réglé de bas résilles sur talons hauts se mettaient en mode pied de grue sous la lueur des phares, à l’approche du moindre véhicule potentiellement prospect. Comme aimait à nous le rappeler Cédric, les Affaires sont les Affaires (sic)…

Ces « hot spots » ou « points chauds » étaient en fait de véritables roulettes Russes. Certains plus chanceux que d’autres s’en tiraient par la petite mort avec parfois quelques accrocs dans leur bas de laine alors que d’autres, dixit Xavier P. de L’étang La ville - Ing. ESEM Orleans 81 - 84 dit Mach-1 (euh… que le dernier ferme la porte…) y laissaient sous aucun prétexte leur monture, fût-elle un bijou de famille, contre quelques feuilles de Kleenex afin d’en effacer toutes traces (freinage itou) … Ni vu ni connu, le doigt sur la couture du pantalon.

Sur ce, mes respects mon Commandant, bordel !
😉
Tiens, voilà du boudin…

Vendredi 29 avril 2022 à 18h18

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